vendredi 6 juin 2008

Karkwa et Patrick Watson

< Les musiciens de la formation Karkwa avec Loui-Jean Cormier en avant-plan

Bacchanale musicale

Deux bands, deux langues, deux univers similaires, une passion ; la musique. Les 9 musicos du collectif Karkwatson, fusion de Karkwa et du groupe de Patrick Watson, risquent de faire rouler les planètes.

Claude André

Les Karkwatson, ça vient d’où ?
Louis-Jean Cormier de Karkwa : Les Watson, ça s’appelle Patrick Watson mais, en fait, il s’agit d’un groupe. Nous sommes amis depuis longtemps. Il y a deux ans, on s’était fait demander par Jim Corcoran, dans le cadre du Festival du Voyageur à Winnipeg, de créer ce collectif de 9 musiciens et de jouer des pièces de nos deux formations. On a fait une demi heure de show et nous avions les poils des bras dressés tant nous étions heureux et émus.

Comment vous êtes vous rencontrés, les deux bands ?
Robbie Kuster de Watson : Moi j’ai rencontré François (Lafontaine, claviériste de Karkwa) en jouant avec un groupe qui s’appelait Le large ensemble puis, ensuite, Louis-Jean s’est lié d’amitié avec Patrick Watson qui accompagnait souvent Lhasa dans des salles de concerts. Louis-Jean ajoute : Nous partagions, Karkwa et Lhasa, le même sonorisateur Mathieu Parizeau. Ensuite on s’est recroisé sur la tournée de Diane Tell où Robbie officiait comme batteur. Je l’avais engagé (Louis-Jean était directeur musical de la tournée Popeline de Diane Tell) car ils sont très rares les batteurs comme lui qui sont vraiment des musiciens. Robbie, c’est une pieuvre sur son instrument.

Donc le dénominateur commun entre vous tous, c’est que vous êtes de véritables fanas de musique…
Robbie Kuster: Non seulement on est des trippeux de musique mais en plus on partage pas mal les même goûts.

Et ça s’entend. On peut faire beaucoup de parallèles entre vos deux styles.
Robbie Kuster : Nous sommes deux groupes très individuels avec des sons particuliers mais c’est vrai qu’il y a des liens assez forts entre les deux, notamment en ce qui concerne les ambiances et les mélodies : François et Pat (Watson) ont une façon de jouer du clavier qui est assez similaire. Ils partagent les mêmes influences assez classiques : Debusy, Steve Reich, Satie, Phillip Glass… des affaires planantes.

Les différences entre les deux formations ?
Robbie Kuster : Karkwa est un peu plus rock. Nous les Watson nous sommes plus planant.

Patrick Watson «cadre» ses musicos dont Robbie Kuster avec le chapeau de cowboy et Mishka Stein coiffé du casque d'aviateur rouge.

Mais sur scène, Patrick Watson est beaucoup plus boute-en-train que Karkwa qui affiche une attitude propice à la froideur de leurs climats musicaux, non ?
Robbie Kuster : Ça va être parfait. Il n’y a pas de masque sur scène. Ça a déjà marché, alors…ajoute Mishka Stein, le bassiste de Watson.
Nous aimons et adorons réciproquement la musique de chacun, précise Louis-Jean Cormier.

Personne ne va tirer la couverte de son côté ?
Louis-Jean Cormier : Ce qu’il y a d’intéressant, ce qu’il est souvent difficile de tricoter deux bassistes sur la même guigue. Mais Mishka et Martin s’entendent très bien.

Comment se déroulera l’enchainement des chansons et lesquelles seront sélectionnées ?
Louis-Jean : Ça ne sera pas conventionnel. Je ne pense pas que Karkwa jouera des chansons avec les seuls membre de notre groupe. Bien que nous ne serons pas toujours 9 musiciens à jouer en même temps. Il y aura des matchs. Pat et moi, par exemple, chanterons ensemble. Lui en français et moi en anglais. Il n’y a rien de plus craquant qu’un anglo qui chante en français. Et moi, mon petit accent de Sept-Îles n’est pas piqué des vers en anglais (rires). En fait, on se laisse ça ouvert. On veut faire trois soirées assez différentes. On a deux jours de répétitions avant le show de Québec.

Aurons-nous droit à des chansons inédites lors de ces rencontres particulières ?
Louis-Jean Cormier: Oui, environ six soit trois de chaque bord. Il y en a une, dont j’ai terminé le texte la semaine dernière, que je souhaite vraiment intégrer au spectacle. Je pensais à Pat (Watson) et à ce qu’on vit ces temps-ci en l’écrivant…Il n’y aura qu’une chanson des Tremblement s’immobilisent, et le reste sera tiré du Volume du vent du côté de Karkwa tandis que Watson fera 4 pièces de Close to Paradise.

Des reprises de d'autres bands ?
Louis-Jean Cormier : Nous n’avons pas pensé à ça tant nous sommes captivés pour nos répertoires respectifs et les inédits. Ah oui, c’est qui est trippant aussi c’est que les deux Mathieu (Roy et Parizeau) sont dans la vie nos sonorisateurs et éclairagistes mutuels. Ce sont eux qui seront au poste pour les trois soirées Karkwatson qui seront aussi captées mais on ne sait pas encore ce que on fera.

Quels sont les chansons que vous affectionnez particulièrement les uns des autres?
Robbie Kuster : J’adore «Dormir le jour». Le riff de guitare me fait haliciner et j’aime aussi beaucoup «La façade». Moi, c’est «Combien», lance Mishka Stein (Watson). Ma chanson préférée des Watson ?, C’est dur à dire soupire Louis-Jean. Il y en a une des inédites qui s’appelle Men Like Me qui est sublime. Ça va remplir les nids de poule tellement c’est beau. Sinon, je trouve que Drifters et Close to Paradise sont de grandes chanson.


Karkwatson
Le 12 juin à 20h à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec.
Les 13 et 14 juin à 21 h au National à Montréal.

1 commentaire:

Philippe Papineau a dit…

François Lafontaine, le nom du claviériste... Juste comme ça!