vendredi 18 juin 2010

Rapt de Lucas Belvaux avec Yvan Attal



Affaire classée

Un homme d’affaires au flair certain se fait kidnapper, le monde de la finance s’affaire et ne sait trop que faire tandis que la presse pipeul fait ses choux gras de l’affaire.

Inspiré d’événements qui se sont réellement produits en 1978 et qui impliquaient le baron belge Édouard Empain, ce film de Lucas Belvaux reproduit les avatars d’une chute sociale, la lourdeur sourde et inquiétante de la captivité et le vide inhérent au retour.

Dès les premières scènes, on se sent aspiré par ce film noir prometteur. La scène du rapt s’avère très réussie et le climat de stress s’installe rapidement. L'efficacité américaine n'est pas très loin.

Grace à des dialogues intelligents et savoureux dignes des meilleurs romans d’espionnage, le spectateur plonge dans les réunions de crise avec une certaine délectation en regard de la putasserie des actionnaires qui ne veulent pas payer les 5 millions d’euros mais souhaitent garder la face et les analyses «real politic» de la classe politique.

Hélas, trois fois hélas, la tension s’étiole et le film devient de plus en plus anecdotique jusqu’à ce que le cinéphile attentif observe, dans trois scènes plutôt qu’une, un vilain micro perché au sommet de l’écran.

Il observe sa montre et assiste au retour peu convainquant d’un milliardaire déchu et antipathique mais toujours riche (Yvan Attal, bof malgré les kilos perdus pour ce rôle) dont la vie de débauche est devenu pendant un moment le reality show le plus couru en France.

Affaire moyenne. ** 1/2

1 commentaire:

Anonyme a dit…

wow cet extrait est super bon. De l'action mais pas stupide, des dialogues serrés, une tension, une histoire inspirée d'un fait vécu...tous les ingrédients pour un bon suspense.