lundi 13 septembre 2010

Musique: rentrée franco

Réflexe de Pavlov

Crise du cd ? Industrie du spectacle vacillante ?  La chanson franco est aussi allumée qu’un ado dans un vestiaire de pom pom girls. On salive en regardant ce qui s’en vient

Claude André

Il y a bien sur ce savoureux Douze hommes rapaillés vol. 2 pour ouvrir la marche et dont je vous causais  la semaine dernière. L’initiateur du projet, Gille Bélanger, présentera les textes de Miron qu’il a «enchansonnés» pour la bande des douze le 14 octobre à l’Astral.

Parlant de Bélanger, son homonyme bluesman, Guy de son prénom, se produira au même endroit un peu plus tôt, le 6 octobre, histoire de présenter son Crossroads sur lequel on retrouve un duo avec Éric Lapointe.

Ce même Lapointe qui brassera la baraque avec son prochain chapitre, Bleu, entièrement co-écrit avec le desperado Roger Tabra et réalisé par le complice des premiers jours, le pirate de la six-cordes Stéphane Dufour.

La très prolifique Lynda Lemay proposait quant à elle Blessé le 7 septembre : 18 chansons devant public, donc 5 nouvelles, entrecoupées de mots d’humour. Malgré ses blessures, l’anar anglo Paul Cargnello se lancera dans La course des loups le 28 sept. dont le premier extrait est très prometteur.

Sans répit aucun, nous jetterons, début octobre, notre dévolu sur celui que Michel Rivard (qui prépare sa mouture Les filles de Caleb) qualifie «d’artiste québécois le plus trop méconnu du grand public» : l’enfant terrible du country folk,  Mario Peluso. Le pelooser (avec lequel j’ai l'honneur de collaborer), nous gratifiera de son Bestov.

Les amateurs de ce créneau et autres fanas de cowboys écorchés seront également ravis de découvrir Jean-François Lessard qui lançait son second opus, éponyme, le 1er septembre.

Toujours en octobre, le 5, l’ex Rital du métal devenu chanteur pop Marco Calliari nous fera goûter à sa nouvelle galette italienne Alfaro Est chez… Pacini !
                                                                  
Le 18, la jazzwoman Sonia Johnson fera swingner les mots de Christian Mistral, Stanley Péan et, notamment, l’auteur de ces lignes, sur  Au Carré de nos amours. Inutile de vous préciser que j’ai comme très hâte, genre.

Dehors novembre ? Notre bien aimé Martin Léon lance Les Atomes, un concept totalement différent de ce à quoi il nous a habitué. C’est également au mois des morts que nous irons nous éclater sous les bons auspices de la bête de scène qu’est Yann Perreau, le 27 au Métropolis.                                 
                                                                
D’ici là, votre serviteur aura connu le privilège d'enfiler une toge de juge au Festival international de la chanson de Granby qui présentera de nombreux spectacles d’artistes reconnus tels Vincent Vallière, Fred Fortin, Bernard Adamus, Damien Robitaille et plusieurs autres en plus, bien sûr, des p’tits nouveaux sélectionnés pour la finale du 18 septembre (on en reparlera)

De quoi nous tenir au chaud jusqu’au traditionnel Coup de cœur francophone de novembre, du 4 au 14, qui proposera, notamment, les premiers véritables spectacles d’Alex Nevsky et sa pop saveur seventies accrocheuse de l’album de Lune à l’aube qu’il lancera lundi. Avis aux fans de Yann Perreau, on y retrouve de sa magic touch.

On attend aussi un nouveau Charlie Wood (lire Charlebois) qui devrait casser la baraque lui qui est désormais si bien conseillé avec la bande de La Tribu, sa maison de disque.

Les rumeurs parlent aussi d’un nouveau Richard Desjardins avant l’hiver.

De l’autre côté de la grande mare, nous demeurons aux aguets : album piano/voix de l’envoûtant Raphaël.  Un nouveau, ô bonheur, Philipe Katerine (que j’interwierai mercredi), des nouvelles de notre Africain de prédilection Tiken Jah Farkoly qui ira de son «African Revolution» sans parler du baroudeur Berbard Lavilliers qui, on l’espère, ne fera plus jamais de plagiat.

Des nouveautés aussi du côté  du slameur Grand Corps Malade qui nous un peu déçu avec son second volet,  de son confrère Abd El Malik qui lui nous a plutôt charmé, de la rafraichissante bande de Nouvelle Vague en français dans le texte et de miss excentricité elle-même, Madame Brigitte Fontaine… de jouvence tandis que, de la droite de chez droite, notre chanteur de variété préféré Michel Sardou (avec Djeuni) revient s’emparer des ondes en duo avec une certaine… Céline Dion.

Elle qui, comme chacun sait, chantera avec deux cœurs puisqu’elle est en cloque.

Et puis vous, ça va ?


Photo: Sonia Johnson, crédit Mathieu Rivard

Aucun commentaire: