samedi 25 septembre 2010

Un après-midi chez Martin Deschamps



Le mandat de Martin 
Après une incursion piano/voix, Martin Deschamps revient au rock old school pour son septième chapitre intitulé On veut la paix.

C’est un Martin Deschamps pas peu fier qui nous accueillait il y a quelques jours en compagnie de sa petite Lou, sept ans, dans son studio tout neuf aménagé à l’orée de la maison familiale à Rawdon.

Il faut dire que l’endroit, qui a d’ailleurs servi à l’arrière-plan de la photo de la pochette de l’album, possède un cachet savoureux qui n’est pas sans évoquer les saloons dans les films de Sergio Leone. C’est dans ce studio (également une annexe de la maison principale) que le Martin rockeur du Québec a enregistré et peaufiné On veut la paix, également le titre de l’une des pièces de cet opus qui sera lancé le 18 octobre prochain.
artin Deschamps © Courtoisie«Au début, c’est la chanson qui nous intéressait le moins, avance Martin. Mais c’est une toune qui a tellement changé entre sa gestation et aujourd’hui qu’elle est devenue la première de l’album! Ça m’a vraiment donné le goût d’en faire le statement. Surtout que, depuis plusieurs années, tant dans les conférences que je donne que dans mes spectacles, mon discours porte toujours sur la paix, que ce soit la paix intérieure, la paix entre nous ou la paix à l’échelle internationale», explique l’artiste qui arbore depuis ses débuts professionnels le célèbre symbole peace en guise de pendentif.

«Dans le passé, j’ai eu des moments de tourmente comme tout le monde, mais je pense que je suis davantage en paix avec moi-même que la moyenne des gens. En faisant du rock dans ma vie, à la manière d’une célèbre compagnie, j’accumule des “paix/points”», raconte-t-il en rigolant.

L’expérience

Pas de doute, à en juger par sa musique, Martin est plus en forme que jamais. Influencé à la fois par les Stones, Brian Adams et surtout ZZ Top, l’artiste est convaincu de livrer le meilleur album de sa carrière. «Quand je suis dans un univers rock, je suis en paix. Je sais que je fais la bonne affaire pour moi. J’ignore comment l’album sera reçu, mais j’essaie de bien doser les choses pour que ça reste rock, même si le rock demande plus d’efforts auditifs que des choses easy listening. C’est mon mandat depuis le début de ma carrière», souligne le rocker, qui effectue actuellement une mini tournée en Ontario.
Et c’est fort de ses 20 ans de métier, dont 10 depuis son premier disque, que Martin, qui est devenu quadragénaire récemment, a analysé ses bons ainsi que ses moins bons coups. Exit donc les cris et la distorsion, et bienvenue les collaborations et les harmonies vocales sur cet album qui comporte, notamment, une chanson touchante sur le deuil inspirée par la tragédie vécue par une amie ainsi qu’une souriante incursion reggae, que Martin attribue à son «côté Patrick Zabé».

Et ce fameux mandat rock, est-il apparu au début de sa carrière, au moment où il a été appelé à prendre la place de Gerry Boulet dans Offenbach? «Les passionnés essaient toujours d’impliquer les autres dans leurs affaires. Moi, j’ai toujours voulu embarquer le plus de monde possible dans mon trip rock and roll.»

Puis, on cause du rock et de ses héros. À un moment, le musicien nous explique d’où viennent ses bouteilles de vin estampillées de la célèbre langue des Rolling Stones avant de se laisser choir au sol, de s’emparer de l’une de ses guitares électriques, d’enfiler un verre au bout de son bras et de nous gratifier d’un solo de slide guitar, son nouveau dada.
La maison/studio vibre. Derrière, la petite Lou joue les acrobates sur le canapé avec la fille de l’amie dont il était question plus haut et celle du journaliste. Dehors, le soleil est «shiné». Peace man.

On veut la paix, nouvel album de Martin Deschamps, disponible dès le 19 octobre.

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