jeudi 23 avril 2009

Patricia Kass discographiée


Discomanie Patricia Kass.

L’artiste à la voix charnelle qui a marqué toute une génération avec des tubes tels «Mon mec à moi», «Mademoiselle chante le blues», «Les hommes qui passent»…nous revient sur disque après une pause de trois ans dans une ambiance cabaret du Berlin d’avant et après guerre inspirée des films de Marlene Dietrich. Le voyage nous transporte aussi à Buenos Aires et son tango revisité par Brifo du Gotan Project et dans le Paname swing manouche réhabilité par les Caravan Palace.


Nous lui avons téléphoné en Finlande où elle se trouvait dans le cadre d’une longue tournée européenne qui culminera par une participation au célèbre concours Eurovision le 16 mai à Moscou. La blonde aux yeux d’océan interprètera pour la première fois de sa vie une chanson le jour de l’anniversaire de la mort de sa maman il y a une vingtaine d’années. Et elle a choisi un titre de son nouvel opus : «Et s'il fallait le faire»


Claude André


Votre album est aussi un hommage aux artistes des années trente…

La musique des années trente, c’est quand même très très loin. Après, c’est plutôt la musique des années 45-50 où il y avait des artistes comme Marlene Dietrich et un peu plus tard Piaf. C’est vrai que j’ai découvert Piaf, bien que je connaissais quelques chansons comme tout le monde, au début de ma carrière lorsque l’on me parlait d’elle…De 11 ans à 20 ans pratiquement, je ne chantais que des chansons de variété française et allemande qu’on allait interpréter dans des bals du samedi soir. Donc ce n’était ni les Beatles ni Les Rolling Stones.


Dans le livret de votre album Kabaret, vous évoquez quelques une de ces femmes qui vous inspirent. Quel chanteur, masculin donc, vous fait craquer ?

Ahhhh. Ça dépend des périodes. J’ai beaucoup aimé à un moment Georges Michael parce que je trouvais qu’il avait une subtilité dans son interprétation à l’époque de son album Older (1996). Je me souviens que celui-là je crois que je l’ai acheté carrément deux fois. Après il y eu Robbie William. Je le trouvais showman et le personnage était assez craquant…


Votre coup de cœur du moment ?

Le dernier album que j’ai acheté c’est Arthur H.


Dancing With Madonna….

(Rires) Oui, le single il est sympa. Je connaissais la chanson et je me suis dit : «tiens»… puis j’ai acheté l’album L’homme du monde. Je ne connaissais pas trop et c’est vraiment une belle découverte. Un des derniers albums que j’ai acheté en est un de Charlie Winson. Il me fait penser à un artiste que j’aimais bien, un peu dans le même genre, Jack Jonhson. J’ai aussi acheté récemment des chansons comme «Ça m’énerve» d’un chanteur français, enfin…chanteur, qui se nomme Helmut Fritz. Bon, c’est un truc un peu dance mais c’est assez bien, très kitsh, avec des paroles super sympas.


On remarque le nom de Michel Cusson parmi les collaborateurs sur une chanson de Kabaret, c’est parce que vous êtes fan de son ancien groupe de jazz UZEB que vous avez fait appel au talent de ce Québécois ?

Non, en fait c’est parce que j’avais aimé le dernier album (Voodoo) de Térez Montcalm et sa reprise d’une piève d’Eurythmics, «Sweet Dream» et comme il a été réalisé par Cusson on a fait appel à lui. Après c’est sûr que c’est un peu compliqué parce que forcément je ne savais pas trop ce que je voulais comme album. C’est un peu le hasard, le choix des chansons qui m’amené vers Kabaret. La première chanson choisie était en allemand et il y en avait deux ou trois dans cet esprit, ensuite j’ai su qu’on allait dans cette ambiance.


Bonus tracks


Vous voyagez sans cesse, la musique qui vous accompagne ?

J’étais tellement dans la préparation de l’album et ensuite du spectacle que les moments de silence sont très agréables aussi. Après, c’est vrai que j’aime bien Diana Krall, Corinne Bailay Rae et j’ai ressorti récemment l’album de Bashung, celui où il y a «Madame Rêve». C’est triste mais ces évènements nous donnent toujours envie de retourner et de dire «wow» c’était quand même bien quoi.


Vous avez interprété des chansons de Renaud, Goldman, Cabrel et Obispo. Tous des artistes pour lesquels vous éprouvez une affection particulière ?

Ouais. Enfin ça dépend. Il y a des chansons que l’on aime plus que d’autres. J’ai toujours assez aimé Francis Cabrel, beaucoup plus en album que sur scène… Je n’ai pas plus accroché…il est là avec sa guitare. Tandis qu’il y a des artistes comme Opispo que j’aimais peut-être moins sur album mais que j’ai trouvé pas mal sur scène.


La plus belle chanson du monde ?

Ah, c’est trop difficile. Forcément, lorsque l’on pose cette question il doit toujours y avoir du Brel ou du Gainsbourg…Je ne sais pas si ça existe. Ça peut être une chanson qui vous parle comme Avec le temps que je trouve très surprenante. Sinon, une chanson que j’ai adoré et que j’aime toujours et qui n’a absolument rien à voir c’est «Back To Black» de Amy Winehouse alors que ce n’est pas la plus belle chanson du monde.


Et pour noyer un chagrin d’amour ?

Je n’en ai pas moi de chagrin d’amour… (rires). Bizarrement, parce que lorsqu’on est plutôt triste on a envie d’écouter des choses qui nous ramènent encore plus au lieu de faire le contraire. De dire : «allez hop maintenant». Moi j’aimais bien la fille, la blonde là, Mycky Green.


Si on vous proposait de réaliser un fantasme musical ?

C’est marrant parce que sur Kabaret, j’avais envie de faire un duo virtuel avec Marlene Dietrich sur «Falling In Love Again». Il existe mais c’est une version que nous n’avons pas officialisée parce que le fils de sa fille l'a fait interdire.

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