Journaliste culturel au «Journal Métro» (ex «24 H», «Ici», «Ici et là»...) et recherchiste, je cause cd, ciné et livres entre des commentaires politiques, des entrevues et un zeste d'humour frelaté.
samedi 24 février 2007
Grand Corps Malade
Je vous causais récemment des soirées slam organisées par Ivy au Patro Vys qui sont en train de devenir top tendance à Montréal.
Voici mon commentaire, paru dans le Ici il y a quelques mois, sur Grand Corps Malade. Cette figure de proue du slam hexagonal qui m'a redonné envie de monter sur scène et de tenter de brandir des mots comme d'autres des glaives.
Grand Corps Malade
Midi 20
Universal
À un jeune musicien qui lui disait, enthousiaste, avoir apposé de la musique sur ses vers, Victor Hugo répondit : « quoi, il n’y en avait pas déjà ? ».
Bien qu’ils n’appliquent pas la rigueur du l’homme qui causait avec Dieu, les slameurs, dont leur figure de proue Grand Corps Malade, redonnent ses lettres de noblesse à la versification.
Ami lecteur, si la seule musique des mots ne te suffit pas, saute ce texte. Sinon, tend l’oreille et ouvre ton cœur. Tu risques comme moi d’y trouver des merveilles chez ce porte étendard de la nouvelle poésie urbaine apparue dans les bars de Paris à la fin des années 90 et aux États-Unis au cours des eighties car :
"Tel un éclair qui déchire la nuit. Les slameurs réinventent la poésie.
Sur ses trois pattes dressé, Grand Corps voix de la Cité, est Voleur du feu de Prométhée.
Bouleversant et sincère, ses slams filent des frissons à ma chaire. Il te débusque les mots, ceux tu sais qui enivrent, et les enrobe de voyages, d’une exquise envie de vivre.
Braqueur d’absolu du matin, comme d’autres ont choppé des drapeaux, voleurs des grands parchemins, le voilà sublime desperado.
Programmations à l’odeur bitume ou avec des cordes qui tiennent chaud, cet album préserve de l’amertume, un peu comme une « cerise sur le ghetto ». ****1/2 Claude André
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1 commentaire:
il a obtenu plusieurs récompenses aux victoires de la musique, tout ça est business, mais c'est une reconnaissance et j'espère qu'il va rester lui-même malgré tous les renards qui gravitent autour de lui. Tu en parles très bien, c'est vrai qu'il est très touchant..
Corinne
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