vendredi 18 novembre 2011

Hughes Aufray : nostalgie quand tu nous tiens

Hugues Aufray
Troubador Since 1948

Après le succès français de son excellent album dylanesque New Yorker (2009), qui a malheureusement passé comme une balle de ce côté-ci de la grande mare, le vénérable troubadour de 82 ans (!) qui fut l’idole de Renaud (et avec lequel il est question d'une tournée éventuelle), revisite ses grands succès sur des rythmes folks, brésiliens, et, entre autres, espagnols.

Pour ce faire, il est accompagné de la même équipe de top musicos que sur New Yorker avec, notamment, Jimmy Breaux de BeauSoleil à l'accordéon sur
«Prends la vie comme telle», de l'étonnante violoniste Sarah Watkins (de Nickel Creek) sur «Les portes du pénitencier» en version plus soft que celle de Johnny, en plus de Herb Pedersen et Pat Sauber (de Loafer's Glory) aux guitares et banjo sur la version bluegrass du classique «Santiano».

Et cela sans parler de la lunaire Françoise Hardy qui officie en duo sur «J'entends siffler le train» ou de le l'indispensable Hammond B3 chevauchée par Brad Cole.

Si certains textes d'Aufray font sourire en 2011 avec leur moralisme à deux balles (Céline, Les portes...) ou leur côté franchouillard américanisé, cet album qui carbure à la nostalgie vachement bien orchestrée accroche néanmoins un sourire béat de bonheur et la voix du troubadour est vraiment fidèle au poste.

Et nous, on est pas du genre à bouder notre plaisir pour des considérations hipstériennes ou autres. 


Aucun commentaire: