Près d’un an après la parution de l’excellent Cité d’or, la formation Chinatown revient nous chauffer les baguettes.
Claude André
Nerveux et craintif en mai dernier devant l’auteur de ces lignes qui l’interviewait dans le cadre de la publication du premier album de sa formation, c’est un Félix Dyotte (voix/guitare) légèrement fatigué mais néanmoins heureux qui s’amène dans le café du Mile End.
Alors, la vie est belle pour Chinatown ?
Oui. Nous sommes revenu hier (mardi) d’une tournée de trois semaines en France où nous avons fait deux shows avec Cœur de Pirate et pris 4 ou 5 brosses avec sa gang (rires). Les deux spectacles avec elle étaient aussi spéciaux pour nous car nous avons joué en formation acoustique pour la première fois. On ne considère pas que le fait de jouer devant une foule de 1500 soit quelque chose de naturel pour notre formation, alors nous étions très stressés. Finalement, ça s’est super bien passé même si c’était improvisé. Aussi, bien que nous l’ignorions au départ, il semble bien que le public de Cœur de Pirate correspond à 100% à notre genre musical.
Il est vrai que ce que vous faites, même si tu n’aimais qu’on le dise l’an dernier, évoque les groupes yéyé européens des sixties…
Il est vrai que l’on fait partie de la gang de Québécois qui est fortement influencée par la musique européenne. Quant à ta remarque, mon opinion est plus modérée maintenant car j’en ai découvert et ce n’est pas juste de la m…. (rires).
Plus relaxe que l’an dernier alors (rires) ?
L’an dernier, nous étions sans doute moins habitués à entendre des choses que, a prime abord, nous n’avions pas analysées de la même façon. Depuis, on s’est fait comparé à tellement de d’affaires qu’il faut lâcher prise.
La comparaison qui t’a le plus étonnée?
Ça ne me revient pas mais les comparaisons avec Indochine ont foisonnées.
Parle-nous de ce spectacle de «rentrée» de Chinatown.
Il y aura un clavier de plus tout le long du show avec Liam O’neil des Stills. Ce qui permettra à Pierre-Alain de se libérer du sien et de danser comme un malade pendant les chansons qu’il interprète. Ca va être drôle. Il y aura aussi une section de cuivre qui sera présente sur plusieurs pièces en plus d’invités surprises.
On m’a parlé de nouveau décor…
Oui, mais personne du groupe ne l’a encore vu. J’espère que je ne serai pas aussi étourdi que le public et que j’aurai eu le temps de m’habituer un peu. L’autre grande différence est qu’on revient avec un show plus rôdé jumelé à une nouvelle façon d’interagir avec le public. Bref, je pense qu’on «rocke» plus qu’avant.
Vous avez gagné le prix de la meilleur prestation au festival Osheaga notamment, que s’est-il passé sur le plan de la maturation du groupe en un an?
Avant, nous avions peur de faire des conneries ce qui n’est plus le cas maintenant. Lors de notre deuxième show à Paris, on s’est défoncé d’une telle façon que cela aurait été impossible il y a six ou huit mois. Puis, lorsque nous avons constaté la réaction du monde cela nous a rempli d’enthousiasme. Nous avons compris finalement que nous n’avons pas de contrôle sur les réactions des gens. Ce qui constitue une excellente chose car si nous avions ce contrôle, nous deviendrions peut-être des putes.
Le public français vous a donc déviergé….
Oui ! Mais sans qu’on se fasse payer. Ce qui fait que nous ne sommes pas encore des putes (rires).
Chinatowmn
22 avril au Cabaret Juste pour rire.
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