mardi 7 septembre 2010

Bienvenue, la taxe !

Début septembre. Plusieurs d’entre-vous avez récemment emménagé dans une nouvelle maison, à moins que vous ne soyez en train de gosser la toiture de votre nouveau chalet. Dans l’azur, les oiseaux gazouillent et le soleil danse.

Tout semble parfait dans le meilleur des mondes, mais une petite enveloppe au contenu suspect vous attend dans la boite aux lettres : la tristement célèbre « taxe de Bienvenue ».

S’il y a une taxe qui fait sacrer, c’est bien celle-là. D’autant plus que, même si on emménage dans la même rue, mais sur le trottoir d’en face, on n’y échappe pas! Un peu comme un mal de dents, une ex emmerdeuse ou l’herpès, ça revient toujours.

Même pas subtile, on se dit qu’en plus d’être carrément abusive, elle est foncièrement baveuse (la taxe, pas l’ex, quoique…). Se faire souhaiter la « bienvenue » avec un manche de pioche ne serait pas plus antipathique. Non mais quoi encore? Pourquoi pas la taxe du « Gros colon » pendant que nous y sommes? Ou, plus politiquement correct, la « taxe du nouvel arrivant » pour faire multiculturel?

Pourtant, la taxe dite de bienvenue compte parmi ces hasards qui font le charme parfois ironique du quotidien. Un peu à la manière de ce salon funéraire T. Sansregret ou de la caserne de pompier dirigée par M. Legrand-Brûlé !

En fait, la « taxe de mutation », car tel est son vrai nom, a été instaurée sous le gouvernement de Robert Bourassa en 1976 par le ministre Jean Bienvenue.

Un homme qui a toujours su faire parler de lui...

Devenu juge après la défaite du Parti Libéral en 1976, Jean Bienvenue a encore une fois réussi à souligner son passage au crayon gras.

Alors qu’il était magistrat dans un procès pour meurtre à Trois-Rivières en 1995, l’honorable homme de loi déclara, à l’accusée Tracy Théberge, lors du prononcé de sa sentence après l’avoir reconnue coupable du meurtre de son mari  :

« Lorsque la femme s’élève dans l’échelle des valeurs de vertu, elle s’élève plus haut que l’homme […] mais […] lorsqu’elle décide de s’abaisser, la femme, elle le fait hélas, jusqu’à un niveau de bassesse que l’homme le plus vil ne saurait lui-même atteindre! »

Et l’ancien juge de poursuivre : « Même les nazis n’ont pas éliminé des millions de Juifs dans la douleur ou dans le sang, ils ont péri sans souffrance dans des chambres à gaz… »

Parlant de juges, nous apprenions à la fin juin qu’il se tiendra non pas une, mais deux commissions d’enquête sur le processus de leur nomination. Processus, on s’en souvient, remis en cause de l’ex-ministre libéral Marc Bellemare.

Outre celle mise en place par le gouvernement libéral et présidée par Michel Bastarache, la seconde enquête a été lancée en parallèle par le Barreau du Québec qui, manifestement, n’a pas confiance en la première.

On se demande bien pourquoi…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ben oui selon ce juge faudrait tout le temps que les femmes se tiennent à genoux, j'imagine que pour certains hommes c'est plus pratique.