Journaliste culturel au «Journal Métro» (ex «24 H», «Ici», «Ici et là»...) et recherchiste, je cause cd, ciné et livres entre des commentaires politiques, des entrevues et un zeste d'humour frelaté.
lundi 28 juin 2010
David Reinhardt, fils de...
David Reinhardt Trio
David REINHARDT
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Doigts d’honneur
Son célèbre grand-père à inventé le jazz manouche tandis que son père, Babik, a porté le flambeau mais plus proche de l’école américaine. Le jeune guitariste David Reinhardt, pour sa part, ne se sent investi d’aucune mission sinon celle de s’amuser.
Arborer le même patronyme que votre grand-père Django Reinhardt ainsi que celui de votre père Babik n’est pas une mince affaire. Vous sentez-vous investi d’une mission en tant que musicien ?
Non, non, non. Je ne veux pas faire ça. Je m’amuse en faisant de la musique avec des amis et je ne veux pas tenir le flambeau d’une mission ou je ne sais pas quoi. Je n’ai pas envie de me prendre la tête, je fais une musique que j’aime et que je partage, voilà.
Vous avez frayé dans les milieux gitans sur le plan musical, est-ce vos origines vous ont facilité les choses ou le contraire ?
Non, ça va. Ça ne m’a pas trop aidé ça ne m’a pas non plus mis en défaut.
Vous vous sentez proche de cette culture ? Par exemple, avez-vous vu le film Liberté de Tony Gatlif ?
Non. Il y a mon petit cousin qui joue dedans. Je suis ouvert à toutes les cultures musicales et humaines et voilà.
Mais cette identité, elle vous interpelle ?
Oui, ça m’interpelle, je suis gitan et j’en suis fier mais je ne revendique pas de folklore dans ma musique. Je fais du jazz…J’ai grandi en écoutant Django mais aussi plein d’autres.
Vous êtes de tout façon un nomade puisque vous êtes musicien….
Voilà…
L’auditeur néophyte qui s’attendrait à de la musique manouche en écoutant votre dernier album The Way Of Heart sera étonné d’y entendre du jazz plus traditionnel, était-ce une volonté de vous démarquer d’une période estampillée par les accords en pompes de Django ?
Oui, un peu. Mais si vous écoutez Django en 1953 ça ressemble un peu à ça : piano, contrebasse, batterie…Chez Django il n’y a peu eu que la période en temps de guerre. C’est vrai que c’est la plus connue mais il n’a pas fait que ça. Nous on revient au moment où il était le plus moderne et le plus abouti de sa carrière.
Lorsqu’on leur a demandé d’effectuer leurs recensions de musiques manouches préférées pour des albums, Thomas Dutronc et Sanseverino vous ont tous deux choisi. Est-ce qu’à l’instar de ces deux artistes, vous ferez un jour dans la chanson ?
Non, non, pas comme ça en tout cas. J’ai toujours eu envie de chanter mais pas comme eux. Ce n’est pas du tout l’univers musical dans lequel j’ai grandi. Moi c’était surtout Georges Benson, Stevie Wonder, Michael Jackson…et des chanteurs de jazz. La musique américaine, la musique brésilienne mais la chanson française, je n’ai pas du tout grandi dans cet univers et ça ne me parle pas du tout à part quelques pièces ici et là à la radio.
Que pensez-vous des musiciens qui reprennent des tubes façon Django comme les Lost Fingers ?
Oui, j’ai écouté. C’est bien, c’est bien. J’aime bien cette approche ainsi que les thèmes qu’ils ont choisis comme celui, par exemple, de Michael Jackson.
Pour votre concert au Festival de Jazz à quoi doit-on s’attendre : manouche, lyrique, festif ?
Je serai une fois sextet et en leader, un autre jour, en trio avec guitare, orgue et batterie. Ça va passer par le lyrique, par les émotions, par Django aussi mais pas par le manouche.
Un fantasme musical ?
Jouer de la guitare avec Stevie Wonder.
Le 30 juin à 21h à salle Maisonneuve (PdA) avec Gypsy Planet
Le 2 juillet à 18h en trio à la Cinquième Salle (PdA)
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