dimanche 27 juillet 2008

Thomas Dutronc


Fils de ….

Fils biologique du couple Dutronc-Hardy, Thomas Dutronc est aussi l’enfant artistique de la liaison improbable entre Django Reinhardt et Valérie Lemercier !

Claude André

Bien sûr, on retrouve sur son premier chapitre Comme un manouche sans guitare des inflexions de voix qui rappellent celle de son célèbre fumeur de havanes de papa. Ainsi que des orchestrations évoquant parfois sa non moins célèbre maman chanteuse qui lit l’avenir dans les planètes (et dont il assure les arrangements de disques).

Mais c’est également en raison de son humour léger et surtout pour ses doigts magiques sur un manche en bois que Thomas Dutronc se démarque sur cet album dont la chanson «J’aime plus Paris» lui a valu un prix de l’Union Nationale des Auteurs et Compositeurs en Hexagonie.

Enfant de la balle, celui qui a passé pas mal de temps en Corse a certes écouté les disques de ses illustres parents et ceux de leurs copains avant d’apprendre des accords de standards pour plaire aux gonzesses. Mais c’est la rencontre avec l’univers de Django, à la manière de nos Lost Fingers, qui fut un véritable catalyseur pour cet ancien accompagnateur du grand guitariste de jazz Biréli Lagrene avec lequel il s’est déjà produit au défunt Spectrum. «J’ai commencé un jour des trucs à la guitare comme ça : les Beatles, Brassens… mais je me suis vite lancer dans les solos. Après, quand j’ai découvert Django, ça ma tué par rapport à tout le reste de la musique que j’écoutais. Je trippais Stevie Ray Vaughan mais quand j’ai découvert Django, ça vraiment chauffé», se rappelle Dutronc junior qui, suite à ce coup de foudre, a décidé de pénétrer le cercle des musicos gitans.

Ici git le gitan

Difficile de se faire accepter lorsque nous ne sommes pas soi-même de la famille et, de surcroit, fils de… ? «Ça été parce que je suis un gars assez respectueux. Je ne fais pas trop le fanfaron ni le mariole et j’aime bien aller boire des coups et rigoler. Et comme j’adore Django, le courant est passé» lance Thomas avant qu’on lui explique qui sont les Lost Fingers. «Hé bien ça c’est marrant. Nous aussi on reprend une chanson de Michael Jackson dans notre pot-pourri où on fait plein de conneries rigolotes. Il ne s’agit pas de Beat It mais plutôt de Billie Jean,», stipule-t-il avant de préciser que s’il a une passion pour Django cela demeure son jardin secret.

Donc, à l’instar de l’encodé, le spectacle qu’il nous offrira avec ses 4 complices ne sera pas une relecture de Mister Reinhardt. On y retrouvera bien sûr une bonne dose de cet humour qui ne déplairait pas à une Valérie Lemercier, avec laquelle il a joué d’ailleurs dans «Le Derrière» en 1998, mais aussi plein d’autres choses : de la pop, du jazz, du disco, du classique et beaucoup de mises en scène ; une caméra, des objets… et beaucoup d’atmosphères.

Thomas Dutronc
30 juillet au 4 août à 20h30
Parc des Festival à 20h30 (Maisonneuve O. angle de Bleury)

samedi 26 juillet 2008

Un petit tour et puis s’en vont…

Ils seront tous sur une scène extérieure de cette vingtième édition des Francos d’une façon ou d’une autre. À chacun, une, deux, trois ou quatre questions à la volée.

Xavier Caféïne


Plus beau souvenirs des Francos ?Ah, c’était quand j’ai fais le show de Katerine, il y a trois ans je pense. C’était comme une espèce de retour en français et le monde avait ben gros embarqué fait que c’est un beau souvenir.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
Ah c’est plate que tu me prennes de court comme ça. Il y en a une couple que je pourrais te nommer. Disons Georges Brassens !

Meilleur show vu cette année ?
Celui de Martin Matte, l’humoriste (rires).

Meilleur moment de ton été 2008 ?
Un de mes spectacles…La Saint-Jean-Baptiste au Lac Saint-Jean.




Marco Caliari
Meilleur moment de ton été 2008 ?
Bébé foot humain aux weekends du monde. Vous devez être 10, on vous attache sur une barre et on vit des heures de plaisirs. Je l’ai essayé la semaine dernière. Trippant.

Plus beau souvenir des Francos ?
Wow. J’en ai plusieurs. Oui, ça pourrait être un show que j’ai vu, c’est vrai mais je t’avoue que c’est plus des shows que j’ai vécu. Il s’agit toujours de moments sur la grande scène angle Jeanne-Mance et Sainte-Catherine. Un de plus mémorables c’était quand j’ai joué là avec Collectivo. C’était en 2003 ou 2004.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
Paul Cargnello.

Meilleur show vu cette année ?
Oh, je n’ai pas eu la chance d’en voir beaucoup…Ah, Van Halen, la semaine dernière (il y a deux semaines) à Québec. Je suis un fan et je possède tous les albums.




Alexandre Poulin

Le disque francophone que tu aurais aimé avoir fait ?
Hum, excellente question. Richard Desjardins au Club Soda.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
C’est étrange, mais j’ai envie de te dire Karkwa. Pour moé c’est un band de génie et ils n’ont pas le rayonnement qu’ils méritent. Je m’attends toujours à ce que ça pète gros de même mais non…

Meilleur show que tu as vu en 2008 ?
Karwatson et Yael Naïm, ça m’a étonné. J’y étais allé sans attente et bang…

Meilleur moment de ton été jusqu’à maintenant ?
Le mois de mai, ça comptes-tu pour l’été ? Mon lancement de disque, vraiment, vraiment. Ça faisait tellement longtemps que j’attendais ça.



Vander

Ton meilleur moment de l’été 2008 ?
J’espère que ça va être le show au FrancoFolies avec Paul Kunigis.

Plus beau souvenir des FrancoFolies ?
C’est probablement l’été où on a lancé Dehors Novembre avec Les Colocs. Le lancement avait eu lieu au mois de mai et on a fait les Franco juste après les shows au Corona. C’était bien intense de jouer à l’extérieur gratuit. Il s’agissait d’ailleurs d’une volonté de Dédé à l’époque et ça été une belle réussite.

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
Au Québec ? Moi ! Regarde man, j’en fais en criss…

Le disque que tu aurais aimé faire ?
Le suivant des Colocs. Celui qui s’en venait…En tout cas. Voilà quoi.




Guy Latraverse (producteur et co-fondateur des FrancoFolies)
Plus beau souvenir qui vous vient en tête en premier ?
Celui qu’on a fait en extérieur avec Éric Lapointe, Kevin Parent et Daniel Boucher, Le Vent, le Roc et la Mer avec un metteur en scène très très connu, Patrick Huard. Le temps était incertain et jusqu’à la dernière minute on ignorait si on allait faire le show et, oups, tout s’est ouvert en terme de température. Ca a été un grand moment des FrancoFolies. Un autre grand moment qui me revient, c’était à la Place des Arts, salle Wilfrid Pelletier pour un show qu’on avait demandé à Diane Dufresne. Et on lui avait fait la surprise d’inviter Juliette Gréco qui était sur scène avec elle et l’a décoré de l’Ordre de la Pléiade en plein spectacle.

L’artiste francophone le plus sous-estimé ?
Ce n’est pas Francis Cabrel en tout cas, ça c’est certain. À mon avis, un de ceux que nous n’avons jamais fait venir et qui est une des plus grandes vedettes française c’est Jean-Jacques Goldman. Personne ne le connait ici et pourtant c’est une superstar en France. C’est dommage que nous n’ayons pas réussi à le développer au Québec. Par ailleurs, c’est l’fun d’assister au retour d’une Véronique Sanson.

Quel album auriez-vous aimé faire ?
Ben, le Vent, la Mer et le Roc… En tout cas, au moins un dvd et c’est ce que nous sommes en train de faire.


Marie-Luce Béland

Ton meilleur moment de l’été 2008 ?
Quand ma chanson «Pleine lune » a été côté numéro un voilà un mois !

L’artiste francophone le plus sous-estimé ?
Celui qui chante «Tout le monde chante….». Paul quoi déjà ? (Cargnello). J’aimerais vraiment ça le voir plus souvent.

Le disque que tu aurais aimé faire ?
J’aime le dernier disque d’André Watters Minuit qu’elle a fait avec Sylvain Cossette. La fraicheur qu’elle apporte peut-être à cause de l’écriture mais aussi la musique. Je suis vraiment fan.




François Jean (Les B.B)
Meilleur souvenir de spectateur au Francos. Mon dieu, j’en ai vu tellement. Je pense que c’était Niagara. Me semble que c’était dans le cadre des Francos. J’ai vu Niagara et je suis tombé en Amour avec Murielle et, évidemment, les chansons. Je suis devenu un vrai fan. Pas mal à cause du son, des éclairages et du sens du spectacle tant sur scène que dans les vidéos. Moi, je suis un visuel, alors avec eux, j’ai été gâté.

Le disque francophone que tu aurais aimé faire ?
J’aime tellement La Forêt des mal-aimés de Pierre Lapointe. Il a son monde à lui, c’est incroyable. Il me jette à terre.

Meilleur moment de ton été 2008 ?
Le show d’Aretha Franklin que je suis allé voir au Festival de jazz.

Le meilleur disque que tu as acheté cette année ?
Malajube. Même si je trouve dommage que les textes ne soient pas davantage en valeur.


David Marin

Meilleur souvenir de spectateur au Francos ?Un show de «M». C’était un show dehors et gratuit. Sinon, Alain Bashung à l’époque de l’album L’Imprudence. J’étais le troisième dans la file d’attente et j’avais eu un bon spot dans le Métropolis : Premier balcon en face d’Alain.

L’album francophone que tu aurais aimé faire ?
Fu Man Chu, de Robert Charlebois.

L’artiste francophone le plus méconnu ?
David Marin (rires). Je dirais Fred Fortin. Dans ma tête il est super connu mais en même temps je trouve qu’il n’est pas assez reconnu.


David Jalbert

Meilleurs moments de spectateur au Francos ?J’en ai eu plusieurs mais je me souviens particulièrement des prestations d’Éric Lapointe et d’une autre des Colocs.

Artiste le plus méconnu ?
Alain François. J’aime bien.

Album francophone que tu aurais aimé faire ?
Il y en a trois : Jean Leloup et L’amour est sans pitié. Dédé Fortin et le premier album des Colocs et certainement un album de Beau Dommage. N’importe lequel aurait fait mon affaire.



Vulgaires Machin-Marie-Ève
Meilleur shows que tu as vu aux FrancoFolies ?
C’était les secrétaires volantes (17ième édition).

Celui où tous le monde se frenchait sur scène ?
Ah ah ah, c’était assez mémorable. Par la folie qui régnait sur scène ce soir là mais aussi parce que ça nous a permis de comprendre qu’il était possible de faire de la musique qui rockait en français. Les Secrétaires ont eu une grande influence sur nous.

L’artiste francophone le plus sous-estimé ?
Xavier Caféïne.

L’album francophone que vous auriez aimé faire ?
Dumas, Le Cour des jours. C’est un album que je continue d’écouter.


Paul Kunigis


Plus chouette souvenir des Francos en qualité de spectateurs?
Je pense que c’était Zébulon. Ils ont déambulé sur l’esplanade…C’était ahurissant. Ils étaient dehors avec trompette et trombone, c’était un genre de fanfare qui marchait…Je me souviens, je venais d’arriver à Montréal. Il me semble que c’était en 1989.

L’album francophone que tu aurais aimé faire ?
Je ne sais pas (rires). Les albums, peut-être, de Richard Desjardins ou de Michel Rivard.

Meilleur show franco cette année ?
Je n’en ai pas vu beaucoup mais je dirais Dumas. Ah oui, ex aequo Jérôme Minière. C’est quand même pas pire, hein ?


Thibaud de Corta- Frères à Ch’val

Disque franco que tu aurais aimé faire ?
Ah, il y en a beaucoup. Charlebois : Solidaritude

Artiste francophone le plus sous-estimé ?
À part moé, je ne vois pas. Je pense que je devrais fermer ma gueule (rires). Non, sérieusement, je pense que chacun est à sa place et a la reconnaissance qu’il mérite. Moi-même, je ne me sens pas mésestimé. Quand ça sera le temps de sortir mes affaires je le ferai et ça va être ça, tsé. Tous le monde est à sa place dans ce métier à quelque part.

Meilleur moment de ton été ?
Je pense que c’est le party de fin d’année de mon fils qui a terminé son primaire cette année. Il a organisé un mega party hallucinant et ce fut une belle journée. Et quand mon fils est heureux, moi je le suis aussi.

vendredi 25 juillet 2008

Quizz en ligne


Pendant cette présente édition des FrancoFolies de Montréal, j'ai le bonheur d'animer un quizz, le Franco l'fun, qui porte sur la chanson d'expression francophone.

Vous êtes conviés à y participer à tous les jours jusqu'au 2 août dès 18h00 sur le site des Franco dans la Zone Vidéotron située à l'ombre de la grande roue de dix étages.

Le jeu est ludique, on y apprend plein de choses sur la chansons et même quelques potins et on coure la chance de remporter une paire de billets pour des spectacles en salle.

Le jeu est également diffusée en direct sur le web à compter de 18h10 : http://www.voxtv.info/francos/

jeudi 24 juillet 2008

Au café ce matin...

Reçu cet instant magique capturé par l'ami Luc ce matin. Noa, Salomée et Antoine.

Stephan Eicher


Helvète underground

Parmi les artistes européens les plus attendus de ces FrancoFolies, le Suisse Stephan Eicher figure assurément en tête de liste.

Claude André

D’emblée le célèbre suisse d’ascendance tzigane qui fait craquer les filles et chanter les mecs nous explique les raisons de sa longue absence, lui qui n’est pas venu au Québec depuis 9 ans et en Amérique depuis le 11 septembre 2001. D’une part, il ne pouvait pas trimbaler l’imposante production du spectacle Europa Tour avec ses projections et ses interactions et, d’autre part, les nombreux voyages des dernières années lui ont donné la phobie de l’avion. «Mais je vais essayer de la surmonter parce que j’ai vraiment envie de vous amener ce spectacle là qui pourrait vous plaire. C’est plus simple parce qu’on est un trio», explique le type habitué de jouer avec des gus de Calexico qui, cette fois, n’étaient pas disponibles.

Mais même en trio, cet artiste qui donnait dans l’électro à ses débuts, ne sera pas dépouillé puisqu’il compte utiliser un système de loopings à trois dans un décor inspiré d’un studio de photographe. Il poursuit : «J’ai l’impression que c’est une des dernières fois que l’on peut venir vous voir avec ce qui se passe dans le monde : le prix du pétrole qui monte et tout ça. Peut-être que dans 3 ou 4 ans, seuls les politiciens et les superstars hollywoodiennes, comme dans les années soixante, pourront se permettre de faire ces voyages. Je vais boire une bouteille de whisky et une de vodka dans l’avion et ça ira», rigole l’Helvète underground.

37,2 le soir ?

Whisky, vodka… voilà qui n’est pas sans évoquer certaines nuits à écouter le magnifique album Louanges, qui figure également parmi ses préférés avec Carcassonne, et des flashs de romans de Philippe Djian, parolier attitré qui partage désormais la besogne avec Raphaël et Mickael Furnon (Mickey 3D) comme en témoigne Eldorado paru en mai 2007.

Album qui contrairement aux précédents n’a été enregistré ni dans un palace ni dans un casino mais dans un appartement. Ce qui faisait en sorte qu’Eicher devait feutrer son chant sinon le voisin cognait ou le chien hurlait. Satisfait du résultat, il a conservé le tout et confié la réalisation (de 4 chansons) à Fréderic Lo. Celui qui l’avait, comme plusieurs, subjugué par son travail avec les synthés et les boites à rythmes sur le très beau Crève cœur de Daniel Darc. C’est donc des chansons d’Eldorado en plus des tubes que sont «Déjeuner en paix», «Pas d’ami (comme toi)» et autres «Rendez-vous» que le Zorro de la chanson nous offrira. Et pour les fans de l’album un tantinet macho Louanges ? «Il faudra le crier. Je peux en faire 2 ou 3», dira-t-il en parlant de ses superbes textes écrits par Djian. Avec lequel d’ailleurs il a inventé un concept super intéressant où le parolier, à la manière des soirées littéraires, débutaient la lecture des textes qu’il a écrit tandis que le chanteur se joignait à lui pour interpréter la chanson. «J’ai découvert en lui expliquant que je ne trouvais pas de musique pour sa chanson «Pas déplu» qu’à chaque fois qu’il m’envoie un texte, il a déjà pensé à la musique. Mais comme il a un peu honte, il ne me la montre pas sauf cette fois là. Moi je rêve de faire un disque Philippe Djian chante Philippe Djian mais il est très réticent. Quant au spectacle avec lui, on avait deux chaises, une guitare et deux microphones. C’était une soirée superbe et très chaude. Il y avait Cali dans la salle et Jane Birkin qui nous a donné des fleurs à la fin. Depuis, Philippe souhaite faire des tournées avec cette formule». Prions pour que le prix du pétrole ne monte pas trop…

Stephan Eicher
mardi 31 juillet à 19h00
Club Soda

Daran: dare-dare


Bête de scène du rock hexagonal, Daran revient nous présenter son excellent Petit peuple du bitume et autres tubes du temps où il dormait dehors avec les Chaises.

Claude André

Il faudra arriver tôt car dès la levée du rideau, tel un coup de poing rock aux effluves pinkfloydiennne, le charismatique Daran balancera les premières notes du fameux Petit peuple du bitume en compagnie de ses quatre musiciens. Et, comme sur l’encodé paru en janvier 2007, sans interruption aucune question de nous faire planer longtemps.

Puis, après la pause de la première partie, notre Breton d’adoption passera en revue les nombreux tubes qui ont jalonné sa carrière avec et sans les Chaises. Nom de son défunt groupe qui a d’ailleurs connu le succès au Québec plus tôt qu’en France et à permis à la formation de mettre la grappe sur un Félix en 1996 dans la catégorie artiste de la francophonie s’étant le plus illustré au Québec. «Pour ce spectacle que je viens présenter chez vous, j’ai revisité mes chansons anciennes en fonction de les alignées sur celles du Petit peuple. Elles seront très électriques, très guitares, parfois trois, et ma voix est encore plus planante. Il y a des versions tellement différentes de ce qu’elles étaient au départ qu’on pourrait parler de choses inédites, en effet», raconte Daran avec lequel on évoquera les souvenirs du défunt Spectrum et son toit craignos puis le regretté D’Auteuil à Québec. «On avait joué là une semaine avant sa démolition. La scène s’était effondrée derrière (rires). C’est un métier très dangereux finalement que celui de musicien», rigole l’artiste des plus sympas.

Changer de vie

À l’aube de la cinquantaine, toujours aussi dangereux ce boulot si on en croit le texte de la chanson «Gala gala, etc» (note : bonne orthographe) qui raconte les lendemains de bitures, les maux de cheveux et les réveils avec les groupies anonymes...? «Je ne crois pas que l’on s’assagisse. En fait, ça dépend des tempéraments. Ma femme ? Je suis à nouveau célibataire. Tu n’as qu’à mettre le numéro de ma chambre d’hôtel», rigole Daran qui a déjà présenté ses musiciens en indiquant le lieu où ils pieutaient ainsi que leur numéro de chambre au grand plaisir de la foule. Puis, revenus sérieux, on discute des années sombres où il n’arrivait pas à trouver une compagnie de disque et devait emprunter pour payer ses impôts. Chose ancienne, désormais, grâce à ses collaborations avec Sardou, Maurane, Florent Pagny et surtout, le héros national Johnny Hallyday. «Comme je n’ai plus forcément besoin de ça pour vivre, quand je fais du Daran maintenant, c’est tout ce que j’aime. Toute la vérité et rien que la vérité», se réjouit l’homme qui n’est toutefois pas dans le circuit des grandes commandes et des éditeurs mais travaille de personne à personne, privilégiant l’aventure humaine à chaque fois. Parlant d’aventure, Daran, pour revenir à la chanson «Gala gala, etc» écrite par le noceur Miossec, a aussi choisi de tout arrêter il y a quelques années. «Quand, j’ai compris, à l’époque du disque Déménagé (1997) qu’il fallait que je dure dans le temps, oui, j’ai tout arrêté. De fumer d’abord et tout ce qui allait à côté ensuite. De toute façon, tous ces grands comme Iggy Pop et compagnie ont arrêté. En fait, il y a le camp de ceux qui ont cessé et celui de ceux qui ont continué. Dans le second cas, ils sont morts aujourd’hui.». Et Daran lui, criant de vie. De vérité.

Vendredi 25 juillet Zon Molson Dry (gratuit) à 22h00
Samedi 26 juillet au Club Soda avec Noir Silence en ouverture dès 19h00 $ 29.50

mercredi 23 juillet 2008

Pierre Lapointe : Le mutant éclairé


Le mutant éclairé

Avec Mutantès, l’avant-gardiste Pierre Lapointe s’entoure d’un florilège de créateurs éclairés histoire de repousser encore sa démarche artistique.

Claude André

Dans une mise en scène de Claude Poissant sous la direction musicale de Philippe Brault, sans compter la scénographie de Geneviève Lizotte et les éclairages de Martin Labrecque, le prince de la pop se retrouve à nouveau où on ne l’attendait pas et fait encore preuve d’audace en interprétant cette fois que des chansons inédites, une vingtaine, huit mois avant leur publication.

Il est vrai que depuis le début de sa carrière, ce féru d’art contemporain tente de marier à la fois la création iconoclaste à une pop accessible bien que relevée.

Lorsqu’on le voit apparaître sur la terrasse en hauteur d’un hôtel, c’est la monture blanche de ses lunettes, qui lui donne un air vaguement intergalactique, mêlée à son aura de vedette qui frappent d’emblée. Pas de doute, il s’agit du type qui, l’an dernier, en recevant un Félix pour le spectacle de l’année, a remercié son précurseur Diane Dufresne. Le même qui, en 2005, a balancé un retentissant «merde, réveillez-vous !» aux bonzes de l’industrie qui vient à la rencontre du journaliste. Pendant que je me remémore le grand efflanqué qui semblait manquer de confiance en lui il y a quelques années en entrevue mais qui étonnait déjà par son érudition. Alors ce show ? «Je réalise mon vieux rêve de faire du théâtre, chose que je n’ai jamais faite, tout en faisant de la chanson non conventionnelle. Il y aura, un peu en clin d’œil à un symbole théâtral, un grand cœur composé de douze comédiens-danseurs-chanteurs en plus d’un band rock de 7 musiciens. Ça demeurera du rock assez esthète à la Bowie. Je demeure un gars qui dégage quelque chose d’assez froid et intello», soulève Lapointe au sujet de cette méga production non filmée de l’envergure d’un opéra dans laquelle nous le découvrirons dans la peau d’un mutant.

Marquer son époque ?

À l’écouter causer de Mutantès, qui incorporera des costumes signés Marie-Chantal Vaillancourt conceptrice pour Robert Lepage, on pense illico à Starmania. Lapointe espère-t-il aussi marquer son époque ? «Je ne suis pas certain que c’est avec ce show là que je vais marquer mon époque. Bien que j’aimerais qu’il passe à l’histoire (rires). Chose certaine, il s’agit d’une expérimentation à grand déploiement. Mais ce n’est pas une comédie musicale. En fait, je cherche une nouvelle forme pour présenter des chansons tout en sortant complètement des clichés», s’enthousiasme celui qui ajoute que bien qu’il y aura un fil conducteur on ne saura pas trop de quoi il s’agit.

À la manière de certains de ses textes d’ailleurs. On reconnait, encore là, la démarche singulière d’un créateur qui promet d’ores et déjà de repousser à chaque événement les limites de sa démarche de chanteur pop pour arriver un jour à proposer quelque chose qu’il qualifiera alors lui-même d’avant-gardiste. En attendant, que pense –t-il de tous ces gens qui crient au scandale lorsque des musées se procurent certaines œuvres à grands coûts ? «Il y a un discours un peu primaire autour de cela. Quelqu’un qui passe sa vie à réfléchir sur un mode d’expression personnelle, on parle de Molinari qui utilisait des équations mathématiques pour ses lignes de couleurs, fait preuve d’une maturité et d’une démarche qui ne se conteste pas. Je suis chanceux, parce j’ai une petite aura de «vedette» qui me permet de faire n’importe quasi n’importe quoi et ça va passer. Or, de nombreux artiste en arts visuels utilisent une démarche beaucoup plus valable et poussée que ce que je peux faire. Malgré cela, ils seront toujours obligés des sa battre pour justifier qu’une photographie grande comme la table se vende $ 50 000. Je pense à Richard Martineau qui a un jour pris un plaisir fou à blasté les expos qu’il avait vu en disant que l’art était inutile et ridicule. Ben, continue à pas réfléchir et reste dans ton trou.» Et nous, on applaudira le mutant éclairé…

Jeudi 31 juillet et vendredi 1 er août à 20h
Samedi 2 août à 18h00 et à 21h30
Wilfrid-Pelletier, PdA

mardi 22 juillet 2008

Carla Bruni: Comme si de rien n'était


Carla Bruni
Comme si de rien n’était
Audiogram/Select

On déballe en espérant retrouver ce frisson qui nous avait happé en 2003 en oubliant volontairement le second chapitre de poèmes en anglais et on écoute fébrilement. Alors ? Pas vraiment d’émotions jusqu’à la dixième chanson «Déranger les pierres» (musique de J. Clerc) qui n’aurait pas déplu à Barbara. Sinon, de belles cordes arrangées par Biolay sur «l’Amoureuse», des petites étincelles littéraires ici et là entre un jolie texte de Houellebecq et une bravade à la rectitude mais rien de frappant après ce que nous avions entendu sur le premier chapitre. Ce filet de voix lancinant qui pleure le temps qui passe porte une petite grisaille lumineuse certes, mais est-il à la hauteur des attentes ? Oh que non. ** ½ (CA)

vendredi 11 juillet 2008

Victoria Abril discographiée


Discomanie : Victoria Abril
Après Putcheros do Brasil où elle proposait des standards de la musique brésilienne en 20005, l’exubérante actrice fétiche de Pedro Almodovar nous propose cette fois son tout récent Olala !. Un chapitre qui devrait encore une fois cartonner, notamment en Hexagonie, puisqu’elle y reprend des classiques de la chanson française revisités façon andalouse avec 4 grandes familles de musiciens issus du flamenco. «C’est un bébé né de mes deux cultures parfaitement équilibrée à travers 25 ans de vie en France et 25 ans en Espagne». 

Claude André

Vous reprenez des classiques de Gainsbourg, Piaf et, notamment Ferré. Quel est l’album qui vous a fait tomber en amour avec la chanson française ?
Ce n’est pas un album… C’est une vie, ma jeunesse…C’est mon arrivée en France et toute la discothèque de mon amoureux lorsque je m’y suis installée il y a 25 ans.

Il y sans doute des disques qui vous ont marqué à cette époque ?
Les chansons que vous voyez sur l’album, ce n’est pas par hasard qu’elles sont là hein. Ce n’est pas un autre qui a choisi à ma place. Alors Léo Ferré et son «Elsa» ça m’a tuée. Je l’ai écouté en boucle. Pour «C’est mon gigolo», je m’étais dit : «qu’est-ce que c’est cette merveille ?». Quant la «Vie en rose de Piaf», je l’ai choisie parce que c’est elle qui l’a écrite et qu’elle me donnait la chair de poule. Bourvil lui («Le p’tit bal perdue»), et bien si mon arrivée en France pouvait avoir une gueule, ça serait la sienne : un acteur qui chante…En ce qui à trait à «La Javanaise» de Gainsbourg, elle est tellement forte que je l’avais traduite en espagnole. Et bien même là ça marche ! Puis Barbara, j’aurais pu toutes les mettre mais j’ai choisi «Mes hommes», qui parle des musiciens. Une race à part… Nougaro ? C’est mon talisman. Le jour où je l’ai vu à la télé en France, je me suis dit : «putain, voilà un taurau !» Il m’a plu tout de suite.

Et l’ultra coquine Colette Renard dans Les nuits d’une demoiselle…Vous vous y reconnaissiez ?
Elle m’a tuée celle-là. Je ne pouvais pas le croire : 24 phrases avec 24 verbes différents pour parler d’une autre chose. Vous voyez ce que je veux dire…(rires) .C’est à travers toutes ces chanson que j’ai appris à lire et à écrire le français que je papotais un petit peu. En fait, il s’agit de la bande-son de mon arrivée en France.

Fille de feu vous êtes. Selon vous, les chanteurs-chanteuses les plus enflammés ?
Il y a une fille avec qui j’ai eu la chance de travailler sur mon premier album : Concha Buika. Une interprète et un musicienne ooooaaaaaaaaaaaa….. Je suis allé la voir pour faire un duo vocal à trois voix : la basse, la moyenne et la haute sur la pièce Aguas de março. Elle m’a époustouflée. Je suis allé la voir trois fois en spectacle avant de me mettre à genoux pour lui demander de jouer et de chanter avec moi.

Et votre chanteur préféré, Ferré ?
Non, ne me fais pas choisir parce que choisir c’est renoncer. Et franchement, je n’ai pas envie. Quand tu choisis un, tu renonces à tous les autres. C’est chiant ça. De la viande ou du poisson…

Alors vous êtes polygame ?
Non. Mais je crois à la diversité et à la richesse. Que ce soit pictural, floral, animal. On est tous uniques…

Le meilleur disque pour faire l’amour ?
Aucun. C’est la respiration. Tout près de l’oreille.

Pour les préliminaires ?
Eh bien tu mets Olala !

jeudi 10 juillet 2008

Carnet de Kebek

Point de presse de la formation I am avant le spectacle du 3 juillet dernier à Québec

Escapade au Festival d’été de Québec et aux commémorations du 400ième anniversaire de la ville de Champlain.

Claude André



Une petite trempette de quelques jours dans une ville de Québec «no vacancy», dont deux sous la flotte, aura permis à l'hôte de ce blogue de rire un bon coup tout en levant le bras au spectacle du vieux beau David Lee Roth et son guitariste Eddie Van Halen. Les deux icônes eighties, qui ne se parlent jamais et ne descendent pas au même hôtel, n’auront prononcé que dalle dans la langue de Voltaire. Même en ce jour d’ouverture du Festival d’été qui coïncidait avec la commémoration de la ville de Québec par Champlain voilà 400 ans…

Séjour qui devait, pour notre part, se terminer avec la sublissime Feist qui nous aura suggéré de nous souvenir de Wolfe et Moncalm. «C’est un big deal pour moi de parler french mais je vais essayer pour vous». Entre les deux, une pléthore d’événements variés qui vont de I Am, dont les membres se désolent de l’anglicisation de Montréal depuis 10 ans, à cette soirée rave plus ou moins clandestine au Complexe G où des festivaliers en goguette déliraient devant cette vue imprenable sur Kebek.

Sans compter ce point de chute sur le bord du fleuve où une foule charnelle, et peut-être plus explosive que les feux d’artifices pourtant annoncer comme les plus gros de l’histoire du Canada, dansait grâce aux bon auspices de la radio universitaire Chyz. Tandis qu’un peu plus loin, les flics malpolis arborant le pantalon de camouflage, perdaient le contrôle de la rue.

Une journée dans les rues de la Vieille Capitale...

Pour vivre un Festival alternatif et se tenir au parfum des activités non-annoncées, il fallait s’accrocher les pieds à l’endroit de tous les possibles, le bar les Sacrilèges rue St-Jean où plusieurs jams improvisés par des musiciens du Festival auront ravi la tribu des âmes exaltées. Le Ninkasi, du nom de la déesse de l’orge fermentée, figure également sur le circuit underground.
Repas «mémorable» au Capitol. Veinards, nous avions pour voisins Luc Plamondon et Josélito Michaud arborant son superbe tan orange...

Si on se souviendra que Québec, bourgade peuplée de fonctionnaires pécunieux, aime toujours autant picoler, «rouge ou blanc ?» vous demande –t-on d’emblée dans les restos, la Ville s’est faire faire un lifting des plus réussis dont le charme ne pouvait laisser indifférent ce couple qui rompait Place d’Youville au son de Bratsh et son rom klezmer. Musique dont on ne sait jamais si elle est triste ou joyeuse. Ce qui n’est pas le cas de Québec la festive en ce moment…

Le Festival d’été se poursuit jusqu’au 13 juillet et la l’achalandage y est devenu plus raisonnable alors que les fête du 400 ième, elles, continueront toute l’année avec des moments culminants dont le concert de Paul McCartney le 20 juillet sur les Plaines, et en parallèle, le retour de Jean Leloup qui videra nous goussets pour son spectacle-événement du 29 août.



Vue du fleuve depuis le Domaine Forget

Vous passez par Québec ? Un crochet d’une heure et demi jusqu’au Festival international du Domaine Forget s’impose. En plus des différents concerts de jazz, chansons, musique de chambre ou classique dans la magnifique région de Charlevoix vous découvrirez également cette académie célébrée dans le monde de la musique et de la danse qui dispense sont savoir à des ados venus de l’ensemble du Canada et des États-Unis. C’est d’ailleurs là que sont nés les Lost Fingers et que le guitariste de Simple Plan Jeff Stinco à fait ses masters class. Les brunchs champêtres du dimanche avec leurs produits du terroir sous le ciel immense et le fleuve bleu diamant au son des divers orchestres valent le détour.

www.domaineforget.com

vendredi 20 juin 2008

The Lost Fingers


Doigts d’honneur

Méchant engouement en perspective autour de ces enfants illégitimes de Django Reinhardt qui revisitent la pop eighties

Claude André

Fortement imprégné du mythique Django Reihnardt, c’est en songeant aux deux doigts qu’avait perdu le roi des musiciens manouches suite aux conséquences de l’incendie de sa roulotte en 1928, alors qu’il était âgé de 20 ans, que le guitariste Byron Mikaloff a inventé le nom The Lost Fingers.

Épithète qui devrait, telle une trainée de poudre des années 80, se retrouver rapidement sur de nombreuses lèvres d’amateurs de zique de tout acabit.

Avec un encodé ultra sympathique et vivifiant paru récemment, Lost in the 80s, et une série de spectacles fort attendue dans le cadre du Festival de jazz, le trio de Québec, composé également de Christian Roberge au chant et à la guitare et d’Alexandre Morrisette à la contrebasse et aux chœurs, a le vent en poupe.

Il faut dire que les orchestrations finement confectionnées de tubes tels «Pump Up The Jam» (Technotronic), «You Give Love a Bad Name» (Bon Jovi), «Billie Jean»(Michael Jakson), «Touch Me (Samantha Fox)» et, entre autres…«Incognito» de Céliiiiiiiine, ont tout pour vous fixer un sourire des plus béat. Que vous soyez amateur de musique raffinée ou consommateur de hits effrénés.

C’est d’ailleurs avec le sourire de celui qui vient de fumer une cigarette de clown (lire joint), que le journaliste qui avait encore en tête leurs arpèges gypsys, a vu apparaître les trois virtuoses vêtus de leurs habits de scène dans la salle à manger du Café Cherrier : escarpins blancs et chemises roses sous un complet gris orné d’une cravate étroite couleur argent

Mauvais plaisantins?

À table, Alexandre, 23 ans et cadet des ses collègues jeunes trentenaires, interroge d’un ton anxieux ? «Quelles chansons as-tu aimé sur l’album ?» après que je lui eus fait part de mon enthousiasme. «Disons plutôt laquelle j’aime le moins, ça sera plus simple», répondis-je, en évoquant «Incognito», du tandem Plamondon-Rousssel.

Christian, le docteur en biologie et voix chaude du band, s’empare du crachoir : «Incognito ? C’est la compagnie de disque qui voulait absolument que l’on fasse une chanson en français. On a donc fait un démo de chansons francophones composé de pièces de Kathleen («Où aller»), une autre des Rita Mitsouko, en plus de «Joe le taxi» de Vanessa Paradis…Moi, j’avais un faible pour «Joe le taxi»… Puis Byron reprend de son mignon accent d’anglophone qui cause en français: «Je trouvais ça niaiseux, alors j’ai proposé «Incognito». Je me suis dit : après tout on est du Québec…», poursuit-il en soulignant s’être farouchement opposé à la volonté du producteur de disque qui souhaitait que le groupe reprenne une chanson de Serge Fiori. Ce qui ne cadrait pas avec l’esprit à la fois boule en miroirs et festif du projet.

Projet qui connaîtra sans doute une suite (incluant «Voyage, voyage» de Désireless et «Joe le taxi»), qui serait elle-même succédée d’un album double qui survolerait les années 90s. Ce dernier comportera un cd consacré à des tubes pop et un autre à des «classiques» du répertoire alternatif.

En attendant la suite des choses et leurs prestations au Festival de jazz où standards de Django, extraits de vidéoclips et autres karaokés viendront s’ajouter à la fête, une question demeure : Que dirait Mister Reihnardt de tout cela ? «Django, pour avoir lu plusieurs biographies, est quelqu’un qui possédait un grand sens de l’humour», avance Christian. «Je crois qu’il trouverait cela très drôle». Alors si Django se retourne dans sa tombe, ce sera peut-être pour mieux s’esclaffer.


27 juin au 6 juillet

5 à 7 Pavillon Heineken

Festival de Jazz

3 et 4 juillet

Festival d’été de Québec


Souvenirs eighties

Alexandre Morissette, contrebasse et chœurs : «À cette époque, j’étais, malheureusement, fan des News Kid On The Block. Avec ma sœur et mon frère, on montait des chorégraphies dans le sous-sol familial. J’en ai crée également quelques unes sur du Technotronic (Belges précurseurs du hip-house et auteurs de Pump Up The Jam, reprise par The Lost Fingers)»

Christian Roberge, chanteur et guitariste : «J’aime bien «Girls Just Want to Have Fun» de Cyndi Lauper. Même si c’est quétaine, il y avait dans cette voix quelque chose de convaincu».

(Puis, tandis que l’auteur de ces lignes évoque la très belle «Time After Time» de la même Cyndi Lauper, le guitariste Byron s’enthousiasme en parlant de ce moment magique, disponible sur You Tube, où Miles Davis l’a soufflée dans sa mythique trompette à l’édition 1985 du Festival International de Jazz de Montréal. Puis Christian reprend : «J’avais fait, moi aussi une chorégraphie mais c’était au cégep après les années 80. J’étais à cette époque un des deux seuls gars dans un cours de danse jazz et nous avions monté une chorégraphie sur une chanson de Paula Abdul. Ma partenaire était la chanteuse-violoncelliste Jorane qui se prénommait encore Johanne à l’époque !

Byron Mikaloff, bassiste et choriste : «Pour moi, les années 80 c’est Twisted Sister. Lorsque cette formation est arrivée, cela m’a changé dans mon mental. J’avais un petit côté délinquant au départ et avec ça je suis viré fou. Ce qui a occasionné des problèmes à mes parents. Je me suis fait percer l’oreille, j’ai laissé pousser mes cheveux… Tu sais, je fréquentais une école catholique… J’ai appris leurs chansons, moi qui avais commencé à la guitare classique. Mon père, à cette époque, a donc instauré un règlement : je devais pratiquer la guitare classique pendant une heure avant d’avoir le droit d’utiliser ma guitare électrique qui était verrouillée. J’ai donc toujours étudié la guitare classique et c’est d’ailleurs pour cela que j’ai quitté la Colombie-Britannique pour le Domaine Forget de la ville de Québec.»

samedi 14 juin 2008

Helvète underground


Un K unique

Avec ses mélodies top accrocheuses, ce K zen se pose en doué chroniqueur de la vie et ses petites gens.

Claude André

Nouvelle coqueluche des observateurs de la chanson, le Suisse Nicolas Michel baptisé «K» involontairement par son petit neveu qui n’arrivait pas encore à prononcer son prénom est en voie de se faire une légion d’amis chez les cœurs purs qui n’ont pas encore cédé au cynisme.

Idéaliste assumé, il reçoit de chaleureuses accolades partout où il se répand dont le festival de la chanson de Granby et à la prestigieuse académie Charles-Cros qui l’a sacré «coup de cœur».

On comprend d’emblée pourquoi en écoutant «Je suis bien», la première chanson de L’Amour dans la rue, l’encodé qu’il s’en vient nous présenter. Une promesse d’amour si bien confectionnée que l’on aurait envie de l’expédier à une nouvelle fiancée qui nous promet d’heureux guili-guili. En observant le cas K sur You tube, on découvre aussi une présence scénique remarquable alliée à des sémaphores qui, dans une certaine mesure, évoquent la mémoire du grand Brel. L’influence du Belge n’est pas loin non plus lorsque l’on est happé par la chanson «La Cendre». Sujet morbide, certes, que le tandem Ferré-Caussimon suggérait d’éviter («Ne chantez pas la mort») mais qui aura finalement contribué fortement à ce que le jeune trentenaire paraphe un contrat de disque avec le prestigieux label Wagram en France.

Zen attitude

C’est qu’en plus de d’observer les petites gens et autres immigrés sur des airs mâtinés de reggae, de country, de rock et de musette, Mister K réfléchit sur les chose de la vie et médite façon vissapana. «Il s’agit d’une méthode qui s’inscrit dans la tradition bouddhiste. J’ai fait un stage salvateur de 10 jours il y a quelques années. Cela consiste à s’asseoir en silence dans un cadre assez strict et à observer ce qui se passe de la manière la plus détachée possible pour atteindre une espèce de lâcher prise où tu te rends disponible à la vie sans désir ni aversion. L’idée est d’atteindre un état de libération complet par rapport aux circonstances de la vie (…) Depuis, mon inspiration vient davantage du silence et du bien être que de la douleur. À un moment donné j’ai lu «Conversation avec Dieu», un livre qui parle du fait que la pensée, l’action et la parole sont créatrices. On y apprend que la manière dont on voit les choses leur donne aussi une réalité. Or, le fait de croire en soi et aux choses qui nous font plaisir leur donne une chance de se réaliser. C’était une manière nouvelle pour moi de fonctionner et cela a beaucoup correspondu à ce qui a fait en sorte que je me lance dans la chanson», poursuit cet ancien comédien qui avait écrit «La Cendre» pour l’anniversaire de son grand-père qui célébrait ses 80 ans en s’imaginant à sa place. «À l’époque, je commençais cette histoire de musique et je n’avais pas très fortement confiance en moi avant de monter sur scène. Le fait dire «je t’aime la cendre» comme je le fais dans la chanson, c’était aussi dire je t’aime à l'échec. C’était comme dire : «je suis d’accord de mourir». Et lorsqu’on lui demande s’il se réclame d’une religion, celui qui a été fortement influencé par la vulnérabilité du regretté Balavoine nous répond qu’il adhère plutôt à la spiritualité. Serait-ce parce que «la religion est pour ceux qui ont peur de l’enfer tandis que la spiritualité serait plutôt pour ceux qui en reviennent ? «Ah ah ah, j’adore. Oui, c’est tout à fait moi ça. C’est de qui ?»

K
L’amour dans la rue
Spectra/Select

vendredi 6 juin 2008

Karkwa et Patrick Watson

< Les musiciens de la formation Karkwa avec Loui-Jean Cormier en avant-plan

Bacchanale musicale

Deux bands, deux langues, deux univers similaires, une passion ; la musique. Les 9 musicos du collectif Karkwatson, fusion de Karkwa et du groupe de Patrick Watson, risquent de faire rouler les planètes.

Claude André

Les Karkwatson, ça vient d’où ?
Louis-Jean Cormier de Karkwa : Les Watson, ça s’appelle Patrick Watson mais, en fait, il s’agit d’un groupe. Nous sommes amis depuis longtemps. Il y a deux ans, on s’était fait demander par Jim Corcoran, dans le cadre du Festival du Voyageur à Winnipeg, de créer ce collectif de 9 musiciens et de jouer des pièces de nos deux formations. On a fait une demi heure de show et nous avions les poils des bras dressés tant nous étions heureux et émus.

Comment vous êtes vous rencontrés, les deux bands ?
Robbie Kuster de Watson : Moi j’ai rencontré François (Lafontaine, claviériste de Karkwa) en jouant avec un groupe qui s’appelait Le large ensemble puis, ensuite, Louis-Jean s’est lié d’amitié avec Patrick Watson qui accompagnait souvent Lhasa dans des salles de concerts. Louis-Jean ajoute : Nous partagions, Karkwa et Lhasa, le même sonorisateur Mathieu Parizeau. Ensuite on s’est recroisé sur la tournée de Diane Tell où Robbie officiait comme batteur. Je l’avais engagé (Louis-Jean était directeur musical de la tournée Popeline de Diane Tell) car ils sont très rares les batteurs comme lui qui sont vraiment des musiciens. Robbie, c’est une pieuvre sur son instrument.

Donc le dénominateur commun entre vous tous, c’est que vous êtes de véritables fanas de musique…
Robbie Kuster: Non seulement on est des trippeux de musique mais en plus on partage pas mal les même goûts.

Et ça s’entend. On peut faire beaucoup de parallèles entre vos deux styles.
Robbie Kuster : Nous sommes deux groupes très individuels avec des sons particuliers mais c’est vrai qu’il y a des liens assez forts entre les deux, notamment en ce qui concerne les ambiances et les mélodies : François et Pat (Watson) ont une façon de jouer du clavier qui est assez similaire. Ils partagent les mêmes influences assez classiques : Debusy, Steve Reich, Satie, Phillip Glass… des affaires planantes.

Les différences entre les deux formations ?
Robbie Kuster : Karkwa est un peu plus rock. Nous les Watson nous sommes plus planant.

Patrick Watson «cadre» ses musicos dont Robbie Kuster avec le chapeau de cowboy et Mishka Stein coiffé du casque d'aviateur rouge.

Mais sur scène, Patrick Watson est beaucoup plus boute-en-train que Karkwa qui affiche une attitude propice à la froideur de leurs climats musicaux, non ?
Robbie Kuster : Ça va être parfait. Il n’y a pas de masque sur scène. Ça a déjà marché, alors…ajoute Mishka Stein, le bassiste de Watson.
Nous aimons et adorons réciproquement la musique de chacun, précise Louis-Jean Cormier.

Personne ne va tirer la couverte de son côté ?
Louis-Jean Cormier : Ce qu’il y a d’intéressant, ce qu’il est souvent difficile de tricoter deux bassistes sur la même guigue. Mais Mishka et Martin s’entendent très bien.

Comment se déroulera l’enchainement des chansons et lesquelles seront sélectionnées ?
Louis-Jean : Ça ne sera pas conventionnel. Je ne pense pas que Karkwa jouera des chansons avec les seuls membre de notre groupe. Bien que nous ne serons pas toujours 9 musiciens à jouer en même temps. Il y aura des matchs. Pat et moi, par exemple, chanterons ensemble. Lui en français et moi en anglais. Il n’y a rien de plus craquant qu’un anglo qui chante en français. Et moi, mon petit accent de Sept-Îles n’est pas piqué des vers en anglais (rires). En fait, on se laisse ça ouvert. On veut faire trois soirées assez différentes. On a deux jours de répétitions avant le show de Québec.

Aurons-nous droit à des chansons inédites lors de ces rencontres particulières ?
Louis-Jean Cormier: Oui, environ six soit trois de chaque bord. Il y en a une, dont j’ai terminé le texte la semaine dernière, que je souhaite vraiment intégrer au spectacle. Je pensais à Pat (Watson) et à ce qu’on vit ces temps-ci en l’écrivant…Il n’y aura qu’une chanson des Tremblement s’immobilisent, et le reste sera tiré du Volume du vent du côté de Karkwa tandis que Watson fera 4 pièces de Close to Paradise.

Des reprises de d'autres bands ?
Louis-Jean Cormier : Nous n’avons pas pensé à ça tant nous sommes captivés pour nos répertoires respectifs et les inédits. Ah oui, c’est qui est trippant aussi c’est que les deux Mathieu (Roy et Parizeau) sont dans la vie nos sonorisateurs et éclairagistes mutuels. Ce sont eux qui seront au poste pour les trois soirées Karkwatson qui seront aussi captées mais on ne sait pas encore ce que on fera.

Quels sont les chansons que vous affectionnez particulièrement les uns des autres?
Robbie Kuster : J’adore «Dormir le jour». Le riff de guitare me fait haliciner et j’aime aussi beaucoup «La façade». Moi, c’est «Combien», lance Mishka Stein (Watson). Ma chanson préférée des Watson ?, C’est dur à dire soupire Louis-Jean. Il y en a une des inédites qui s’appelle Men Like Me qui est sublime. Ça va remplir les nids de poule tellement c’est beau. Sinon, je trouve que Drifters et Close to Paradise sont de grandes chanson.


Karkwatson
Le 12 juin à 20h à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec.
Les 13 et 14 juin à 21 h au National à Montréal.

jeudi 5 juin 2008

Arthur H: L'homme du monde


Arthur H
L’homme du monde
Universal

Toute voile dehors à une plus large diffusion grand public, l’Arthur ne verse pas dans le mercantilisme bebête ou la pop à numéro pour autant sur cet encodé mitonné à Paris et Mtl. Avec des références qui vont de Tom Waits à Bowie, de Pink Floyd à Nick Cave, sans oublier la groove bien grasse du funk seventies et le disco «whoooo, whoooo» des années miroirs, Arthur H et ses pirates Nicolas Repac et Jean Massicotte nous proposent un voyage à la fois dense, subtil et accrocheur. Voilà qui pourrait bien faire tanguer le popotin de Madonna comme le suggère le tube qui lui est consacré. Kaléidoscopique et inspiré, Arthur H n’a rien perdu non plus de sa poésie surréaliste et des ses influences bédéesques. *** 1/2 (CA)

mercredi 4 juin 2008

Geneviève Néron de Mme Moustache discographiée

Madame Moustache à l'occasion du lancement de leur 1er disque mardi dernier le 27 mai.

Si le country-western a toujours été très célébré dans le Québec de la périphérie, il se glisse plus subrepticement dans la pop avec, notamment, la venue chez nous de l’omniprésent Rick Hayworth au cours des seventies. En 1999, Mara Tremblay et WD-40 branchouillaient le genre en le rockant avant que le buzz ne s’estompe. Or, voilà que le quintette Madame Moustache, mené par la sexy comédienne Geneviève Néron, arrive au grand galop et s’apprête à nous braquer «le p’tit quétaine» avec ses influences country-métal-folk-progressifs rigolotes ; Au nom du contr(i). Ne boudons surtout pas notre plaisir.

Claude André

Geneviève, comment es-tu tombée dans le «blues des blancs»?
À l’âge de 3 ans quand mon papa, qui a passé toute mon enfance à le faire, rénovait la cave en me faisant entendre Patsy Cline, Wanda Jackson, Loretta Lynn…Il trippait beaucoup sur les voix de femmes country.

Qui sont, selon toi, le roi et la reine du country au Québec ?
Le roi c’est Willie (Lamothe) ben oui, incontestablement… Et la reine, hum, je dirais que c’est Mara (Tremblay). C’est une jeune reine mais elle est pour moi une source d’inspiration profonde parce que c’est elle qui a ramené ce genre dans un contexte plus contemporain.

Le roi du country au monde ?
C’est Monsieur Hank Williams.

La chanson country qui ferait pleurer même Billy The Kid ?
«I May Never Get To Heaven», de Wanda Jackson.

La chanson western la plus joyeuse?
«Jumbalaya», de Hank Williams qui a été reprise par 1000 personnes. On en fait nous aussi une relecture super le fun.

Quelle est le plaisir coupable d’une fille qui avoue ouvertement aimer le western et le country ?
Le rock de plote (sic). Il s’agit du gros glam à la Poison avec leurs cheveux bleachés ou Mötley Crüe. Lorsque nous étions en studio, j’ai dit au réalisateur : «je vais faire un hommage à mon amour pour le glam rock». Et j’ai fait une fais note de trémolo à la Axel Rose et c’est resté ! Tu pourras faire le lien et rigoler en écoutant l’album.

Le cd que tu apporterais sur ton ranch isolé au Texas?
The Man In Black, de Johnny Cash.

Avec des pilules, des bouteilles de scotch et un fusil ?
(Rires). Oui, d’autant plus que j’ai une carabine maintenant. Elle est en bois et c’est celle avec laquelle mon grand-père est allé à la guerre.

Le disque country le plus quétaine ?
Ah, j’en ai un préféré qui contribue au fait que ma famille veut me scalper à chaque année parce que je mets ça en loops dans le temps des fêtes : Marcel Martel chante Noël. (rires)

Le plus branchouille ?
Je dirais celui que Jack White (The White Stripes) a produit avec Loretta Lynn : Van Lear Rose. C’est un super bon disque. Ça demeure country mais avec la touche rock de White.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Le plus récent album de la formation The Raconters : Consolers Of The Lonely ainsi que le dernier de Dany Placard ; Raccourci. Ah pis non, je le sais c’est quoi mon dernier coup de cœur ; David Marin, À côté d’là track. J’ai pas mal trippé là-dessus. J’aime son univers et je trouve ça le fun la façon dont avec laquelle il manie les mots avec le son du train en arrière…

Voir des étoiles

Hermann Ngoujo me raconte comment il vaincra Mbaye par K-O au 4 ième round ce vendredi sous le ciel de Montréal tandis qu"une ministre et un futur aspirant premier ministre discutent en arrière plan...

Il n’y a pas que les boxeurs qui risquent de voir des étoiles le 6 juin au stade Uniprix.

Claude André

En effet, pour la troisième année consécutive, le stade de tennis du parc Jarry accueillera un important gala de boxe à ciel ouvert en soirée. Inscrit dans le cadre du Grand Prix de Montréal, cet événement aura pour grande finale le retour très attendu du super léger (140 lb) Hermann Ngoudjo dit la Panthère et aspirant numéro 3 de l’IBF, qui affrontera le français Souleymane Mbaye, aspirant numéro 5 de l’IBF et encore titulaire de la couronne de champion l’an dernier.

L’enjeu est de taille puisqu’une victoire de notre camerounais d’origine et enfant chéri de la foule lui permettrait d’obtenir son passeport pour un combat de championnat à l’automne. Mais au-delà de l’enjeu, l’événement saura sans doute exalter également les non-initiés au «noble art» pugilistique et autres starlettes émoustillantes.

«Lorsque nous avons fait le premier événement qui devait éventuellement permettre à Joachim Alcine d’obtenir le combat qui l’a rendu champion du monde, tout le monde avait été ébloui par l’ambiance qui régnait sur le site. C’est vraiment exceptionnel. Comme le ring est sur un court de tennis, on a l’impression, même du haut des estrades, de pouvoir toucher aux pugilistes. On entend même les coups de poings de partout», s’enthousiasme le grand manitou de la boxe au Québec Yvon Michel.

L’ubiquiste spécialiste conserve également un souvenir parfumé du gala à ciel ouvert de l’an dernier malgré l’orage qui était au rendez-vous et qui mettait en vedette notre même Hermann. «Au 5ième round, il s’est mis à tomber des cordes. Pendant 30 secondes, nous avons manqué d’électricité. Les boxeurs se sont retirés vers les câbles et ont repris le combat par la suite. Or, afin de se protéger de la pluie, de nombreux spectateurs se sont rués sur le terrain sous la toile au dessus du ring. Par effet d’entraînement, ils se sont tous mis à crier «Hermann, Hermann». Cela l’a littéralement fouetté et il a finalement remporté le combat par décision partagée».

Cet affrontement sous la pluie chaude de juin est désormais une pièce d’anthologie selon le réseau spécialisé ESPN dont les caméras ont tout capté. On se demande bien quels seront les éléments qui viendront apportez une touche de magie à cette autre finale, en plus des six autres affrontements, fort relevées. Les starlettes sous la pluie en camisole ? Promis, on regardera les étoiles…

Gala de Boxe Grand Prix III

6 juin 2008 au Stade Uniprix

De $ 35 à $ 300

À compter de 19h00

Réseau Admission


Hermann, tu as perdu tes deux derniers combats et le dernier contre le champion Paul Malignaggi, que tu risques de revoir à l’automne, fut un véritable vol. Uù trouves-tu la motivation de poursuivre ?

Je suis passé par là à plusieurs reprises chez les amateurs. Même si ce genre de choses arrive, on doit persévérer car ce n’est pas la fin du monde. Nul n’est parfait sur la terre. Je garde le moral très haut et ce qui fait ma force c’est que je sais exactement où je vais. Je mérite la place de champion du monde.

Tu as pensé tout abandonner à un moment ?

C’est sûr que ça m’affecté mais au point d’avoir envie de laisser tomber la boxe. J’ai été très déçu par le verdict mais je me suis dit : «si c’est ainsi, il y a sûrement une bonne raison». J’ai donc continué à travailler très fort pour mériter la place : d’ici mai prochain, c’est sûr, je serai champion du monde !

Alors tu auras la rage le 6 juin…Prédiction ?

Oui, je l’aurai. Ne manquez pas ça parce que ça va être explosif. Je vaincrai par KO au 4ième round !

mardi 3 juin 2008

Allez-vous faire foot !


Après le Mundial de 2006, Montréal et la planète foot s’apprêtent à exulter de nouveau au rythme du Championnat d’Europe des nations 2008.


Claude André


Et nous sommes une sacré bande de veinards car, suite au retentissant succès de la diffusion en direct de la finale du Mundial 2006 au parc Jean-Drapeau, une quinzaine de milliers d’amateurs de foot pourrons de nouveau vivre l’expérience le 29 juin prochain alors qu’aura lieu la grande finale de ce qu’il est convenu de nommer «l’Euro 2008».


Pour l’occase, nous pourrons savourer le match projeté en direct sur un écran «LED» de 20 X 23 pieds dont l’exceptionnelle qualité de l’image n’est pas atténuée par l’éclat du soleil «On aura vraiment l’impression d’être sur place. Tout sera mis en œuvre pour recréer l’ambiance des grands stades et nous célèbrerons l’amitié, la solidarité et les rencontres générées par la passion du foot. Comme il vient des milieux modestes, le soccer appartient à personne et à tout le monde et c’est aussi pour ça que l’événement est gratuit», s’enflamme l’organisateur et grand passionné de sport et de culture Mustapha Terki qui prévoit un carré final composé de la France, l’Italie, du Portugal et de l’Allemagne.


En parallèle, grâce à son partenariat avec Soccer Plus, la première édition du FestiFooot qui aura lieu les 28 et 29 juin permettra aux fanas du ballon rond de s’affronter dans des tournois amicaux de 4 contre 4 par tranches d’âge sur des terrains ronds prévus à cet effet au son de la musique électro diffusée par les dj qui seront de la partie.


Il suffit de s’inscrire sur le site de l’événement. Mustapha Terki nous promet également des matchs qui mettront aux prises journalistes, artistes et politiciens en plus des différents jeux d’adresse.


Un ballon dans l’écran


Comme si cela n’était pas suffisant, le même Mustapha qui est également à la tête du MEG (!), récidivera, en compagnie de son complice programmateur Ernesto Ona (accent en forme de s horizontal à l’espagnol sur le a) avec le festival La lucarne qu’il avait mis sur pied en 2006 en jumelant foot et 7ième art du 18 au 21 juin aux cinémas Du Parc cet Ex-Centris.


S’il y aura cette année d’autres sports intégrés dont le hockey, le soccer représente néanmoins 60 % de la programmation. De quoi exalter les fanas du ballon à damier qui seront déjà plongés dans l’atmosphère de l’Euro 2008.


En effet, en plus des différents documentaires sur Maradonna, Zidane et Pelé, les amoureux d’histoire et les Nord-Africains en particulier ne voudront pas louper La mémoire retrouvée qui relate le retour sous le maillot algérien, donc du FLN (front de libération nationale) des joueurs exilés des années 50 qui jouaient auparavant pour la France !


Aussi, en présence du capitaine de l’équipe du Tibet, il nous sera loisible de visionner L’équipe interdite qui démontre comment l’État chinois a tenté d’entraver la présentation d’un affrontement Tibet-Groenland notamment à travers les persécutions à l’endroit du Danemark.

Alors, on va se faire foot chérie ?


Festival de cinéma La Lucarne

18 au 21 juin

Ex-Centris et Cinéma Du Parc

www.lalucarne.ca


FestiFoot

9h00 à 17h00 le samedi 28 juin (gratuit)

9h00 à 18h00 le dimanche 29 juin(diffusion de la finale)

www.festifoot.ca

lundi 2 juin 2008

Le retour de Renée Martel


Renée Martel
L’Héritage
Musicor/Pierre Gravel/Select

Dès que nous avons appris le nom des collaborateurs sous la houlette de Marc Pérusse à la réalisation, plusieurs s’attendaient à une œuvre d’orfèvre pour le grand retour de la reine du «countré». Or, dès les premières notes, on s’aperçoit qu’il s’agit en fait d’un disque de variété. Déception surmontée, on adopte de très belles choses comme le duo émouvant avec Richard Desjardins, la chanson de Catherine Durand ou la reprise d’un bon hook du premier Peluso. Mais là où on aurait du travailler avec une équipe restreinte de collaborateurs, on s’épivarde. Résultat ? Un album qui pour plaire à tout le monde et son frère manque de personnalité au final ne serait-ce que dans les différents niveaux de langue. Inégal *** (CA)