dimanche 31 août 2008

Richard Petit


Retour du guerrier

Après avoir vu les affres de la guerre et lui-même combattu la maladie, Richard Petit en très grande forme revient faire face à la musique.

Claude André

Le journaliste se demandait à quoi s’attendre en se remémorant sa dernière rencontre avec l’artiste, il y a près d’une dizaine d’années. C’était sur l’heure du midi dans le cadre d’une conférence de presse des Francos. La chose s’était soldée tard le soir après des litres de bière. Puis il y a eu les tubes à la radio. Une carrière qui planait. Voilà qu’en 2002, son frère d’âme Dédé Fortin, celui à qui il devait tant, s’enlève la vie et on le retrouve le jour du lancement du second album de Richard. Deuil à peine surmonté, le grand Petit se retrouve face à une nouvelle tragédie : le crabe veut s’emparer de lui. Longue lutte contre le cancer puis rémission.
D’ailleurs, et c’est voulu, on ne retrouve aucune allusion à la maladie sur son troisième encodé YUL, un album qui devrait cartonner.
L’accueil est chaleureux dans le resto de l’avenue Mont-Royal. Accolade. L’artiste arbore une mine joyeuse au dessus de sa superbe veste rouge aux couleurs de la Russie. C’est que notre homme, qui accepte souvent d’aller jouer pour les soldats, voyage un max. Cela lui a d’ailleurs permis de se forger des opinions biens senties sur le monde et les conflits.


Le processus de YUL

Mais causons zizique. «J’adore Globe-Trotters, la pièce d’ouverture, et ce son m’est familier. Serait-ce proche de Daho, de Daniel Darc ?». «Peut-être que tu entends Murat» révèle Petit. Bingo ! «Il a sorti un album en 1996, Dolorès, qui demeure pour moi un des plus grands albums de la francophonie. Quand j’ai entendu cela j’ai fait : ah wow ! Mais à cette époque je faisais du ska avec l’Affaire Tournesol puis avec mon premier album je voulais faire bouger les gens. Après le second album, ça ne me tentait plus de faire du ska, du rock…Je me suis dit : là je vais faire des chansons avec un texte qui est en avant et ça va groover. Ça va être sensuel, chaud, suave…», explique le frère de l’autre qui, pour sa part, n’a jamais voulu faire métier de comique même s’il est très drôle car cela exigerait trop de rigueur. Il a donc effectué mille et un boulots dont concepteur et réalisateur du célèbre Dolloraclip et était hier encore recherchiste musical à La Fureur.

S’il se souvient de l’influence lointaine de Murat, Petit demeure un mélomane averti qui communie autant à l’hôtel de la vieille chanson française qu’au motel du heavy metal ou à la chapelle du folklore, ce qui n’est quand même pas rien pour un athée…
Toutefois cet album aux effluves de voyages, d’amour et de liberté demeure résolument ancré dans grande famille pop. «Je voulais faire un album sur les bases de la guitare acoustique, qu’elle soit omniprésente peu importe la forme ou le tempo. Je souhaitais aussi qu’il y ait énormément d’électronique, de sons analogues et qu’il soit symphonique avec des arrangements de cordes. Puis, finalement. J’espérais y retrouver beaucoup d’espace. Qu’il y ait de l’air afin de faciliter l’invitation au voyage», poursuit l’artiste et vidéaste (Diabolo menthe) qui proposera les 11 clips, scénarisés, qui accompagnent l’album à raison de un par semaine sur le site de «Sympatico». On a très hâte de voir ça, en particulier celui de la poignante chanson «4 minutes et 4 secondes avant la fin» qui raconte sur une guitare sobre le dernier voyage de Dédé Fortin.

Richard Petit
Yul
Tacca/Select

samedi 30 août 2008

Rentrée 2M8 en chansons...

On trépigne pour:

Charles Aznavour
Dernier monstre sacré de la chanson avec Moustaki, l’Arménien nous proposera deux albums. Le 16 septembre sera à marquer d’une pierre blanche puisque paraîtra Charles Aznavour et ses amis à l’opéra Garnier, un florilège de classiques live. Rebelote le 25 novembre avec la livraison d’un album de duos (très variété on suppose) avec, notamment, Elton John, Josh Groban et autres Placido Domingo.


Jane Birkin
Après le très inspiré Fictions (2006) réalisé par Renaud Létang et dont les arrangements portent la signature de Gonzales, la muse de Gainsbourg publiera Enfants d’hiver le 18 novembre. Parions que l’élégante anglaise qui s’était entourée de Cali, Divine Comedy, Rufus Wainwright et autres Arthur H n’aura qu’à choisi parmi un collier de perles pour magnifier ces enfants de l’hiver.


Daniel Boucher
Il préfère son second album La Patente mais son premier, 10 000 matins, a reçu un accueil beaucoup plus chaleureux. Après des mois de doutes, Daniel Boucher ne savait plus trop où donner de la plume. Puis, nous confiait-il en avril, la découverte du chanteur Devendra Banhart et son album Cripple Crow ainsi que les chansons de Gatineau lui ont permis de cruiser de nouveau Madame l’inspiration. Résultat le 11novembre.

Julien Clerc
Deux ans après le remarquable Double enfance, Julien Clerc fera atterrir son Où s’en vont les avions le 23 septembre. Douze chansons pilotées par sa garde rapprochée constituée des pointures Carla Bruni, Gérard Duguet-Grasser, Gérard Manset, Maxime Le Forestier, David McNeil, Jean-Loup Dabadie et Benjamin Biolay. L’opus est co-réalisé par ce dernier ainsi que Bénédicte Schmitt.


Cowboys Fringants
C’est avec un nouveau batteur que les CF lanceront L’Expédition le 23 septembre. «Un album légèrement plus smooth et texturé que ce qu'on a déjà fait. Sans être un album concept, on peut affirmer qu'il y a un certain fil conducteur qui lie entre elles quelques unes des 14 chansons», dit le site des CF. Eux qui lanceront aussi «Sur un air de déjà vu » (titre sujet à changement), un autre album le même jour uniquement sur i-tune mais dispo trois semaines plus tard en format cd.


Florence K
Florence prépare un album de voyages qui bien qu’il demeurera dans l’esprit musique du monde sera plus organique que ce quoi nous sommes habitués. Le swing et le jazz seront escamotés au profit des sonorités cubaines et brésiliennes et une touche de vieux blues sixties viendra coiffer le tout en français, anglais, portugais et arabe.
Le 14 octobre.


Lhasa
Un nouveau cd de la reine des gypsies était prévu pour octobre il y a peu. On se croise les doigts

Jean Leloup
Les naïfs qui ont cru que Leloup se saborderait seront heureux d’apprendre qu’il livrera, avec la complicité de Steve Hill aux six-cordes, un nouveau «disque diamant» quelque part au moment où les feuilles seront rouges. La saison nous apportera également le film Karaoke Dream, une histoire de travelo qui se fait crever les yeux, d’une pute sublime et d’un p’tit gros qui en est amoureux avec le Vietnam et Bangkok en toile de fond.



Karkwa
En plus de donner la part belle au Le volume du vent et de dévoilé de nouvelles pièces, la formation phare nous offrira autant des sonorités expérimentales issues des sixties que du minimalisme à la Philip Glass. Le fidèle Mathieu Roy assurera les éclairages pour ce spectacle que l’on promet complètement différent du précédent. Le 9 octobre au Club Soda.

Ariane Moffat
L’Ariane amalgamera des chansons de ses 3 albums, avec une emphase sur le dernier, parfois en versions différentes. Avec Marie-Pierre Fournier à la basse, Joseph Marchand à la guitare, Joseph Perreault à la batterie et Philipe Côté multi-instrumentiste la chanteuse qui veut tout devrait faire groover grave. Surtout que les éclairages seront officiés par Gabriel Ponbriand en plus des projections. Le 16 septembre au Club Soda.


Tryo
En collaboration avec Greenpeace, le quatuor ( !), livrera Ce que l’on sème son 4ième album, enregistrée dans une maison de Provence, le 15 septembre. Les gus devraient encore une fois nous secouer les puces avec leur approche manifestive. L’encodé distillera notamment des effluves de samba, de féminité mélancolique en bossa en plus de touches d’animisme africain et du blues pour chanter les Touaregs. Alléchant.

L'ailleul de Caussimon



Cette semaine, j'ai eu le bonheur de causer avec le chanteur Arno (texte à venir jeudi prochain). Puisque nous avons évoqué avec beaucoup d'admiration Jean-Roger Caussimon, acteur, poète et chanteur, duquel il reprend la magique Comme à Ostende (Musique de Ferré), n'ai pu résisté à la tentation de vous offrir ce slam avant la lettre que je viens de découvrir. Touchant.

mardi 19 août 2008

Harley Davidson : entre le sexe et la légende



La célère bécane icône de l’american dream célébrera ses 110 ans au mois d’août.

Claude André

«Je n'ai besoin de personne /En Harley Davidson /Je n'reconnais plus personn' /En Harley Davidson/ Quand je sens en chemin/ Les trépidations de ma machine/Il me monte des désirs/ Dans le creux de mes reins», chantait la sculpturale et sublissime Brigitte Bardot de 1967 grâce à la plume de Gainsbourg. Lui qui avait bien compris que si la Harley incarnait et c’est toujours le cas, une certaine quintessence du rêve américain, elle dégage aussi une sulfureuse symbolique sexuelle.

Et les films cultes L’équipée sauvage (1953) qui mettait en vedette le jeune Marlon Brando, inspiré d’un fait divers qui bouleversa l’Amérique en en 1954, ainsi que le classique Easy Rider (1969) et sa célébration de la moto de style custom avec les pointures que devaient devenir Denis Hopper, Peter Fonda et Jack Nicholson, contribuèrent à la chose en plus de permettre l’éclosion d’une toute nouvelle culture de la moto qui amalgamait mode hippie, dope en tout genre et mauvais garçons.

Sans compter le révolutionnaire et très charnel Elvis Presley qui avait acheté sa propre bécane moyennant des mensualités de 50,15 $ quelque temps avant la sortie de la chanson Heartbreak Hotel qui devait le propulsé vers la gloire en 1956. Il devait d’ailleurs figuré en page couverture du magazine de Harley-Davidson, The Enthusiast, en mai 1956.

Mais si cela devait apporter la touche glamour et mythique à l’invention des 3 frères Davidson et de Mister William S Harley, la moto est surtout entrée dans les mœurs et l’imaginaire collectif amerloque après que l’armée américaine eut commandé plus 20 000 Harley Davidson pendant la Grande Guerre.

Dans les mœurs

Ainsi, les G.I qui revenaient des campagnes européennes en 1918 et qui continuèrent à se déplacer en clan, pour ne pas dire en gangs avec leur Harley, ont énormément contribué à l’édification du mythe, de l’image de marque et de ses fanatiques.

On leur doit sans une grande part des clichés, qui se sont hélas vérifiés, du biker ultranationaliste porté sa la bibinne en canette, les concours de wet t-shirt et un certain humour au ras les pâquerettes.

Paradoxes, la marque au son si particulier, qui donnait l’impression à une certaine époque, que le moteur s’étouffait avant de repartir de plus belle (alors que ses inventeurs voulaient créer la moto la plus silencieuse possible), est désormais significatif d’une certaine ascension sociale pour une couche de la population.

D’ailleurs, au gré de nos recherches nous avons découvert que le simple fait d’être titulaire d’une H-D s’avère un critère pour quelques babes sur certains sites de rencontres dont Do you look good ? «Sur une Harley, vous ne faites pas que vous distinguer, vous existez !», affirme l’auteur David K. Wright, un expert en Harley-Davidson.

Et si on croit Éric Desbiens, le président du Club de bikers Evolution de St-Calixte, la possession d’une Harley procure aussi certains bénéfices marginaux à ces messieurs en mal d’une certaine compagnie féminine. «Depuis que je me suis acheté une Harley en 2004, je n’ai plus besoin de payer pour recevoir certaines gentillesses buccales», s’esclaffe-t-il. C’est vrai ça? «C’est une blague que l’on sert aux propriétaires de japonaises pour qu’ils changent de moto. Mais disons qu’il est vrai que notre rapport aux autres se modifie considérablement. Le beau sexe est davantage attirée par la légende Harley que par une moto japonaise.» Car, une des particularités de la moto est de procurer une aura de rock star et/ou de bad boys à son propriétaire.

 Et la peur permanente de se faire voler son engin ? « Moi, ça ne me dérange pas du tout. C’est sûr que lorsque je vais dans un bar, je me stationne près de la porte mais ça n’en m’empêche pas de dormir. Il faut dire aussi qu’avec la dévaluation du dollars américain on peut acquérir une bonne moto pour 15 000 $ alors qu’elle en coutait 6 000 de plus voilà deux ans», poursuit le bout en train. 

Et cette satanée réputation de toujours d’huile qui s’échappe? «Lorsque les propriétaires de japonaises tentent de nous narguer en nous rappelant que la Harley a cette particularité ou leur rétorque tout de go: Non, elle ne perd pas son huile, elle marque son territoire !»


Quelques noms de personnalités propriétaires d’une Harley au Québec :
Martin Deschamps : «J’aime ça une Harley parce que ça me permet de faire le vide tout en étant concentré sur la route. Là, par exemple, j’arrive de faire une ride et c’est essentiel à mon bien être mental. On y ressent aussi un certain sentiment de puissance mêlé à un feeling de liberté» confie le rocker qui possède un modèle trois roues adapté à sa condition physique particulière. Avant de nous révéler que le film Les fous de la moto (2007) de Walt Becker avec, notamment, John Travolta, évoque très bien les univers de citoyens ordinaires et ceux des groupes criminalisés qui partagent qu’une chose commune : leur amour pour les Harley Davidson.

Nanette Workman
Marie-Chantal Toupin
Caroline Néron
Peter Mc Load
Claude Dubois
Jonas Tomalty
Steve Diamond
Deano Amadeo, guitariste d’Éric Lapointe
Yannick Marjot, présentateur de la météo et d’émissions à TQS.

La Harley au Musée
Les aficionados ont désormais leur lieu de pèlerinage puisque depuis la mi-juillet un musée est entièrement consacré à la Harley-Davidson à Milwaukee dans le Wisonsin, ville qui a vu naitre la bête à deux roues. Les trois frères Davidson et William S. Harley, alors qu’à l’origine seuls William S. Harley et Arthur Davidson voulaient créer un vélo à moteur pour se rendre plus facilement pêcher sur le Lac Michigan, ont fini par créer en 1903 un monocylindre de 410 cm3 ou 25 ci (3-1/8 d'alésage par 3-1/2 de course) qui délivrait 2 puis 3 C.V. Le cadre simple berceau a été renforcé au niveau de la colonne de direction puis recouvert d'une peinture noire dîte 'Piano-Finish Black" décorée de deux filets dorés au pinceau et d'un lettrage rouge exécutés par Janet Davidson, la tante.

Finalement, le frêle deux-roues, construit pour courir, montait les cotes sans l'aide des pédales. Trois prototypes ont construits en 1903 et vendus 200 $ l'unité. Une Harley-Davidson a fait le tour de Milwaukee à la vitesse de 25 mph effrayant au passage les chevaux et laissant pantois les habitants. Soulignons également que contrairement à son image, la Harley a gagné plusieurs compétitions de course alors qu’on y faisait participer ses différents modèles au début du siècle dernier et qu’un corps expéditionnaire commandé par le général Pershing, comprenant 8 Harley Davidson équipées de mitrailleuses, a été envoyé au Mexique pour mater la guérilla du Chihuahua menée par Pancho Villa et Emilio Zapata !

La directrice du musée Harley-Davidson Stacey Schiesl anticipe une affluence annuelle de près de
350 000 personnes en provenance du monde entier.  En plus des 200 motos historiques, le public peut voir ou revoir, grâce à un écran vidéo, des images mettant en scène des Harley à la télévision ou au cinéma.

Harley et musique
Harley Davidson de Serge Gainsbourg interprétée par Brigitte Bardot, 1967
Harley David son of a bitch de Serge Gainsbourg, 1984 album Love on the beat
Harley Davidson, ACDC

Le Label The Right Stuff a publié plusieurs compilations de road songs estampillées du sceau Harley Davidson que ce soit avec des standards rock, blues ou country.

Harley au cinéma
Bien que les films de motos aient déferlé à partir de 1965 avec le film Les anges sauvages de Roger Corman avec Peter Fonda et Nancy Sinatra. Long métrage qui donnait naissance aux «bikers movies», alors que le phénomène Hell’s Angels déferlait sur la côte californienne, la plupart d’entre eux demeurent de piètres qualités. Voici cependant quelques classiques.

L’équipée sauvage (1953) film culte de Lazlo Benedek avec Marlon Brando et Lee Marvin

Easy Rider (1969) film culte de Dennis Hopper avec Dennis Hopper, Peter Fonda et Jack Nicholson. Notons la superbe bande son avec notamment Born To Be Wild de Steppenwolf et If Six Was Nine de Jimmi Hendrix Experience.

Challenge One, 1971 film/documentaire de et par Steve McQueen. Classique.

Harley Davidson and Malboro Man, 1991 de Simon Wincer avec Mickey Rourke et Don Jonhson, film culte pour amateurs de…navets psychotroniques.

vendredi 15 août 2008

Renée Martel discographiée


Auréolée de son récent chapitre L’Héritage qui a reçu de chaleureuses accolades de la part de nombreux observateurs, Renée Martel roule mille après mille sur la route depuis sa publication en mai 2008. Cette grande tournée de plus de 200 représentations la mener partout au Québec et elle y interprète, bien sûr, certaines de ses dernières chansons dont celles écrites par Charlebois, Catherine Durand, Desjardins et autres Tabra/Peluso en plus de ses immortelles comme «J’ai un amour qui ne veut pas mourir».

Premier disque que vous avez acheté ?
Ah mon dieu, ça fait longtemps. Le disque qui m’a le plus marqué cependant c’était celui des Beatles : I Want to Hold Your Hand (à l’époque des 45 tours).

Parmi tous ceux que vous avez écoutés, quel est le disque que vous auriez aimé faire le plus ?
Puisque mon auteur-compositeur préféré au Québec demeure Jacques Michel, j’aurais aimé faire son Amène-toi chez nous.

Selon vous, quelle est la plus belle chanson du monde ?
Hum, Yesterday des Beatles. Et en français je dirais Amène-toi chez nous.

On dit que vous êtes la reine du country au Québec. À l’échelle planétaire ce serait qui ?
Ben voyons donc. Il n’y en a pas de reine du country. Mais ça ne me dérange pas que l’on m’appelle la reine de quoi que ce soit, car on s’en fout. Je suis juste quelqu’un qui exerce son métier.

Dans votre cœur, quelle est votre chanteuse country de prédilection ?
Ben, si on regarde cela, ça peut-être Dolly Parton ou encore Shania Twain…

Si vous aviez un fantasme musical…
(
Promptement) Bryan Adams. J’aimerais beaucoup chanté avec lui. N’importe laquelle de ses chansons.

On lui dira.
Ah, oui. J’aimerais ça.

Votre dernier coup de cœur ?
Nicolas Ciccone. Il est vrai…J’aime vraiment tout ce qu’il fait ce p’tit gars là.

Votre album à écouter en roulant mille après mille sur la route ?
Ah mon dieu ! Rod Stewart. Il a toujours été mon idole depuis que je suis très très jeune. Il a pris comme un tournant il y a dix ans…Pour moi, c’est Rod Stewart. J’espère aller le voir prochainement au Centre Bell. Je l’ai vu alors qu’il était très jeune et je l’adore bien que je ne sois pas une personne qui aime particulièrement les blonds. Mais, vous savez, Rod Stewart, il n’est pas juste blond !

Et le disque que vous apporteriez pour vivre sur un ranch isolé ?
Ben, je pense que ça serait du Rod Stewart.

La chose dont vous êtes la plus fière sur le plan musical ?
Je pense que c’est mon dernier album. Je crois qu’il s’agit d’un véritable lien entre celle que je suis vraiment et ce que j’ai envie de chanter. Les auteurs de l’album m’ont procuré cette chance là.

La chose dont vous êtes la moins fière ?
Il y a des albums dont je ne suis pas fière parce qu’au moment où ils ont été fait, ce n’était le temps. Ce qui ne veut pas dire qu’ils ne sont pas bons mais bien que ce n’était pas le bon moment de les faire.

Le disque vous attendez le plus au Québec?
Dan Bigras. Au départ, c’est mon ami mais je suis aussi une fan, une groupie. Il sortira disque en septembre et je fais partie de cet album là. J’attends toujours avec beaucoup d’impatience également les disques de Richard Desjardins.

Et à l’échelle internationale ?
Elton John.

Un duo Aznavour/Elton John devrait paraître cet automne…
Ah oui. Lorsque Charles Aznavour est venu la dernière fois à Montréal, il y avait une madame dernière moi accompagnée de sa fille. La dame en question m’a dit qu’elle était venue pour entendre une chanson en particulier (j’ai oublié laquelle). Et bien, croyez-le ou non, au moment où la chanson commençait, j’ai entendu un branle-bas de combat en arrière. Puis les ambulanciers sont arrivés : Bang. Drette-là, la dame en question venait de mourir subitement.

jeudi 7 août 2008

Être ou ne pas être...en enfer ?


Voici la version d'une question «bonus» de chimie posée à l'université de Nanterre.

La réponse d'un étudiant a été si loufoque que le professeur l'a partagée avec ses
collègues, via Internet, et c'est pourquoi vous avez le plaisir de la lire ....

Question Bonus: « l'enfer est-il exothermique 1 ou endothermique 2 ?»
(1= évacue la chaleur, 2=absorbe la chaleur)

La plupart des étudiants ont exprimé leur croyance en utilisant la loi de Boyle (si un gaz
se dilate il se refroidit et inversement) ou ses variantes.

Cependant, un étudiant eut la réponse suivante:
Premièrement, nous avons besoin de connaitre comment varie la masse de l'enfer avec le
temps. Nous avons besoin de connaitre à quel taux les âmes entrent et sortent de l'enfer.

Je pense que nous pouvons assumer sans risque qu'une fois entrées en enfer, les âmes
n'en ressortiront plus. Du coup aucune âme ne sort.

De même pour le calcul du nombre d'entrées des âmes en enfer, nous devons regarder le
fonctionnement des différentes religions qui existent de par le monde aujourd'hui.

La plupart de ces religions affirment que si vous n'êtes pas membre de leur religion, vous
irez en enfer. Comme il existe plus d'une religion exprimant cette règle, et comme les gens
n'appartiennent pas à plus d'une religion, nous pouvons projeter que toutes les âmes vont
en enfer...

Maintenant, regardons la vitesse de changement de volume de l'enfer parce que la Loi de
Boyle spécifie que « pour que la pression et la température restent identiques en enfer,
le volume de l'enfer doit se dilater proportionnellement à l'entrée des âmes ». Par
conséquent cela donne deux possibilités:

1) si l'enfer se dilate à une moindre vitesse que l'entrée des âmes en enfer, alors la
température et la pression en enfer augmenteront indéfiniment jusqu'à ce que l'enfer
éclate.

2) si l'enfer se dilate à une vitesse supérieure à la vitesse d'entrée des âmes en enfer, alors
la température diminuera jusqu'à ce que l'enfer gèle.
Laquelle choisir ?

Si nous acceptons le postulat de ma camarade de classe Jessica m'ayant affirmé durant
ma première année d'étudiant « Il fera froid en enfer avant que je couche avec toi », et en
tenant compte du fait que j'ai couché avec elle la nuit dernière, alors l'hypothèse doit être
vraie.

Ainsi, je suis sûr que l'enfer est exothermique et a déjà gelé … Le corolaire de cette
théorie c'est que comme l'enfer a déjà gelé, il s'ensuit qu'il n'accepte plus aucune âme et
du coup qu'il n'existe plus... Laissant ainsi seul le Paradis, et prouvant l'existence d'un
Etre divin ce qui explique pourquoi, la nuit dernière, Jessica n'arrêtait pas de crier
«Oh....mon Dieu !....»

(Cet étudiant est le seul ayant reçu la note 20/20)

dimanche 3 août 2008

Françis Leclerc


Bonsoir, il est parti

Après Mémoires affectives, le réalisateur Françis Leclerc change complètement de registre mais conserve un parti pris pour le mémoriel.

Avec Un été… tu proposes un film très différent de ce à quoi on pouvait s’attendre de ta démarche cinématographique.
Le film Mémoires affectives, mon précédent, venait d’être terminé et j’avais le goût d’un film qui fait du bien.

Tu voulais faire un feel good movie ?
Pas nécessairement mais je connais Marc (Robitaille) depuis longtemps. Quand son roman (Un été sans point ni coup sûr) est sorti, je l’ai acheté et je l’ai lu. J’ai beaucoup aimé le rapport père-fils. Je ne suis pas le fan de baseball numéro 1 comme Marc Robitaille qui connaît tous les joueurs et l’alignement de chaque année.

Et sur le plan technique ?
J’avais le goût de moins me perdre dans des structures de scénario fuckées avec des flashbacks. Je me suis beaucoup cassé la tête sur Mémoires et là je voulais me casser la tête autrement. Parce que c’est dur travailler avec des enfants aussi.

Mais encore…
C’est un autre casse tête. Tu changes de boite. Ce n’est pas des plus gros morceaux, ils sont tous petits mais ils sont différents. Il y avait moins de ciels bleus mettons.

Film familiale et grand public, les mauvaises langues pourront dire que tu as remplie une commande commerciale ?
C’est moé qui me la donne… Ça fait qu’ils diront ce qu’ils veulent. C’est fou à quel point on est catalogué au Québec. Je ne ferai pas Mémoires affectives toute ma vie. Tu fais un film et on dit : «bon, il est de même». Ricardo Trogi a réalisé un film avec trois gars pis leurs rapports avec les filles, pis après il a fait Horloge biologique. Là, il s’en vient avec un film ben ben intéressant pis on va dire : «Hein, ce n’est pas un film comme il nous avait habitué. Il n’a pas le droit». Le droit est où ?

Donc tu t’es donné une commande ?
Oui. Je pense que j’ai appris à arrêter de regarder juste notre nombril. J’ai fait ça pendant cinq ans pour Mémoires affectives. C’est un long processus. Il a fallu 4 années avant qu’on le fasse ce film là. Pis un jour, je lis le roman de Marc et je me dis : «Mon dieu, c’est déjà un synopsis (Marc est aussi un scénariste). Alors je lui ai dit : qu’est-ce que tu attends, on y va…Il ne pensait pas que moi je m’intéresserais à cela et il a été emballé que ce soit le cas.» Ensuite, Téléfilm/Sodec ont embarqué assez rapidement parce qu’ils ne m’attendaient pas là. Mais le même scénario fait par quelqu’un autre aurait donné un autre film. J’aurais fait Nitro, ça aurait donné un autre film complètement différent. Moi, je demande juste le droit d’avoir une vision, non pas de carrière, mais dans chaque film. Tu sais, j’ai fait Marie-Antoinette avec Yves Simoneau, je ne pensais pas faire ça dans ma vie.

Est-ce que tu t’es donné des balises au départ afin que l’on y retrouve ta signature ?
Non. Qu’on le veuille ou non, on me reconnait.

On retrouve plusieurs clins d’œil en forme de caméos. Comme la présence de l’ancien joueur et commentateur Claude Raymond ou le chanteur Dumas par exemple, c’est un de tes amis ?
Oui, oui. D’ailleurs toute la trame musicale a été faite par des chanteurs qui sont des amis. Pour moi, faire un film c’est un peu ça. Tu sais, Pat Robitaille et moi, ça fait 15 ans qu’on se connaît et nous n’avions jamais eu encore l’occasion de faire un projet sérieux ensemble. Et avec Steve (Asselin, le directeur photo), notre défi à tous les deux était d’aller ailleurs que Mémoires affectives. En fait, l’idée de ce film là c’était de faire comme s’il s’agissait d’un film réalisé en 1969 qui aurait été oublié sur une tablette. Il n’aurait jamais vu le jour et là on le sort, en 2008, en ayant utilisé des procédés, des lentilles des années soixante. C’était ça notre consigne à tous le monde.

On y retrouve un plan d’un extrait de journal qui annonce que le métro vers Laval est pour bientôt alors qu’il aura fallu 40 ans !
(Rires). Ce n’est pas tout le monde qui le remarquent. Il s’agissait d’une joke avec mon assistant réalisateur. Il y a d’autres clins d’œil aussi comme le joueur professionnel Denis Boucher qui est lanceur pour les Cards dans une scène. Il y a un de mes chums trippeux de baseball qui m’a dit : «câlisse, c’est Boucher, c’est Boucher…». Moi, ça me fait rire parce que les joueurs de baseball ne sont pas mes idoles.

Qui sont-ils ?
Comme modèle, je vais toujours mettre Stanley Kubrick en haut de la liste pour la simple et bonne raison qu’il a fait des films complètement différents de l’un à l’autre. J’aime aussi beaucoup Bergman (…). Tu sais, les vrais films qui nous marquent dans la vie tournent toujours autour des rapports humains.

On ne peut pas passer à côté, la télésérie sur ton père était catastrophique, qu’en penses-tu ?
Tu peux ne pas m’en parler (rires). Copier-coller sur ce que j’ai dit il y a trois ans. Ça ne me tente pas de réalimenter la patente. Je suis allé en cour, c’est ben stressant pis c’est plate. Moi, ce que je trouve scandaleux c’est qu’il y a une poursuite pour, je ne sais pas trop, 3.5 millions. Je trouve qu’il y a une injustice hallucinante dans le monde dans lequel on vit : tu fais une œuvre complètement ratée et irrespectueuse de A à Z, manquée totalement, tu n’as absolument aucune conscience de ce que tu es en train de faire comme artiste, pis qu’ensuite tu poursuives les gens en disant : «c’est à cause de vous autre que ce n’est pas bon». Et si on lui donne cet argent, je trouverai aberrant de récompenser la médiocrité.

Tu comptes refaire une bio sur ton père ?
Non. Mais peut-être, lorsque j’aurai la maturité pour le faire, vers l’âge de 45 ans, je filmerai son roman Le fou de l’île.

samedi 2 août 2008

Félix Leclerc :L'Homme de paroles


Félix, l’homme de paroles

Malgré les requêtes de sa fille, les organisateur du 400ième de Québec n’ont pas daigné rendre hommage à ce géant qui est parmi les premiers à avoir créé un imaginaire québécois avant de s’éteindre à l’île d’Orléans le 8-8-88. Qu’à cela ne tienne, les Francos relèvent le gant. Sous la direction musicale de l’excellent Francis Covan, dans une mise en scène de Dominic Champagne, les Yann Perreau, Chloé Sainte-Marie, Daniel Boucher Richard Séguin, Michel Rivard, Moran, Fred Pellerin et une douzaine d’autres feront revivre l’âme du poète qui ne manquait pas d’humour. Ainsi, il répondit un jour à un journaliste français qui lui demandait si au Canada tout le monde habitait dans des cabanes : «Non, seulement les riches. Les pauvres comme moé, on vit dans les troncs d’arbres !»

Théâtre Maisonneuve
2 août à 20h.

Boxe:Le chemin d’Abraham


La vengeance est un plat qui se mange froid apprend Sébastien «Double Trouble» Demers qui affrontera finalement le Colombien Dionisio Miranda.

Claude André

Flash : Nous étions quelque uns dans un café du Mile-End le 26 mai 2007 à souhaiter la victoire du bum de Saint-Hyacinthe sur Arthur Abraham en assistant à la télédiffusion du combat qui se déroulait en Allemagne. Surtout qu’une victoire de notre favori lui aurait permis d’astiquer tous les soirs la ceinture de champion de l’International Boxing Federation (IBF). Mais il n’aura fallu que trois petites rondes pour voir Demers subir la raclée de sa vie aux mains d’un Abraham visiblement supérieur.

Mais la vie continue et il n’était pas question pour le boxeur de 28 ans du groupe GYM de renoncer à son rêve de devenir un jour champion du monde.

C’est donc sous le ciel d’été de Montréal que nous avons revu Demers le 6 juin dernier au Stade Uniprix expier un peu ses péchés en triomphant assez facilement sur Sam «The Punching Policeman» : un showman qui n’était pas venu pour se battre. Bien qu’il ait remporté tous les rounds, Demers n’est pas parvenu à «coucher» le flicard. Cette victoire lui assurait néanmoins un nouvel adversaire assez bien côté pour espérer retrouver le même Abraham qui l’a humilié en Allemagne.

Hélas pour le poids moyen québécois (154 lbs), ce n’est pas Fulgencio Zuniga qu’il affrontera tel que prévu mais un adversaire de remplacement. Pour d’obscures raisons qui vont des problèmes de visa à une piqûre de moustique !, le Colombien a du déclarer forfait. Ce qui a pour résultat de repousser un peu la revanche tant attendu avec Abraham car une victoire contre Zuniga rendait de facto Demers aspirant numéro 1 obligatoire pour le champion Abraham. Champion qui, par ailleurs, doit répondre à des accusations de harcèlement sexuel à l’endroit d’une massothérapeute pendant à son camp d’entraînement.

Triste et déterminé

«C’est sûr que l’enjeu est un petit peu différent par ce qu’il n’y aura pas le titre d’aspirant obligatoire dans la balance mais ça va être un très bon combat quand même. Miranda est un droitier fait 6’1 pieds et a une fiche de 19 victoires dont 18 K.O. J’attends les vidéos dans les prochains jours pour étudier la question», raconte un Demers a la voix triste mais qui prend néanmoins la chose avec philosophie. «En même temps, je veux prendre mon temps pis tout ça depuis que je suis allé en championnat du monde de façon à ce que la prochaine fois soit la bonne. Mais j’étais préparé pour ce combat là, moé», grogne-t-il.

Et lorsqu’on lui demande pourquoi il pense qu’il serait en mesure de vaincre Abraham Demers n’hésite pas : «Je pensais pouvoir le battre la première fois. Alors je le pense encore plus pour la seconde fois. Et si je perdais, ça ne serait pas si grave, je le reverrais une autre fois». Puis, on le relance. Je te sens très déçu en tout cas Sébas de ce changement de rival. «(Petit rire) Ce n’est pas si pire que ça. C’est certain que je suis déçu mais ce n’est pas grave. Vendredi il y aura de l’action quand même. Je vais m’arranger pour le finir celui-là. Pour le reste, je demeure concentré sur mon but ultime : devenir le meilleur au monde». Dans les autres combats programmés pour cette carte qui sera diffusé à ESPN2 et radio-Canada, le Lavallois Adonis Stevenson (11-0-0, 9 K.-O.) affrontera l'Américain Anthony Bonsante (31-9-3, 18 K.-O.), tandis que Walid Smichet (18-4-3, 14 K.-O.) se mesurera à Martin Berthiaume (14-2-2, 8 K.-O.). Il y aura aussi des pugilats impliquant Dierry Jean (13-0-0, 9 K.-O.) et David Lemieux (9-0-0, 9 K.-O.).

Gala de boxe
1 er août
Salle des Pas Perdus de la gare Windsor.

vendredi 1 août 2008

Discographie : Benjamin Biolay


Après un premier rendez-vous téléphonique annulé in extremis par le relationniste du Québec, le journaliste appelle dans un hôtel parisien histoire de s’enquérir des goûts musicaux de cet enfant terrible de la pop française sollicité par tout le monde et sa sœur pour écrire, composé ou encore arrangé des albums. Comme l’avait fait l’équipe de Henry Salvador dont la mise s’était avérée des plus heureuse puisqu’il en a résulté la magnifique chanson «Jardin D’hiver» co-écrite par Biolay et Kareen Ann. Le dernier fait d’armes en liste de Biolay étant d’avoir effectué les arrangements de cordes sur l’album à paraître bientôt de Carla Bruni, L’amoureuse.

Voix éteinte et molle, ton détaché, très rapidement on se rend compte que l’homme n’est pas le plus enclin à accorder des entrevues. En fait, le type ne semble pas antipathique comme d'aucuns le laissent parfois entendre mais plutôt bourré, ça oui. Ayant du mal à saisir ses réponses marmonnées, l’auteur de ces lignes demandera à Biolay de répéter à quelques reprises avant de constater de légers signes d’impatience et de s’en remettre à la cassette de l’entretien qui révélera peut-être quelques réponses à force de réécoute et de patience. Les voici en attendant le concert en formation trio électro-pop que présentera celui que plusieurs considèrent, à plus d’un titre, comme le fils spirituel de Gainsbourg…ou plutôt Gainsbarre.

Ton dernier encodé se nomme Trash yéyé, album trash préféré ?
Trilenium par ???

Et le disque yéyé que tu affectionnes le plus ?
La Question, de Françoise Hardy (avec laquelle il a effectué en duo «Des lendemains qui chantent» sur l’album Parenthèses de la dame).

On parle souvent de toi en évoquant Gainsbourg, ton album favori de «l’homme à la tête de chou» ?
Ça toujours été et ça demeurera le premier que j’ai aimé, L’histoire de Melody Nelson, sans équivoque.

Tu sembles aimer beaucoup le jazz, album de prédilection de cette catégorie?
Il s’agit de Chet Baker with Fifty Italian Strings (ndlr 2004). On dirait que nous sommes dans un émission de télé bidon avec toutes les réponses écrites à l’avance…

Tu as travaillé avec Isabelle Boulay, ton top disque québécois c’est quoi ?
Beau Dommage de Beau Dommage (1974) celui avec la fameuse «Complainte du phoque en Alaska».

Tu as écrit consacré un album consacré à la famille Kennedy intitulé Rose Kennedy, quel est ton artiste états-unien préféré ?
Bob Dylan.

Ton dernier coup de cœur ?
19, de la chanteuse anglaise Adele. Il y a quelques chansons qui sont entre Joni Mitchell et Amy Winehouse qui sont un peu maladroites mais sublimes.

Un de tes albums se nomme La Révolution, chant révolutionnaire qui te touche le plus?
«La Butte rouge», dans l’interprétation d’Yves Montand.

Il y a dans ta discographie un album ringard que tu aimes ?
Ouais, le premier album de Wham intitulé Fantastic. J’adore.

Un album que tu aurais aimé faire ?
Tout le monde aurait aimé faire Rubber Soul ou Revolver, des Beatles.

Qu’est-ce que tu comptes faire pendant ce séjour à Montréal, visiter ?
Je connais un peu… donc je vais avoir l’impression d’être en vacances.

Vendredi 1 er août au Club Soda à 19h00.

mardi 29 juillet 2008

Liste Rose

Montréal sera le dernier nom de ville à être rayé sur la longue liste de la tournée qui s’achève de la chanteuse Rose.

Claude André

«Rose, tu-veux m’épouser ?», lance le journaliste à la belle au bout du fil. «Ah c’est trop tard, je viens de me marier», réplique-t-elle en pensant à son Julien. Celui-là même qui avait inspiré la création de l’album éponyme après une rupture visiblement momentanée mais salvatrice puisqu’elle aura permis à la Niçoise de créer, par effet cathartique, une très savoureuse salade chansonnière et de quitter son boulot d’institutrice qui ne cadrait guère avec sa personnalité artistique et plutôt noceuse.

Puis la publication, il y a près de deux ans, de ses petites chansons accrocheuses ainsi que sa tête de mannequin, sans compter les premières parties pour Alain Souchon, l’ont rapidement propulsée sous les feux de la rampe. Il faut dire que la très jolie «La liste», premier extrait de l’album éponyme, n’était pas sans rappeler une certaine Carla Bruni qui, peu de temps avant, avait défriché ce terreau fertile. «Non, la référence ne me gêne pas du tout. Disons que moi, j’ai beaucoup aimé l’album de Carla, le premier. Et il vrai qu’à l’écoute de mon album, il y a beaucoup de choses qui peuvent être semblables. Des guitares folks, des harmonicas et une voix qui ne chante pas toujours très fort. Et la différence, lorsqu’elle se fait sentir, et on me l’a dit souvent, se passe sur scène. Déjà que Carla Bruni n’a pas fait beaucoup de scène alors que nous, nous sommes déjà rendus à 150 représentations. Sur scène c’est beaucoup plus rock. Je suis debout et je bouge partout. Ce n’est plus du tout le mythe de la jeune fille assise sur un tabouret qui fait gaffe à ses cheveux quoi», analyse cette artiste qui a du mal toutefois à se séparer de sa guitare et qui choisi son pseudonyme par affection pour le film «The Rose». Long métrage réalisé en 1979 et dans lequel Bette Midler, de façon inoubliable, incarnait une certaine Janis Joplin.

Le rêve américain

D’ailleurs, si elle affirme aimer beaucoup la chanson française en raison de ses textes, ce sont surtout les artistes anglo-saxons qui interpellent Rose comme en témoigne d’ailleurs son site My Space.

À l’instar de Camille qui propose plusieurs chansons dans la langue de Radiohead sur son dernier disque, le fantasme musical de Rose serait de s’exiler dans un pays anglophone, d’apprendre l’english et de chanter du rock à la Janis Joplin. Entre temps, puisqu’on ne remplit pas un spectacle complet avec un seul encodé, la fleur de la chanson et ses 4 musiciens reprennent, en plus de quelques surprises et de nouvelles chansons, des titres de la Janis Joplin en question. «C’est assez étonnant, avec un seul album, on arrive à tenir plus d’une heure trente. Et on finit la tournée avec Montréal. Alors ça sera une grande grande fête pour nous. Après, il y aura quelques mois de repos et je me mettrai au travail. J’ai écrit beaucoup de textes pendant la tournée. Le prochain album ? Oui, il sera dans la même veine parce que mon écriture reste la même mais musicalement j’espère aller dans un autre genre de réalisation : beaucoup moins produit et un peu moins variété.» On attendant, on inscrit le 2 août au Club Soda sur notre liste rose.

dimanche 27 juillet 2008

Christophe


Aimer ce que nous sommes
Unversal

Les veinards qui y étaient s’en vantent encore: Christophe (avec Daniel Darc en ouverture) auréolé des chansons de son magnifique Comm’ si la terre penchait en plus de ses tubes des années yéyé comme «Aline» ou «Les Marionnettes» a livré l’un des grands moments des FrancoFolies lors de sa prestation en 2006. L’esthète dandy nous revient avec une autre super production qui se retrouve dans la même galaxie que les œuvres de Manset ou de Bashung. Inclassable mais terriblement français, le beau-frère d’Emmanuelle Seigner nous gratifie encore une fois d’un disque d’atmosphères de nuit, nappé en textures de cordes et d’électronica mélancoliques, quelquefois torturées, où le casting est des plus relevés, notamment au chapitre de la réalisation et des magnifiques guitares, cosignées par Christophe Van Huffel. Notons aussi la dense sensibilité électronique de Murcof, la trompette d’Erik Truffaz et la voix en chœurs d’Isabelle Adjani. Bien que l’aspect iconoclaste de l’œuvre puisse laisser les amateurs de chansons de feux de camp perplexes, les âmes aventureuses finiront par adopter. ****(CA)

Moments forts:
T’aimer fol’ment
Tonight Tonight
Parle-lui de moi

Thomas Dutronc


Fils de ….

Fils biologique du couple Dutronc-Hardy, Thomas Dutronc est aussi l’enfant artistique de la liaison improbable entre Django Reinhardt et Valérie Lemercier !

Claude André

Bien sûr, on retrouve sur son premier chapitre Comme un manouche sans guitare des inflexions de voix qui rappellent celle de son célèbre fumeur de havanes de papa. Ainsi que des orchestrations évoquant parfois sa non moins célèbre maman chanteuse qui lit l’avenir dans les planètes (et dont il assure les arrangements de disques).

Mais c’est également en raison de son humour léger et surtout pour ses doigts magiques sur un manche en bois que Thomas Dutronc se démarque sur cet album dont la chanson «J’aime plus Paris» lui a valu un prix de l’Union Nationale des Auteurs et Compositeurs en Hexagonie.

Enfant de la balle, celui qui a passé pas mal de temps en Corse a certes écouté les disques de ses illustres parents et ceux de leurs copains avant d’apprendre des accords de standards pour plaire aux gonzesses. Mais c’est la rencontre avec l’univers de Django, à la manière de nos Lost Fingers, qui fut un véritable catalyseur pour cet ancien accompagnateur du grand guitariste de jazz Biréli Lagrene avec lequel il s’est déjà produit au défunt Spectrum. «J’ai commencé un jour des trucs à la guitare comme ça : les Beatles, Brassens… mais je me suis vite lancer dans les solos. Après, quand j’ai découvert Django, ça ma tué par rapport à tout le reste de la musique que j’écoutais. Je trippais Stevie Ray Vaughan mais quand j’ai découvert Django, ça vraiment chauffé», se rappelle Dutronc junior qui, suite à ce coup de foudre, a décidé de pénétrer le cercle des musicos gitans.

Ici git le gitan

Difficile de se faire accepter lorsque nous ne sommes pas soi-même de la famille et, de surcroit, fils de… ? «Ça été parce que je suis un gars assez respectueux. Je ne fais pas trop le fanfaron ni le mariole et j’aime bien aller boire des coups et rigoler. Et comme j’adore Django, le courant est passé» lance Thomas avant qu’on lui explique qui sont les Lost Fingers. «Hé bien ça c’est marrant. Nous aussi on reprend une chanson de Michael Jackson dans notre pot-pourri où on fait plein de conneries rigolotes. Il ne s’agit pas de Beat It mais plutôt de Billie Jean,», stipule-t-il avant de préciser que s’il a une passion pour Django cela demeure son jardin secret.

Donc, à l’instar de l’encodé, le spectacle qu’il nous offrira avec ses 4 complices ne sera pas une relecture de Mister Reinhardt. On y retrouvera bien sûr une bonne dose de cet humour qui ne déplairait pas à une Valérie Lemercier, avec laquelle il a joué d’ailleurs dans «Le Derrière» en 1998, mais aussi plein d’autres choses : de la pop, du jazz, du disco, du classique et beaucoup de mises en scène ; une caméra, des objets… et beaucoup d’atmosphères.

Thomas Dutronc
30 juillet au 4 août à 20h30
Parc des Festival à 20h30 (Maisonneuve O. angle de Bleury)

samedi 26 juillet 2008

Un petit tour et puis s’en vont…

Ils seront tous sur une scène extérieure de cette vingtième édition des Francos d’une façon ou d’une autre. À chacun, une, deux, trois ou quatre questions à la volée.

Xavier Caféïne


Plus beau souvenirs des Francos ?Ah, c’était quand j’ai fais le show de Katerine, il y a trois ans je pense. C’était comme une espèce de retour en français et le monde avait ben gros embarqué fait que c’est un beau souvenir.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
Ah c’est plate que tu me prennes de court comme ça. Il y en a une couple que je pourrais te nommer. Disons Georges Brassens !

Meilleur show vu cette année ?
Celui de Martin Matte, l’humoriste (rires).

Meilleur moment de ton été 2008 ?
Un de mes spectacles…La Saint-Jean-Baptiste au Lac Saint-Jean.




Marco Caliari
Meilleur moment de ton été 2008 ?
Bébé foot humain aux weekends du monde. Vous devez être 10, on vous attache sur une barre et on vit des heures de plaisirs. Je l’ai essayé la semaine dernière. Trippant.

Plus beau souvenir des Francos ?
Wow. J’en ai plusieurs. Oui, ça pourrait être un show que j’ai vu, c’est vrai mais je t’avoue que c’est plus des shows que j’ai vécu. Il s’agit toujours de moments sur la grande scène angle Jeanne-Mance et Sainte-Catherine. Un de plus mémorables c’était quand j’ai joué là avec Collectivo. C’était en 2003 ou 2004.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
Paul Cargnello.

Meilleur show vu cette année ?
Oh, je n’ai pas eu la chance d’en voir beaucoup…Ah, Van Halen, la semaine dernière (il y a deux semaines) à Québec. Je suis un fan et je possède tous les albums.




Alexandre Poulin

Le disque francophone que tu aurais aimé avoir fait ?
Hum, excellente question. Richard Desjardins au Club Soda.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
C’est étrange, mais j’ai envie de te dire Karkwa. Pour moé c’est un band de génie et ils n’ont pas le rayonnement qu’ils méritent. Je m’attends toujours à ce que ça pète gros de même mais non…

Meilleur show que tu as vu en 2008 ?
Karwatson et Yael Naïm, ça m’a étonné. J’y étais allé sans attente et bang…

Meilleur moment de ton été jusqu’à maintenant ?
Le mois de mai, ça comptes-tu pour l’été ? Mon lancement de disque, vraiment, vraiment. Ça faisait tellement longtemps que j’attendais ça.



Vander

Ton meilleur moment de l’été 2008 ?
J’espère que ça va être le show au FrancoFolies avec Paul Kunigis.

Plus beau souvenir des FrancoFolies ?
C’est probablement l’été où on a lancé Dehors Novembre avec Les Colocs. Le lancement avait eu lieu au mois de mai et on a fait les Franco juste après les shows au Corona. C’était bien intense de jouer à l’extérieur gratuit. Il s’agissait d’ailleurs d’une volonté de Dédé à l’époque et ça été une belle réussite.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
Au Québec ? Moi ! Regarde man, j’en fais en criss…

Le disque que tu aurais aimé faire ?
Le suivant des Colocs. Celui qui s’en venait…En tout cas. Voilà quoi.




Guy Latraverse (producteur et co-fondateur des FrancoFolies)
Plus beau souvenir qui vous vient en tête en premier ?
Celui qu’on a fait en extérieur avec Éric Lapointe, Kevin Parent et Daniel Boucher, Le Vent, le Roc et la Mer avec un metteur en scène très très connu, Patrick Huard. Le temps était incertain et jusqu’à la dernière minute on ignorait si on allait faire le show et, oups, tout s’est ouvert en terme de température. Ca a été un grand moment des FrancoFolies. Un autre grand moment qui me revient, c’était à la Place des Arts, salle Wilfrid Pelletier pour un show qu’on avait demandé à Diane Dufresne. Et on lui avait fait la surprise d’inviter Juliette Gréco qui était sur scène avec elle et l’a décoré de l’Ordre de la Pléiade en plein spectacle.

L’artiste francophone le plus sous-estimé ?
Ce n’est pas Francis Cabrel en tout cas, ça c’est certain. À mon avis, un de ceux que nous n’avons jamais fait venir et qui est une des plus grandes vedettes française c’est Jean-Jacques Goldman. Personne ne le connait ici et pourtant c’est une superstar en France. C’est dommage que nous n’ayons pas réussi à le développer au Québec. Par ailleurs, c’est l’fun d’assister au retour d’une Véronique Sanson.

Quel album auriez-vous aimé faire ?
Ben, le Vent, la Mer et le Roc… En tout cas, au moins un dvd et c’est ce que nous sommes en train de faire.


Marie-Luce Béland

Ton meilleur moment de l’été 2008 ?
Quand ma chanson «Pleine lune » a été côté numéro un voilà un mois !

L’artiste francophone le plus sous-estimé ?
Celui qui chante «Tout le monde chante….». Paul quoi déjà ? (Cargnello). J’aimerais vraiment ça le voir plus souvent.

Le disque que tu aurais aimé faire ?
J’aime le dernier disque d’André Watters Minuit qu’elle a fait avec Sylvain Cossette. La fraicheur qu’elle apporte peut-être à cause de l’écriture mais aussi la musique. Je suis vraiment fan.




François Jean (Les B.B)
Meilleur souvenir de spectateur au Francos. Mon dieu, j’en ai vu tellement. Je pense que c’était Niagara. Me semble que c’était dans le cadre des Francos. J’ai vu Niagara et je suis tombé en Amour avec Murielle et, évidemment, les chansons. Je suis devenu un vrai fan. Pas mal à cause du son, des éclairages et du sens du spectacle tant sur scène que dans les vidéos. Moi, je suis un visuel, alors avec eux, j’ai été gâté.

Le disque francophone que tu aurais aimé faire ?
J’aime tellement La Forêt des mal-aimés de Pierre Lapointe. Il a son monde à lui, c’est incroyable. Il me jette à terre.

Meilleur moment de ton été 2008 ?
Le show d’Aretha Franklin que je suis allé voir au Festival de jazz.

Le meilleur disque que tu as acheté cette année ?
Malajube. Même si je trouve dommage que les textes ne soient pas davantage en valeur.


David Marin

Meilleur souvenir de spectateur au Francos ?Un show de «M». C’était un show dehors et gratuit. Sinon, Alain Bashung à l’époque de l’album L’Imprudence. J’étais le troisième dans la file d’attente et j’avais eu un bon spot dans le Métropolis : Premier balcon en face d’Alain.

L’album francophone que tu aurais aimé faire ?
Fu Man Chu, de Robert Charlebois.

L’artiste francophone le plus méconnu ?
David Marin (rires). Je dirais Fred Fortin. Dans ma tête il est super connu mais en même temps je trouve qu’il n’est pas assez reconnu.


David Jalbert

Meilleurs moments de spectateur au Francos ?J’en ai eu plusieurs mais je me souviens particulièrement des prestations d’Éric Lapointe et d’une autre des Colocs.

Artiste le plus méconnu ?
Alain François. J’aime bien.

Album francophone que tu aurais aimé faire ?
Il y en a trois : Jean Leloup et L’amour est sans pitié. Dédé Fortin et le premier album des Colocs et certainement un album de Beau Dommage. N’importe lequel aurait fait mon affaire.



Vulgaires Machin-Marie-Ève
Meilleur shows que tu as vu aux FrancoFolies ?
C’était les secrétaires volantes (17ième édition).

Celui où tous le monde se frenchait sur scène ?
Ah ah ah, c’était assez mémorable. Par la folie qui régnait sur scène ce soir là mais aussi parce que ça nous a permis de comprendre qu’il était possible de faire de la musique qui rockait en français. Les Secrétaires ont eu une grande influence sur nous.

L’artiste francophone le plus sous-estimé ?
Xavier Caféïne.

L’album francophone que vous auriez aimé faire ?
Dumas, Le Cour des jours. C’est un album que je continue d’écouter.


Paul Kunigis


Plus chouette souvenir des Francos en qualité de spectateurs?
Je pense que c’était Zébulon. Ils ont déambulé sur l’esplanade…C’était ahurissant. Ils étaient dehors avec trompette et trombone, c’était un genre de fanfare qui marchait…Je me souviens, je venais d’arriver à Montréal. Il me semble que c’était en 1989.

L’album francophone que tu aurais aimé faire ?
Je ne sais pas (rires). Les albums, peut-être, de Richard Desjardins ou de Michel Rivard.

Meilleur show franco cette année ?
Je n’en ai pas vu beaucoup mais je dirais Dumas. Ah oui, ex aequo Jérôme Minière. C’est quand même pas pire, hein ?


Thibaud de Corta- Frères à Ch’val

Disque franco que tu aurais aimé faire ?
Ah, il y en a beaucoup. Charlebois : Solidaritude

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
À part moé, je ne vois pas. Je pense que je devrais fermer ma gueule (rires). Non, sérieusement, je pense que chacun est à sa place et a la reconnaissance qu’il mérite. Moi-même, je ne me sens pas mésestimé. Quand ça sera le temps de sortir mes affaires je le ferai et ça va être ça, tsé. Tous le monde est à sa place dans ce métier à quelque part.

Meilleur moment de ton été ?
Je pense que c’est le party de fin d’année de mon fils qui a terminé son primaire cette année. Il a organisé un mega party hallucinant et ce fut une belle journée. Et quand mon fils est heureux, moi je le suis aussi.

vendredi 25 juillet 2008

Quizz en ligne


Pendant cette présente édition des FrancoFolies de Montréal, j'ai le bonheur d'animer un quizz, le Franco l'fun, qui porte sur la chanson d'expression francophone.

Vous êtes conviés à y participer à tous les jours jusqu'au 2 août dès 18h00 sur le site des Franco dans la Zone Vidéotron située à l'ombre de la grande roue de dix étages.

Le jeu est ludique, on y apprend plein de choses sur la chansons et même quelques potins et on coure la chance de remporter une paire de billets pour des spectacles en salle.

Le jeu est également diffusée en direct sur le web à compter de 18h10 : http://www.voxtv.info/francos/

jeudi 24 juillet 2008

Au café ce matin...

Reçu cet instant magique capturé par l'ami Luc ce matin. Noa, Salomée et Antoine.

Stephan Eicher


Helvète underground

Parmi les artistes européens les plus attendus de ces FrancoFolies, le Suisse Stephan Eicher figure assurément en tête de liste.

Claude André

D’emblée le célèbre suisse d’ascendance tzigane qui fait craquer les filles et chanter les mecs nous explique les raisons de sa longue absence, lui qui n’est pas venu au Québec depuis 9 ans et en Amérique depuis le 11 septembre 2001. D’une part, il ne pouvait pas trimbaler l’imposante production du spectacle Europa Tour avec ses projections et ses interactions et, d’autre part, les nombreux voyages des dernières années lui ont donné la phobie de l’avion. «Mais je vais essayer de la surmonter parce que j’ai vraiment envie de vous amener ce spectacle là qui pourrait vous plaire. C’est plus simple parce qu’on est un trio», explique le type habitué de jouer avec des gus de Calexico qui, cette fois, n’étaient pas disponibles.

Mais même en trio, cet artiste qui donnait dans l’électro à ses débuts, ne sera pas dépouillé puisqu’il compte utiliser un système de loopings à trois dans un décor inspiré d’un studio de photographe. Il poursuit : «J’ai l’impression que c’est une des dernières fois que l’on peut venir vous voir avec ce qui se passe dans le monde : le prix du pétrole qui monte et tout ça. Peut-être que dans 3 ou 4 ans, seuls les politiciens et les superstars hollywoodiennes, comme dans les années soixante, pourront se permettre de faire ces voyages. Je vais boire une bouteille de whisky et une de vodka dans l’avion et ça ira», rigole l’Helvète underground.

37,2 le soir ?

Whisky, vodka… voilà qui n’est pas sans évoquer certaines nuits à écouter le magnifique album Louanges, qui figure également parmi ses préférés avec Carcassonne, et des flashs de romans de Philippe Djian, parolier attitré qui partage désormais la besogne avec Raphaël et Mickael Furnon (Mickey 3D) comme en témoigne Eldorado paru en mai 2007.

Album qui contrairement aux précédents n’a été enregistré ni dans un palace ni dans un casino mais dans un appartement. Ce qui faisait en sorte qu’Eicher devait feutrer son chant sinon le voisin cognait ou le chien hurlait. Satisfait du résultat, il a conservé le tout et confié la réalisation (de 4 chansons) à Fréderic Lo. Celui qui l’avait, comme plusieurs, subjugué par son travail avec les synthés et les boites à rythmes sur le très beau Crève cœur de Daniel Darc. C’est donc des chansons d’Eldorado en plus des tubes que sont «Déjeuner en paix», «Pas d’ami (comme toi)» et autres «Rendez-vous» que le Zorro de la chanson nous offrira. Et pour les fans de l’album un tantinet macho Louanges ? «Il faudra le crier. Je peux en faire 2 ou 3», dira-t-il en parlant de ses superbes textes écrits par Djian. Avec lequel d’ailleurs il a inventé un concept super intéressant où le parolier, à la manière des soirées littéraires, débutaient la lecture des textes qu’il a écrit tandis que le chanteur se joignait à lui pour interpréter la chanson. «J’ai découvert en lui expliquant que je ne trouvais pas de musique pour sa chanson «Pas déplu» qu’à chaque fois qu’il m’envoie un texte, il a déjà pensé à la musique. Mais comme il a un peu honte, il ne me la montre pas sauf cette fois là. Moi je rêve de faire un disque Philippe Djian chante Philippe Djian mais il est très réticent. Quant au spectacle avec lui, on avait deux chaises, une guitare et deux microphones. C’était une soirée superbe et très chaude. Il y avait Cali dans la salle et Jane Birkin qui nous a donné des fleurs à la fin. Depuis, Philippe souhaite faire des tournées avec cette formule». Prions pour que le prix du pétrole ne monte pas trop…

Stephan Eicher
mardi 31 juillet à 19h00
Club Soda

Daran: dare-dare


Bête de scène du rock hexagonal, Daran revient nous présenter son excellent Petit peuple du bitume et autres tubes du temps où il dormait dehors avec les Chaises.

Claude André

Il faudra arriver tôt car dès la levée du rideau, tel un coup de poing rock aux effluves pinkfloydiennne, le charismatique Daran balancera les premières notes du fameux Petit peuple du bitume en compagnie de ses quatre musiciens. Et, comme sur l’encodé paru en janvier 2007, sans interruption aucune question de nous faire planer longtemps.

Puis, après la pause de la première partie, notre Breton d’adoption passera en revue les nombreux tubes qui ont jalonné sa carrière avec et sans les Chaises. Nom de son défunt groupe qui a d’ailleurs connu le succès au Québec plus tôt qu’en France et à permis à la formation de mettre la grappe sur un Félix en 1996 dans la catégorie artiste de la francophonie s’étant le plus illustré au Québec. «Pour ce spectacle que je viens présenter chez vous, j’ai revisité mes chansons anciennes en fonction de les alignées sur celles du Petit peuple. Elles seront très électriques, très guitares, parfois trois, et ma voix est encore plus planante. Il y a des versions tellement différentes de ce qu’elles étaient au départ qu’on pourrait parler de choses inédites, en effet», raconte Daran avec lequel on évoquera les souvenirs du défunt Spectrum et son toit craignos puis le regretté D’Auteuil à Québec. «On avait joué là une semaine avant sa démolition. La scène s’était effondrée derrière (rires). C’est un métier très dangereux finalement que celui de musicien», rigole l’artiste des plus sympas.

Changer de vie

À l’aube de la cinquantaine, toujours aussi dangereux ce boulot si on en croit le texte de la chanson «Gala gala, etc» (note : bonne orthographe) qui raconte les lendemains de bitures, les maux de cheveux et les réveils avec les groupies anonymes...? «Je ne crois pas que l’on s’assagisse. En fait, ça dépend des tempéraments. Ma femme ? Je suis à nouveau célibataire. Tu n’as qu’à mettre le numéro de ma chambre d’hôtel», rigole Daran qui a déjà présenté ses musiciens en indiquant le lieu où ils pieutaient ainsi que leur numéro de chambre au grand plaisir de la foule. Puis, revenus sérieux, on discute des années sombres où il n’arrivait pas à trouver une compagnie de disque et devait emprunter pour payer ses impôts. Chose ancienne, désormais, grâce à ses collaborations avec Sardou, Maurane, Florent Pagny et surtout, le héros national Johnny Hallyday. «Comme je n’ai plus forcément besoin de ça pour vivre, quand je fais du Daran maintenant, c’est tout ce que j’aime. Toute la vérité et rien que la vérité», se réjouit l’homme qui n’est toutefois pas dans le circuit des grandes commandes et des éditeurs mais travaille de personne à personne, privilégiant l’aventure humaine à chaque fois. Parlant d’aventure, Daran, pour revenir à la chanson «Gala gala, etc» écrite par le noceur Miossec, a aussi choisi de tout arrêter il y a quelques années. «Quand, j’ai compris, à l’époque du disque Déménagé (1997) qu’il fallait que je dure dans le temps, oui, j’ai tout arrêté. De fumer d’abord et tout ce qui allait à côté ensuite. De toute façon, tous ces grands comme Iggy Pop et compagnie ont arrêté. En fait, il y a le camp de ceux qui ont cessé et celui de ceux qui ont continué. Dans le second cas, ils sont morts aujourd’hui.». Et Daran lui, criant de vie. De vérité.

Vendredi 25 juillet Zon Molson Dry (gratuit) à 22h00
Samedi 26 juillet au Club Soda avec Noir Silence en ouverture dès 19h00 $ 29.50

mercredi 23 juillet 2008

Pierre Lapointe : Le mutant éclairé


Le mutant éclairé

Avec Mutantès, l’avant-gardiste Pierre Lapointe s’entoure d’un florilège de créateurs éclairés histoire de repousser encore sa démarche artistique.

Claude André

Dans une mise en scène de Claude Poissant sous la direction musicale de Philippe Brault, sans compter la scénographie de Geneviève Lizotte et les éclairages de Martin Labrecque, le prince de la pop se retrouve à nouveau où on ne l’attendait pas et fait encore preuve d’audace en interprétant cette fois que des chansons inédites, une vingtaine, huit mois avant leur publication.

Il est vrai que depuis le début de sa carrière, ce féru d’art contemporain tente de marier à la fois la création iconoclaste à une pop accessible bien que relevée.

Lorsqu’on le voit apparaître sur la terrasse en hauteur d’un hôtel, c’est la monture blanche de ses lunettes, qui lui donne un air vaguement intergalactique, mêlée à son aura de vedette qui frappent d’emblée. Pas de doute, il s’agit du type qui, l’an dernier, en recevant un Félix pour le spectacle de l’année, a remercié son précurseur Diane Dufresne. Le même qui, en 2005, a balancé un retentissant «merde, réveillez-vous !» aux bonzes de l’industrie qui vient à la rencontre du journaliste. Pendant que je me remémore le grand efflanqué qui semblait manquer de confiance en lui il y a quelques années en entrevue mais qui étonnait déjà par son érudition. Alors ce show ? «Je réalise mon vieux rêve de faire du théâtre, chose que je n’ai jamais faite, tout en faisant de la chanson non conventionnelle. Il y aura, un peu en clin d’œil à un symbole théâtral, un grand cœur composé de douze comédiens-danseurs-chanteurs en plus d’un band rock de 7 musiciens. Ça demeurera du rock assez esthète à la Bowie. Je demeure un gars qui dégage quelque chose d’assez froid et intello», soulève Lapointe au sujet de cette méga production non filmée de l’envergure d’un opéra dans laquelle nous le découvrirons dans la peau d’un mutant.

Marquer son époque ?

À l’écouter causer de Mutantès, qui incorporera des costumes signés Marie-Chantal Vaillancourt conceptrice pour Robert Lepage, on pense illico à Starmania. Lapointe espère-t-il aussi marquer son époque ? «Je ne suis pas certain que c’est avec ce show là que je vais marquer mon époque. Bien que j’aimerais qu’il passe à l’histoire (rires). Chose certaine, il s’agit d’une expérimentation à grand déploiement. Mais ce n’est pas une comédie musicale. En fait, je cherche une nouvelle forme pour présenter des chansons tout en sortant complètement des clichés», s’enthousiasme celui qui ajoute que bien qu’il y aura un fil conducteur on ne saura pas trop de quoi il s’agit.

À la manière de certains de ses textes d’ailleurs. On reconnait, encore là, la démarche singulière d’un créateur qui promet d’ores et déjà de repousser à chaque événement les limites de sa démarche de chanteur pop pour arriver un jour à proposer quelque chose qu’il qualifiera alors lui-même d’avant-gardiste. En attendant, que pense –t-il de tous ces gens qui crient au scandale lorsque des musées se procurent certaines œuvres à grands coûts ? «Il y a un discours un peu primaire autour de cela. Quelqu’un qui passe sa vie à réfléchir sur un mode d’expression personnelle, on parle de Molinari qui utilisait des équations mathématiques pour ses lignes de couleurs, fait preuve d’une maturité et d’une démarche qui ne se conteste pas. Je suis chanceux, parce j’ai une petite aura de «vedette» qui me permet de faire n’importe quasi n’importe quoi et ça va passer. Or, de nombreux artiste en arts visuels utilisent une démarche beaucoup plus valable et poussée que ce que je peux faire. Malgré cela, ils seront toujours obligés des sa battre pour justifier qu’une photographie grande comme la table se vende $ 50 000. Je pense à Richard Martineau qui a un jour pris un plaisir fou à blasté les expos qu’il avait vu en disant que l’art était inutile et ridicule. Ben, continue à pas réfléchir et reste dans ton trou.» Et nous, on applaudira le mutant éclairé…

Jeudi 31 juillet et vendredi 1 er août à 20h
Samedi 2 août à 18h00 et à 21h30
Wilfrid-Pelletier, PdA