vendredi 27 juillet 2007

Lynda Thalie et la miouse

Cet entretien a été publié dans le Ici de la semaine dernière.


Si elle mélange le miel et le sirop d’érable, comme l’indique son site Web en faisant allusion aux sonorités orientales et occidentales qu’elle déploie, la très raisonnablement accommodante Lynda Thalie est également aussi sucrée qu’un loukoum lorsqu’elle cause musique avec le journaliste.



Il nous sera loisible de déguster le chant et de savourer le baladi de la plus québécoise des algériennes lors de son spectacle complet qu’elle livrera à l’extérieur le 27 juillet (ce soir) à 20h.

Premier disque acquis ?
C’était une cassette, à l’époque. Ça me vieilli un petit peu. Il s’agissait de Like A Virgin de Madonna.



En Algérie ?
Oh oui, oui. Tout comme le premier spectacle auquel j’ai assisté d’ailleurs. Ça se passait à Alger dans un superbe amphithéâtre romain vieux de 2000 ans sur le bord de la mer. Je crois qu’il s’agissait de La Compagnie créole. J’ai déjà fait un spectacle là-bas et c’est assez impressionnant.



Certains la trouve complètement ethnocentriste, toi que penses-tu de l’épithète : «musiques du monde ?»
Merveilleux. Je ne trouve pas ça castrant. Mais je sais que certaines personnes considèrent cela limitatif. C’est une très très belle image : une musique qui peut aller partout dans le monde. Et c’est ce que j’essaie de faire.



Oui mais n’est-ce pas comme s’il y avait eux les twits, pour reprendre Claude Dubois que cela indigne, et nous ?
Moi, j’essaie de voir en chaque chose, la belle connotation. Je pense que nous avons moins de limites dans ce temps là.



Dernier coup de cœur musical ?
Oh la la. J’écoute tellement de musique. Surtout des trames sonores de films. Ce qui est sûr, c’est que parmi les artistes québécois, j’adore Yann Perreau. J’ai d’ailleurs participé à son dernier album que je trouve absolument sublime. J’adore mon ami Marco Calliari aussi pour son énergie, notamment. Florence K, également. Ce sont tous des bons amis et des artistes exceptionnels. Pour ce qui est de mes musiques de films, j’ai toujours aimé Hans Zimmer. C’est un immense compositeur : Black Hack Down, The House of the Spirits, Black Samouraï, Geisha… Il les fait toutes.



Le disque pour un exil sur Lune ?
Merci d’avoir choisi la lune, c’est tellement mon astre. Disons le dernier disque que j’ai acheté, celui de Rachid Taha «Diwan 2». En fait, j’apporterais mon I Pod.



Une idole ?
Céline Dion.



La question sera difficile pour toi : le pire disque que tu as acheté ?
Ah non, je ne peux pas. On peut revenir plus tard.



Qu’est-ce que tu écoutes et n’oserais pas avouer à tes amis ?
Ah mon dieu seigneur, je vais me faire crucifier pour ça. Ce que j’aime écouter parfois sur mon I pod et personne ne le sait ce sont des vieilles tounes de Dalida et d’autres de Mireille Mathieu. Je d’ailleurs repris Histoire d’un amour qui a beaucoup joué à la radio. Ça bien fonctionné. Je suis contente d’avoir foncé avec cette chanson là, honnêtement.



Pourquoi ne reprends-tu pas Mourir sur scène, cette autre superbe et poignante chanson ?
Je la comprends Dalida. J’ai parfois l’impression de ressentir toute sa tristesse, tout son chagrin, tout ce qu’elle a voulu avoir et n’a pas obtenu, dans sa voix. Et c’est très très lourd à supporter. Cette chanson, je ne pourrais pas la chanter. Je ne veux pas mourir sur scène.



Où alors ?
Sur le bord de la Méditerranée entre des branches d’oliviers en voyant mes arrières petits-enfants en train de courir nus pieds sur le carrelage en écoutant une belle musique.



Laquelle ?
Ça serait le bruit des vagues.

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