Le mandat de Martin
Après une incursion piano/voix, Martin Deschamps
revient au rock old school pour
son septième chapitre intitulé On
veut la paix.
C’est un Martin Deschamps pas peu fier qui nous
accueillait il y a quelques jours en compagnie de sa petite Lou, sept ans, dans
son studio tout neuf aménagé à l’orée de la maison familiale à Rawdon.
Il faut dire que l’endroit, qui a d’ailleurs servi à
l’arrière-plan de la photo de la pochette de l’album, possède un cachet
savoureux qui n’est pas sans évoquer les saloons dans les films de Sergio
Leone. C’est dans ce studio (également une annexe de la maison principale) que
le Martin rockeur du Québec a enregistré et peaufiné On veut la paix, également le titre de l’une des pièces de cet opus
qui sera lancé le 18 octobre prochain.

«Dans le passé, j’ai eu des moments de tourmente
comme tout le monde, mais je pense que je suis davantage en paix avec moi-même
que la moyenne des gens. En faisant du rock dans ma vie, à la manière d’une célèbre
compagnie, j’accumule des “paix/points”», raconte-t-il en rigolant.
L’expérience
Pas de doute, à en juger par sa musique, Martin est
plus en forme que jamais. Influencé à la fois par les Stones, Brian Adams et
surtout ZZ Top, l’artiste est convaincu de livrer le meilleur album de sa carrière.
«Quand je suis dans un univers rock, je suis en paix. Je sais que je fais la
bonne affaire pour moi. J’ignore comment l’album sera reçu, mais j’essaie de
bien doser les choses pour que ça reste rock, même si le rock demande plus d’efforts
auditifs que des choses easy
listening. C’est mon mandat depuis le début de ma carrière», souligne le
rocker, qui effectue actuellement une mini tournée en Ontario.
Et c’est fort de ses 20 ans de métier, dont 10
depuis son premier disque, que Martin, qui est devenu quadragénaire récemment,
a analysé ses bons ainsi que ses moins bons coups. Exit donc les cris et la
distorsion, et bienvenue les collaborations et les harmonies vocales sur cet
album qui comporte, notamment, une chanson touchante sur le deuil inspirée par
la tragédie vécue par une amie ainsi qu’une souriante incursion reggae, que
Martin attribue à son «côté Patrick Zabé».
Et ce fameux mandat rock, est-il apparu au début de
sa carrière, au moment où il a été appelé à prendre la place de Gerry Boulet
dans Offenbach? «Les passionnés essaient toujours d’impliquer les autres dans
leurs affaires. Moi, j’ai toujours voulu embarquer le plus de monde possible
dans mon trip rock and roll.»
Puis, on cause du rock et de ses héros. À un
moment, le musicien nous explique d’où viennent ses bouteilles de vin estampillées
de la célèbre langue des Rolling Stones avant de se laisser choir au sol, de s’emparer
de l’une de ses guitares électriques, d’enfiler un verre au bout de son bras et
de nous gratifier d’un solo de slide
guitar, son nouveau dada.
La maison/studio vibre. Derrière, la petite Lou
joue les acrobates sur le canapé avec la fille de l’amie dont il était question
plus haut et celle du journaliste. Dehors, le soleil est «shiné». Peace man.
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