vendredi 19 janvier 2007

Don Juan au TNM

Première hier de Don Juan de Jean-Baptiste Poquelin au TNM, dans une mise en scène de Lorainne Pintal, avec tout le gratin de la jet set théâtrale locale sur son 36 pour l'occase...

Et non de la présumée indigeste et sirupeuse comédie musicale avec J-F Brault qui serait en ce moment en terre nippone.

Bien que je ne sois pas un exégète du théâtre ( mais je crois néanmoins au droit de parole), je dois vous confier que jusqu'à l'entracte me serais peut-être endormi n'eût été du brio de Benoit Brière fort éloquent dans le vaudevillesque. Si on lui confiait un jour un rôle dans un film de Claude Zidi par exemple, Brière pourrait certes chausser les lourdes chaussures d'un Louis De Funès.

Non, le problème tenait surtout au jeu de James Hyndman. Sa personnalité plutôt froide comme l'acier ne parvenait pas à interpeller le spectateur que j'étais. Mais peut-être cela est-il également imputable à la mauvaise impression qu'il m'avait laissé, lorsque je l'ai rencontré pour un magazine, il y a une dizaine d'année. Impression d'ego hypertrophié partagée par quelques personnes, dont des comédiens de mon entourage, qui l'ont côtoyé.

C'est donc avec un certain étonnement que je prenais connaissance, à la lecture du dossier de presse, de plusieurs commentaires forts enthousiastes qui soulignaient la soi-disante évidence de Hyndman dans le rôle du serial lover. Imaginons un Marc Labrèche par exemple. Me semblait que le mariage aurait été beaucoup plus heureux...

Au retour cependant, James Hyndman, vêtue d'une robe de chambre de soie jaune, semblait beaucoup plus rayonnant, plus habité et allumé. Son rôle devenait plus physique et il parvenait à capturer le côté démoniaque du personnage. On avait parfois l'impression qu'il jouait enfin dans la même pièce que son Sganarelle (Benoit Brière) de valet.

En sommes une agréable pièce, qui se cherche encore, mais sûrement pas un moment de théâtre qui fera époque.

Au fait, Jean-Baptiste Poquelin serait-il Corneille comme le suggère L'afffaire Molière: la grande supercherie littéraire paru en 2004 qui reprenait le débat sur la véritable identité de l'auteur?

3 commentaires:

Mimsye Belle a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
Anonyme a dit…

Je vais voir la pièce le jour de la Fête des Amoureux... Te ferais savoir ce que j'en ai pensé...

À toute allure !!!!!

claude andré a dit…

Merci pour ton commentaire Fleur de Lotus.

J'espère pour toi que la pièce se sera resserée d'ici là.

À bientôt

Klod