samedi 24 novembre 2007

Vincent Vallières

Qui voudra bien m'accompagner au concert de Vallières ce soir, voilà ma question existentielle.

Sur la route

Casquette de camionneur nonchalante et chemise à carreau pour unique drapeau, Vincent Vallières trace sa route folk dans le cœur de nombreux amateurs de chansons simples mais bien ficelées.

Claude André

«Évidemment, il s’agit d’un genre qui est peut-être peu original et où les surprises ne sont pas nécessairement les plus grandes. Quand tu écoutes un disque de Vallières, tu ne t’attends pas à être étonné mais je pense que mon talent premier est d’écrire des chansons simples et c’est là-dessus que j’ai envie de miser encore. Je sens que je commence à peine à maîtriser cet art là, que j’ai encore tout à y apprendre», analyse l’auteur du «Le Repère tranquille» au bout du cellulaire lorsqu’on lui demande s’il entend poursuivre la même route folk pour la suite des choses.

Lui qui présentera cette semaine à Montréal deux de ses derniers concerts en formation complète de 4 musiciens avec, cette fois, le retour du franc-tireur Olivier Langevin à la six-cordes. «Olivier nous avait quitté un bout de temps car il était parti jouer avec Galaxie 500 en Europe. On ne se connaissait pas vraiment, lui et moi, avant le début de notre tournée. Quand je l’ai appelé, je me disais : «c’est sûr qu’il ne viendra pas jouer dans mon band. Il n’en a sans doute rien à branler.» Je croyais que le genre de chansons que je fais ne peut pas intéresser un gars comme Langevin qui est capable d’aller dans des affaires vraiment plus poussées comme le démontre les derniers projets qu’il a fait avec Galaxie et Fred Fortin qui frôlent parfois la musique progressive. Je l’ai tout de même appelé. À ma surprise, il était bien content de l’invitation. Après 4 ou 5 shows les choses se sont placées et on est devenu des criss de bons chums. Je suis vraiment heureux de cette rencontre et c’est sûrement ce qui me reste de plus précieux de cette tournée là», raconte Vallières qui peut-être fière de la route parcourue depuis sa première tournée intitulée en 2003 intitulée Trois fois l’printemps en compagnie de deux autres chanteurs : Louis-Étienne Doré et Pépé

L’angoisse ?

Ainsi, après plus d’une centaine de représentations de son dernier spectacle qui a effectivement confirmé son talent de folk singer et sa place au sein des valeurs sûres locales, le papa de deux enfants regagnera bientôt son repère tranquille familiale de Magog pour plancher à l’écriture de son prochain chapitre. Et n’en sortira que pour quelques événements extérieurs ici et là.

Après avoir trimbalé ses tubes Un quart de piasse, Je pars à pied, Café Lézard et autre Le repère tranquille, le gus est-il angoissé à l’idée de quitter les chambres d’hôtel, la camaraderie virile et les poutines nocturnes pour se retrouver face à cette quotidienneté dont ont sait qu’elle occasionne souvent des passages dépressifs pour les bardes au repos ? « Tu voudrais des anecdotes, hein. J’aimerais te dire des choses qui soient pertinentes dans le cadre d’une entrevue…Quand nous partons sur la route, un coup que nous sommes dans un truck plus de deux jours, on entre dans un univers parallèle. Pis là, il y a comme un contact avec la réalité qui n’existe carrément plus. Ta bulle, ça devient tes musiciens, tes techniciens, les chambres d’hôtel et les salles de shows. Et tout ce qui se vit autour de cela doit demeurer dans le truck car ça n’a aucun criss de bon sens ! », rigole le chanteur qui bien qu’il aime siffler quelques cervoises après les concerts a mis une croix sur les poutines histoire de ne pas devenir trop adipeux.

Quoique la meilleure, il a oublié le nom de l’endroit, se commande à Jonquière entre le bar à spectacles et mico-brasserie La Voie Maltée et le stand de taxi.

Souvenirs, souvenirs... Craint-il de se sentir comme le junkie en manque de came après la tournée ou est-il soulagé ? «C’est la première fois de ma vie que ça me fait ça. Je suis comme à cheval entre les deux. Il faut réapprendre à vivre une fois que la route est terminée. Je vais retrouver mes vendredis et mes samedis. Écouter des films. Me remettre à écrire…» Et qui sait, rêver de la prochaine tournée avec son chum Olivier?

Vincent Vallières

Ce soir !

20h30

Le National


1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci beaucoup pour cet article! j'étais au National le 24 novembre, on a du se croiser!
Pour ceux qui aiment Vincent Vallières vous pouvez venir faire un tour sur le forum qui vient d'être créé (pas encore officiel mais on croise les doigts!).
Voici le lien http://vallieres.discutforum.com/index.htm

Au plaisir de vous y lire...