dimanche 21 janvier 2007

Cinoche et Names Droping

Johnny, Luchini, Éric Lapointe, Tabra et Pierre Flynn

Si le chanteur Cali, qui a littéralement happé une pléthore d'amateurs de sensations fortes avec la parution de "L'amour parfait", se demandait sur ce dernier: "Combien de jours de deuil à la mort de Johnny..." le film que je suis allé voir hier propose diamétralement l'inverse comme prémisse: Et si Jonnhy n'avait pas existé?

Dans "Jean-Philippe" (véritable prénom de Djeuni), un cadre d'entreprise qui voue un culte à "l'idole des jeunes" se retrouve, après un accident de biture, dans un monde parallèle dans lequel l'artiste né belge désormais suisse (allo paradis fiscal) a raté son rendez-vous avec l'histoire...

Au cours de sa rigolote quête pour retrouver celui dont la légion de fans "pourrait devenir une armée", Fabrice rencontre un gérant de salle de quilles ringard qui serait, en fait, un Johnny anonyme.

Il s'affairera donc à rétablir les choses et à rendre à la France son véritable gourou de la chanson dont le trône est occupé par un usurpateur.

Quel régal! Comme un gros gâteau orné de cerises et truffé de caramel...

Fabrice Luchini, toujours aussi subtilement raffiné, offre une performance des plus convaincante. Même dans ce contre-emploi, on a peine à imaginer un autre que lui dans le rôle du fan fini.

Quant à Hallyday, il déboulonne avec brio la statue de la mégastar mythique et inaccessible de façon jubilatoire. Il faut voir l'idole dans un performance karaoké ou devant un public composé de vieux en chaises roulantes, tordant.

D'ailleurs, mon voisin de banquette, Pierre Flynn (ô hasard) et moi échangions souvent des regards complices lors de scènes amusantes et elles sont nombreuses.

À la fin du film, l'ancien leader de la formation Octobre m'apprend, ravi, qu'il a déjà vu le chanteur en concert dans une petite salle en 1976. "Il ne vient pas souvent au Québec" ajoute-t-il avant de me demander si j'ai moi-même eu le bonheur d'assister à un show de l'idole?

Hé hé
.

C'est alors que je lui raconte cette petite anecdote.

J'ai effectivement connu l'ivresse d'assister à un inoubliable concert de Johnny en août 2000 au Théâtre Saint-Denis dans lequel, entre autres duos, il devait en livrer un avec notre rocker national; Éric Lapointe.

À l'époque, je fréquentais pas mal Lapointe et je lui en voulais un peu de ne rien tenter pour me dégoter un ticket car Johnny, évidemment, jouait à guichets fermés et les billets de presse s'étaient envolés.

D'autant plus que j'étais à l'origine, modestement, de la reprise de la chanson Ma gueule dont j'avais refilé le cd à Éric au cours d'une de nos nuits de cavale en lui disant péremptoirement: "Faut absolument que t'écoutes ça, c'est pour toi!"

Résultat: le succès que l'on sait. Finalement, si mes souvenirs sont exacts, c'est Felipe Del Pozo, un pote commun à Lapointe et moi, jadis, qui m'en avait procuré un via un contact au Saint-Denis.

Or, j'ai vu mes amis probablement un des 3 meilleurs spectacles de ma vie dans cette petite salle alors que les Français ne peuvent assister à un de ses concerts que dans un stade!

Plusieurs d'entre-eux avaient d'ailleurs nolisé un vol pour assister à ce spectacle intime qui s'annonçait historique.

Ce type, Johnny, avec son regard de loup, sa voix béni par les dieux et sa gestuelle à la fois presleyienne et machiste a fait figure de véritable catharsis pour l'enfant que je suis redevenu ce soir là l'espace de quelques heures.

De plus, suivant les conseils de l'ami Tabra (parolier), je m'étais précipité à la première rangée dès l'arrivée de la bête sur la scène.

Je me souviens d'ailleurs que Tabra, à l'époque où il créchait chez François et moi, il y a une douzaine d'années, portait deux rêves qui lui brûlaient les entrailles : Figurer un jour dans un dictionnaire de la chanson et en écrire au moins une pour Johnny Hallyday.

Il a désormais réalisé le second.

Rendu près des escaliers, à la sortie du film, Pierre Flynn m'a dit: "Je suis heureux d'avoir partagé ce moment historique avec toi et je te souhaite une bonne année".

Me demande encore s'il se foutait de ma gueule, lolll.

Jean-Philippe 8/10

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Hi, hi !!!!

Moi aussi, j'y étais au show de Djeuni en 2000. C'était 48 heures avant que je ne prennes l'avion pour cette "Douce France" où je posai mes pénates pendant 2 ans 1/2...

Nostalgie quand tu nous tiens !!!

Anonyme a dit…

Puisque tu nous mets au régime draconien (cela fait 2 jours que tu n'as plus rien écrit et nous devons attendre...), je relis ton texte sur Djeuni.....

Et là, je me rends compte que la photo est un peu bizarre (celle de Djeuni et la grande courge Zuchini)...

En effet, on dirait des sosies, la gueule de Djeuni est un peu maigrichone et la tête de Zuchini un peu trop rosée..... Me trompe-je ???
Nous aurais-tu fait passer un test ????
Ou sont-ce vraiment nos deux stars?

je suis dubitative.....

Linda

claude andré a dit…

J'ai la mémoire qui flanche....Ce n'était pas Felipe qui m'avait trouvé un billet mais bien l'ami Olivier Laroche, ancien vendeur de pub au Ici et désormais bassiste de Ginette Reno quant il ne fait pas de la pub pour Hydro ou des sessions d'enregistrement pour son premier album.