Soirée festive
Les amateurs d’ambiances à la fois festives et touchantes genre Renaud, The Pogues ou Cowboys fringants marqueront d’une pierre blanche la rentrée du très sympathique et trop méconnu Louis-Étienne. Flanqué de ses quatre fidèles desperados dont la violoniste Zoé Dumais, l’artiste qui lançait son second chapitre Sans se retourner en novembre dernier, devrait nous en faire passer une mémorable avec ses mixtures néo-flok, chanson, trad et celtiques. Parolier habile qui raconte la vie, l’amitié et l’amour au quotidien doublé d’un indéniable don de mélodiste, le gus aux allures bum de bonne famille est promis à de bien belles choses.
Louis-Étienne
23 avril à 20h00
Lion d’Or.
http://www.myspace.com/louisetienne
L’amour fou
Nous avons tous un jour cru mourir d’amour. L’audacieuse et unanimement acclamée photographe-plasticienne contemporaine Sophie Calle aussi. En guise de catharsis, elle a écrit «Douleur exquise» publié en 2003 chez Acte Sud. Un ouvrage dans lequel elle racontait une banale rupture pourtant vécue comme le moment le plus tragique de sa vie en plus de recenser quelques autres témoignages qui répondaient à la question : «Quand avez-vous le plus souffert ?». À partir de cette thématique, l’inspirée metteure en scène Brigitte Haentjens à conçu, en compagnie de la très intense comédienne Anne-Marie Cadieux, la pièce éponyme qui reprend l’affiche ces jours-ci. Une dissection du mal d’amour qui tangue entre rage, espoir et ironie et dont, paradoxalement, on ressort soulagé.
Douleur exquise
Théâtre de Quat’Sous
12 avril au 15 mai
Le monde et les temps changent
Parmi la pléthore d’albums de reprises en duos qui déferlent, il s’en glisse parfois un qui se démarque du lot. C’est le cas du très beau New Yorker (Hommage à Bob Dylan). Adaptées par le récidiviste vétéran Hugues Aufray, qui a dans le passé joliment exprimé sa passion pour l’œuvre de Dylan, treize immortelles qui ont reçu l’imprimatur du maître himself se découvrent une vie parallèle dans la langue de l’Hexagone. Notons les moments forts avec Arno, Cabrel, Birkin, Lavilliers et, notamment, Johnny Hallyday. Les lendemains ne chantent peut-être plus comme l’ont espéré un jour ces artistes humanistes, mais la magie dylanesque sait encore fait rêver.
New Yorker (Hommage à Bob Dylan)
Hugues Auffray
(Mercury / Universal / DEP)
La Folitude
Roger Tabra écrit des textes sublimes pour É. Lapointe, D. Dufresne, D. Bigras, L. Dufault et tant d’autre. En parallèle, il publie ces jours-ci un roman de rupture amoureuse beau et noir comme une nuit d’encre qui possède le souffle des exaltées. Éd. Michel Brûlé.
3 commentaires:
''Nous avons tous un jour cru mourir d’amour''...mais bien sûr qu'il est possible de mourir d'amour! D'ailleurs, c'est les italiens qui ont inventé ça!
Puis,il y a eu entre autres artistes..
http://www.youtube.com/watch?v=1KcBiZ4EA-I mourir d'aimer....
on peut mourir d'aimer pour un homme, pour une femme, pour une cause révolutionnaire...moi je me meurs d'aimer ma mère, l'être la plus intense, romantique, idéaliste, extrême que j'ai jamais connu de ma vie, un humain qui est allé au bout de tout, de ses passions pour mon père, la religion, ses idéaux, de ses croyances, de sa souffrance, qui a passé de l'hôpital psychiatrique aux bras de ses enfants, de ses couvents à des bars mal famés, du monde politique aux bidonvilles de Naples, elle a brulé sa vie, elle s'est consumée jusqu'à ce que son coeur, tout simplement un jour, s'arrête de battre subitement.
L'amour fou...
http://www.youtube.com/watch?v=_gCS1QpQgl0
Artist: Charles Aznavour
Song: Mourir D'amour
Album:
Les parois de ma vie sont lisses
Je m'y accroche mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d'aimer,Tandis que le monde me juge
Je ne vois pour moi qu'un refuge
Toute issue m'étant condamnée
Mourir d'aimer, Mourir d'aimer
De plein gré s'enfoncer dans la nuit, Payer l'amour au prix de sa vie
chante Aznavour...
car mourir d'aimer ne peut pas être plus intense, aimer à en mourir jusqu'au fond de sa souffrance, aimer comme si demain n'existe pas, prendre tous les risques vibrer trop fort, et puis y laisser sa peau encore, avoir peur de ne jamais en revenir et pourtant recommencer encore, croire en une banderole, un discours, un être, un héros, une mère, y croire jusqu'à en mourir d'aimer et renaître de ses cendres.
toujours sur le thème de mourir d'aimer...s'imaginer le lavabo se remplir du sang de nos veines, regarder dans le miroir ses yeux
devenus fous, porter sur ses épaules le poids des luttes des autres,leurs tourments,leurs confidences qui résonnent à des oreilles trop fragiles, tendre les mains vers des gens qui ont déjà choisi de partir sans au revoir, les voir quitter la corde au cou ou sur leur lit, et puis vivre avec leurs fantômes, passer près des cimetierre, prier, prier pour ne pas mourir avec ceux qui sont partis, pour résister à l'envie de nous aussi, mourir d'aimer.
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