mercredi 8 octobre 2008

Tryö: Discographié


Effluves de samba, de féminité mélancolique en bossa en plus de touches d’animisme africain pour le côté spirituelle et du blues pour chanter les Touaregs, la formation manifestive Tryö, nous présentera sur scène son 4ième album studio intitulé Ce que l’on sème au début mars 2009. En attendant, nous avons discographié un des guitaristes-chanteur de la formation ; Manu Eveno.


Avec la chanson Tombe mal, Tryö revient au reggae acoustique des débuts. Quelle-est ta chanson reggae favorite et l’artiste contemporain issu de cette musique que tu préfères ?

Ouf, il y en a tellement… «Redemption Song» de Bob Marley, je la trouve magnifique. Je suis surtout reggae roots à la base. Des artistes récents de reggae, il n’y en a plus beaucoup et il n’y a pas grand-chose qui m’allume.


Sur Jocelyne, vous parlez d’une jeune fille adepte du pierçing. Quel est ton plus récent coup de cœur parmi la jeune génération ?

Il s’agit d’un artiste qui s’appelle Glen Hansard, leader du groupe irlandais The Frame. La musique qu’il a faite pour le film Once (de John Carney, 2006) est magnifique et les chansons écrites pas lui sont interprétées par la chanteuse tchèque Markéta Irglova (accent aigu sur le a). Cela a été fait avec très peu d’argent en Irlande et c’est pour moi un véritable coup de cœur.


Votre pièce «El dulce de leche» évoque la nostalgie. Quelle œuvre musicale te procure le plus doux souvenir ?

Je ne suis pas quelqu’un de très nostalgique. En gros, ce qui m’a reconquit récemment, c’est l’album de Jeff Buckley qui s’appelle Grace. Ça m’a fait un effet encore plus fort que lorsque je l’ai découvert en 1994. Il s’agit d’un album où il y a de la nostalgie, de la mélancolie et plein de belles choses…


Tu aimes sa reprise magique de «Hallelujah» de Leonard Cohen (En fait, Buckley reprenait la reprise de John Cale paru sur l’album I’m your Fan publié en 1991) ?

Elle est encore mieux que la vraie !


Avec «L’air du plastique», vous revenez à un de vos thèmes de prédilection ; l’écologie. Quelle serait selon toi la plus belle chanson «verte» ?

Je pourrais te répondre «L’hymne de nos campagne» mais ça ne serait pas juste car je joue dans le groupe qui a fait cette chanson…sinon c’est «Respire» de Mickey 3D. Elle est énorme cette chanson.


Vous chantez «Quand les hommes s’ennuient». Qu’est-ce que les gars de Tryö écoutent en ces moments-là ?

Le silence c’est bien aussi. Sinon, ça peut être du Gonzales, que l’on aime beaucoup et qui est un artiste de chez-vous ou Gaetano Veloso et plein d’autres artistes brésiliens. Pour moi, c’est aussi de la musique classique du XX ième : Stravinski, Ravel et Debussy ou du jazz. J’adore Pat Metheny.

Les musiciens de Tryö vont en boite lorsqu’ils s’ennuient ?

Il y en a certains. Moi, ce n’est pas trop mon truc cependant.

Bonus tracks

Avec «Marcher droit», vous proposer une chanson socialisante. Selon-toi, qui incarnerait le plus beau profil de l’artiste engagé ?

Bonne question. Mais il faut savoir que ce ne sont pas les gens qui nous inspirent des chansons mais plutôt des situations. Je dirais, pour répondre, Bob Marley. Et chez les contemporains ? Ils y a des acteurs comme Georges Clooney ou Leonardo DiCaprio qui y vont, hein. Ils font ce qu’il faut je crois. Mais nous, nous ne sommes pas trop dans le culte de la personnalité ou dans l’identification à quelqu’un. Cela dit, notre chanson Mrs Roy parle de quelqu’un d’engagée même si ce n’est pas une artiste.


On retrouve une pièce nommée «Le temps», la plus belle chanson selon toi sur ce thème ?

Elle véhicule la mélancolie et la difficulté de vieillir et c’est «Avec le temps» de Léo Ferré. Mais ça n’engage que moi. Il y a aussi une chanson de Prince que j’aime beaucoup : «Sign O’ The Time» et celle de Cindy Lauper «Time After Time» est très bonne aussi.


En ce moment, pour toi, quelle serait la plus belle chanson du monde ?

Ah ah…Pour moi, il y en a deux. «Quand on a que l’amour» de Jacques Brel et «L’hymne à l’amour» d’Édith Piaf.


Ton artiste québécois préféré ?

Il y en a un de très engagé que j’adore et que j’ai rencontré une fois à Montréal très rapidement dans un restaurant. J’ai vu un de ses concerts, une messe mystique magnifique : Richards Desjardins. Je possède Les derniers humains et celui au club soda. J’aime bien aussi la folie et le côté déjanté de Jean Leloup.

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