dimanche 11 novembre 2007

Ce frisson

Tu incendiais la fin du monde
Tu allumais toutes les étoiles
L’éternité dans les secondes
L’enfance me tendait ses voiles


Tu m’emmenais sur les nuages
Tu m’enseignais la dignité
N’avais plus peur de l’orage
Quand t’étais à mes côtés


Mais ce matin dans le journal
Une photo qui te ressemblait
Y’avait quelque chose d’anormal
Dans le texte qui défilait


Puis tout à coup j’ai lu ton nom
C’était de toi dont on parlait
J’ai ressenti l’immense pression
Sur ma p’tite vie qui se noyait


J’ai pleuré pendant des semaines
J’ai même voulu tuer les dieux
Ton visage m’inspirait la haine
Et je souffrais aussi pour eux


Il n’y aura pas de pardon
C’est toi l’bourreau pas la victime
Car pour chacun de tes frissons
C’est une enfance que t’assassines


Non, il ne s’agit absolument pas d’une histoire personnelle. Ce petit texte m’a plutôt été inspiré à l’époque où je fréquentais très affectueusement la belle Sonia qui, par ses fonctions de sexologue, travaillait avec des « délinquants sexuels » dans une maison de transition gardée secrète de l’est de Montréal. Maison dont les fenêtres donnaient sur une cour d’école ! C’était quelques temps avant que ne soit dévoilé au grand jour l’affaire Guy Cloutier.

1 commentaire:

Dianerythme a dit…

(silence)... Beaucoup d'émotions dans ces écrits,...à bientot Claude..x