Entendu hier au Café Pico.
Journaliste culturel au «Journal Métro» (ex «24 H», «Ici», «Ici et là»...) et recherchiste, je cause cd, ciné et livres entre des commentaires politiques, des entrevues et un zeste d'humour frelaté.
lundi 31 décembre 2007
Destin
samedi 29 décembre 2007
Nullestalgie
Au moment où j’écris ces lignes, on rediffuse l’émission Sommes-nous trop nostalgiques (Ici et là) à Vox enregistrée à l'automne.
L'occasion ne s’y prêtait pour en parler en ondes, mais il m’arrive souvent par pure nostalgie de mon papa d’acheter des biscuits soda Premium Plus. Biscuits que je déguste accompagnés de tranches de fromage Kraft oranges qui, pliées en quatre, arborent toujours la taille parfaite pour se marier aux fameux craquelins.
Vous vous en doutez, j’ai évidemment perpétué cette savoureuse tradition paternelle avec ma gamine Noa. Une des grandes joie de mon existence parfois futile est d'ailleurs de tombée sur un sac dont un côté des petits carrés salés est brun. Je grignotte alors goulument le côté grillé tel un écureuil du Parc Lafontaine.
Or, crime et châtiment, j’ai découvert récemment que, sans doute par soucis d’économie de bouts de chandelles, on avait réduit la quantité de pâte pour fabriqué les biscottes.
Comment expliquer autrement le fait qu’elles se brisent désormais à la seule vue du pot de cheez-whiz ? Comme disait l’autre : «la nostalgie n’est plus ce qu’elle était»…
Avec le goût désormais infect de la fameuse gomme savon (Thrill) et le ragoût de boulettes en canne Cordon bleu qui ne ressemble en rien à celui de ma mémoire d’adolescent, l'amateur de zique que je suis et qui a écumé les sous-sols de filles «déniaisées» au son de Led Zep se demande sérieusement quoi penser de l’éventuelle tournée de Robert Plant et sa bande.
vendredi 28 décembre 2007
Mon top 5 shows 2M7
Western Spaghetti Orchestra.
Imagination au service de la dextérité notamment pour la reproduction des bruits comme celui du vent ou de la mouche qui rend fou. Pour un moment, lors du Festival de Jazz, j’ai retrouvé l’enfance assassinée par le temps en plongeant dans l’univers des films d’Ennio Morricone visités par ces franc-tireurs venus du pays des kangourous. (De retour en février.)
Sous une lune mauve, l’écorché charnel nous prouvait encore une fois qu’il est un véritable fauve sur scène lors du dernier spectacle dispensé dans ce théâtre de poche avant sa destruction.
Nous avions écrit suite à son premier démo qu’il jouerait un jour dans la cour des grands. Nous restait à apprendre que Lapointe le ferait aussi vite.
Plus en forme que jamais, Alex Jones et ses sbires flanqués d’invités de classe dont Mara Tremblay et Éric Goulet nous ont joyeusement brassé l’exutoire.
Maître dans l’art de malaxé des riffs éprouvés, c’est un Stefi galvanisé par une section de cuivres qui nous a servi un salvateur électro Shock et fait tanguer le popotin en avril dernier au Club Soda.
Culture pour enfants
Vu hier Le dragon des mers (8/10) avec Noa. L'histoire somme toute sympathique et accrocheuse du célèbre monstre du Loch Ness qui se déroule dans le décor enveloppant de la campagne écossaise.
Après la comédie musicale Les 7 (7/10), il y a deux semaines au Saint-Denis, Ratatouille (9/10), Drôle d'abeille (7/10) et Alvin et les Chipmunks (7.5/10) , l'année culturelle juvénile se terminera demain avec le spectacle de Arthur l'aventurier à la Place des Arts.
Peut-être devrais-je désormais me spécialiser en culture pour enfants ?
dimanche 23 décembre 2007
Mon top cd franco 2M7
Midi 20
2-Martin Léon
Le facteur Vent
3-Rose, Rose
4-Pierre Lapointe, Symphonique
4-Sylvie Paquette
Tam Tam
5-Renan Luce
Repenti
6-Jérôme Minière
Cœurs
7-Gatineau
8-Daniel Bélanger
L’échec du matériel
9-Diane Dufresne
Effusions
10-Moran
Tabac
vendredi 21 décembre 2007
Le party à Éric Lapointe
On cause zique et ... rince-cochon (lire: antidote pour lendemain de brosse).
Party Animals
Avec cette escouade d’artistes qui interprétera plusieurs succès du répertoire québécois, ne manque que Normand Brathwaite et vous voilà avec un show de
Métropolis
26 décembre 20h30 (pour tous)
31 décembre 21h30 (pour tous)
Petites confessions
Éric Lapointe
«La toune qui me fait tripper, elle ne sera pas dans le show, est I don’t wanna stop, d’Ozzy. Je la ferai au show Harley», confie le rocker qui a vécu une importante tournée et deux divorces en 2007 : épouse et guitariste et dont l’antidote au mal de cheveux, en plus de la cuillère de vinaigre, consiste désormais à descendre s’entraîner au sous-sol en boxer. «En 2008, on tourne la page ostie pis on décolle sur d’autres choses.»
«En 2007 ? On a fait Place des Arts avec l’OSM en compagnie de Claude Dubois, Marjo et Nanette en plus de la sortie du DVD de notre show au Centre Bell», se souvient, encore ému, l’attachant chanteur qui entend terminer les partys seul avec sa Dulcinée. Rince-cochon ? Riz blanc et 7 Up flat.
«Musique de party préférée ? Ça dépend du party. Il y a quelques années, quand j’allais au États-Unis pour des concours de tirs, je mettais souvent ACDC», explique la chanteuse qui a connu une année 2007 occupée. «Je n’ai pas roulé beaucoup sur ma moto». Les 24-25, elle ira dans une pourvoirie à Saint-Michel-des-Saints et, puisqu’elle ne boit presque plus, Lady Marmalade n’aura pas à recourir à une quelconque alchimie du lendemain.
Outre son concept «étrange» de récurrence des modes, Paul Piché a travaillé à l’écriture d’un album prévu pour 2008. Les lendemains ? «Avant je mangeais beaucoup de junk. Mais je n’aime plus ça. Je suis capable d’avoir du fun sans me mettre la face dans la ma…(rires)». Pas de chanson festive en 2007 : « Je suis en mode de production et non de réception sur le plan musical», explique le nouveau papa.
«Happy Chistmas, de John Lennon est ma chanson festive à chaque année. Les lendemains de brosse, je m’ouvre de la bière le matin. Je peux me réveiller black out mais je n’ai pas mal à la tête. Deux jours après, je me souviens de toutes mes gaffes et j’ai honte. Pour oublier ça, je déménage. Mon année 2007 ? Écriture ».
«Pour buzzer, j’écoute les Charbonniers de l’enfer. Pour remettre d’une cuite, je bois du Perrier ou je reprends une bière. Mais je ne brosse plus vraiment. Je préfère demeurer feeling. Le 26 ? Je vais rentrer à la maison. C’est davantage en tournée genre à Jonquière que je ne réponds plus de moi. À chaque année, pour les fêtes on se réunit les 4 frères et on se joue des tounes.»
«Pas souvent de cuites, mais si j’ai bu du vin rouge je sirote un thé vert le lendemain matin. Pour être de bonne humeur, j’écoutais en 2007 Put Your Hands Up For Detroit de Fredde Le Grand», souligne la «rockeuse zen » qui a participé à plusieurs spectacles des Porn Flakes et qui sera de la tournée européenne de Dracula en 2008.
«Pour tripper j’écoutais, comme d’habitude Highway to Hell que l’on reprend d’ailleurs dans ce show. Quand je veux me remettre d’une brosse, j’engloutis un bon bol d’Honeycomb. Le 26 je retournerai à Rawdon pour d’autres partys. Le 31, je vais me prendre un hôtel et rester en ville», soutient celui qui s’est libéré de ses attaches professionnelles en 2007 et poursuivra ses conférences en 2008.
jeudi 20 décembre 2007
mardi 18 décembre 2007
Père Noël: 1ère partie
Comme le disait Dylan: «Le monde et les temps changent...». Si on m'avait dit un jour que j'aurais un enfant et que je l'emmènerais voir l'icône commerciale inventée, telle qu'on la connaît, par Coca-Cola...
Voici donc ma petite Nounou un peu craintive pour son premier rancart avec Santa-Claus au Complexe Desjardins.
samedi 15 décembre 2007
Michel Rivard et consorts
Échangisme musical
Plusieurs d’entres-eux espèrent donc créer une nouvelle tradition avec le tout premier spectacle de
21 décembre à 21h00
Métropolis
514-908-9090
www.stphonic.com
mercredi 12 décembre 2007
mardi 11 décembre 2007
Étienne Daho
L’invitation
Capitol/Fusion3
Benjamin Biolay
Benjamin Biolay
Trash yéyé
Sony-BMG/ Select
Après le flop de « À l’Origine» paru en 2002, le dandy à la voix traînante revient avec un album total introspectif. Là où les confrères cherchent à quelle époque gainsbourienne il se réfère, votre serviteur entends l’écho de Bashung dans Regarder la lumière, l’irrévérence mordante de Miossec dans Qu’est-ce que ça peut faire et les objets familiers chers à Delerm dans La chambre d’amis. Vaporeux et gris comme le ciel de Nouvelle-Angleterre, Biolay qui, résigné, semble avoir troqué l’amour pour les branlettes dispensées dans les salons de massage, propose un album ambitieux aux arrangements somptueux et accrocheurs mais dont le propos s’avère quasi post-junkie. À apprivoiser. *** ½. (CA)
vendredi 7 décembre 2007
Renaud
L’avait pas apprécié Mister Renard et s’en était offusqué vertement à l’émission Le Point. J’étais donc nerveux de causer à mon idole d’adolescence et ne voulais surtout pas louper cette quasi unique entrevue que le «chanteur énervant» consentirait cette fois au Québec. Des fois que l’artiste, devant des questions qui heurteraient sa susceptibilité, me raccrocherait au nez…
Oserais-je lui causer de sa désintox à la clinique du Nouveau Départ? Lui demander s’il a rencontré, finalement, le chanteur Nico Lelièvre qui lui ressemble comme une photo de jeunesse… ? Ou m’enquérir quant aux résultats visiblement très modestes de ses cours de chants ?
«Allo, Montréal ! Salut mon chum tabarnak», entends-je depuis Paname. Très sympa. « C’est bien toi Renaud ?». « Oui, c’est moi câlice ». La voix est nasillarde et souriante à la fois. Il tousse comme un train à charbon. N’avait –t-il pas cesser la clope (et l’alcool) sous l’influence du regard bienveillant et scrutateur de son épouse Romane qui a d’ailleurs filmé les images de loges et coulisses de Québec que l’on retrouve dans le bonus du dvd?
Se battre
«Ben oui, je n’arrête pas d’arrêter. J’arrête tout le temps la clope…. 40 fois par jour, j’arrête. Mais un jour je vais la prendre par surprise. Au moment où elle ne s’y attendra pas. Pas le premier janvier comme convenu, comme tout le monde, et là ça sera ma dernière», lance Renaud qui, malgré un rhume et une bronchite, semble afficher une «patate d’enfer». Comme il l’annonce d’ailleurs sur «Tournée rouge sang Paris Bercy + Hexagone» avant de présenter 500 connards sur la ligne de départ qui villipende la course Paris-Dakar. «Je la chante depuis 15 ans. C’est vrai que j’ai un petit peu l’impression de me battre contre des moulins à vent mais je suis un peu teigneux comme garçon. Je suis un peu comme un genre de pitt bull (…)», clame –t-il.
Vrai qu’avec la publication de l’album Rouge sang, dont les couleurs rouge et noir de la renvoyaient directement aux idéaux anarchisant de sa jeunesse, Renaud semble avoir effectivement retrouvé son flingue. Il y reprend même, ô bonheur, la très engagée Hexagone façon protest song à
Militant, comme avant qu’il n’annonce prématurément son désengagement politique lors de sa dépressive période «Boucan d’enfer» dont il nous est loisible de lire quelques avatars dans Tangage et Roulis où David McNeil relate son séjour (romancée) à la clinique Nouveau Départ en compagnie d’un certain Reinhart. «C’est un centre pour les alcooliques anonymes sur le rue Papineau. Ça a été écrit pas un ami. Il y parle de moi abondamment hein. Ça ma replonger dans des souvenirs un peu noirs…»
Si Renaud a retrouvé son flingue, hélas pas sa voix, ceux qui ont assisté à une certaine décrépitude de l’idole devenue grasse et nihiliste voire caricaturale seront néanmoins heureux de replonger dans les souvenirs heureux de leur jeunesse à travers ce Renaud rouge comme la passion. Rouge comme le sang de Rimbaud coulant sur un cahier. Ce Renaud d’enfer.
D’anar à bobo, les nous de Renaud
« À part peut-être José Bové, qui pourrais-je jamais aimé ? », Je vis caché.
Période post-mitterandienne de 1996 à aujourd’hui. Suite au départ de sa Dominique, Renaud sombre dans une dépression éthylique qui coïncide avec un certain désabusement sur le plan politique. «Mais bouger mon cul, m’engager, c’est pas d’main qu’vous m’y reprendrez », Je vis caché. En 2006, un récent amour avec Romane est prélude à l’album Rouge sang et permet à Renaud de «retrouver son flingue». Le nous de l’artiste est incarnée par une nouvelle classe sociale ; les bobos (bourgeois bohèmes). Fini les héros salvateurs à
lundi 3 décembre 2007
Johnny Hallyday
Le cœur d’un homme
Warner
Chant impeccable, voix sublime mise de l’avant, émotion qui arrive juste là où il le faut, paroliers de qualité tels Jean Fauque (Bashung), le romancier Marc Lévy ou Bono, Djeuni s’est offert la totale pour son retour à ses racines musicales, le blues. Avec ses refrains accrocheurs, l’idole joue à fond sa légende et son manichéisme bien qu’il affiche parfois une étonnante humilité. «Je voudrais m’endormir comme avant/Sans craindre de ne pas me réveiller», Ma vie. Avec pour toile de fond la participation de légendes du blues comme Tony Joe White, Taj Mahal, Keb'Mo' et Paul Personne et de plusieurs musicos top pointures, Johnny, l’Albatros de la variété, semble prendre un nouvel envol plutôt convenu et hyper léché *** (CA)
jeudi 29 novembre 2007
Richard Séguin : Au pied de la lettre
Une œuvre aussi intime que touchante qui fleure bon la maturité et l’achèvement artistique. C’est d’ailleurs autour de cet opus que s’articule le concept du spectacle en formation complète de cinq musiciens (en plus de six techniciens) qu’il trimbale par les temps qui courent. Spectacle au cours ces derniers et leur figure de proue dispensent, bien sûr, des pièces récentes mais aussi plusieurs tubes réarrangés pour notre plus grand bonheur nostalgique.
«Tu sais, moé je suis au service de la chanson. Tout ce que tu fais en amont de ça vient prendre son sens quand je passe deux heures avec le monde sur la scène. Tout est orienté vers ce rendez-vous là. Cette fois, ce sont les nouvelles chansons qui ouvrent le chemin à ça. Ce ne sont pas les anciennes qui viennent comme une locomotive. On a construit ce show là d’une façon différente et j’aime cela car ça procure une autre lecture. Tu sais, nous avons revisité les pièces sans clavier. Il s’agit vraiment d’un univers de guitares. Simon Godin et Hugo Perreault, deux solides, ont fait une sacrée belle job de guitares là-dessus… », s’enthousiasme le Richard lui-même encore solide, droit et fort comme un chêne dans notre paysage musical.
Illusions perdues
Toujours debout donc (il a d’ailleurs expédié par courriel une pétition contre la privatisation du Mont-Orford à votre serviteur après l’entrevue), Richard Séguin a néanmoins perdu quelques idéaux au fil du temps. Comme en témoigne la chanson Des allumettes pour s’éclairer dont le texte, malgré qu’il soit livré à la deuxième personne du singulier, représente en fait le je si singulier de notre folk singer national.
«Les idéaux ? Il faut en avoir une grosse dose en partant parce que ça se dilue à la cuisson», s’esclaffe cet homme qui frappe aux portes du matin. Puis, il reprend plus sérieusement : « Moé, je trouve qu’il y a un côté très très positif à la désillusion. Ça te fait réagir de façon plus concrète dans des choses très au jour le jour comme c’est le cas pour notre implication pour le Mont Orford. Mais, ce n’est pas encore gagné cette affaire là. Ils ont trouvé 10 000 façons de contourner en refilant le dossier au municipal qui va régir les parties du parc amputées. Et nous savons évidemment que leur première préoccupation n’est pas l’écologie mais bien de rapporter plus de taxes et de favoriser le développement pour les gens alentours. Il reste donc encore
1er décembre
Salle André-Mathieu
Laval
450.667.2040
514.790.1245
dimanche 25 novembre 2007
Fred et Nicolas Pellerin
Entre vous pis moé pis la boîte à beurre, il s’en publie une trâlée de records trads dans nos contrées à chaque année. Or, il faut vraiment résolument maîtriser le genre d’une main de maître tel Monsieur Lambert (avec lequel joue Nicolas dans le Bébert orchestra) ou apporter un élément nouveau façon Faubert pour se démarquer ou, encore, afficher une touchante voire poignante sincérité. C’est le cas ici.
Bien qu’ils soient parfois verts comme peut l’être occasionnellement le Beaujolais nouveau, l’as des conteurs et son frangin Nicolas nous proposent des chansons d’une exquise rareté glanées dans le répertoire de mère-grand, de l’arrière grand-père ou parmi les 911 interprétations réalisées par des anciens et capturées sur bandes par l’ancien maire du Village de Mont-Carmel.
Ce qui assurait d'emblée un corpus pour le moins étoffé. Au final, les deux farfadets et leurs voix empreintes des sanglots propre aux vieilles âmes sont ressortis de chez leur voisin Jeannot Bournival (Les tireux d'roches), chez lequel ils ont enregistré en toute simplicité, avec un chapelet d’histoires d’amour brisées qui, bien dépouillé, verse des larmes de westerns, de blues et même de reggae. Touchant. *** ½
samedi 24 novembre 2007
Vincent Vallières
Sur la route
Casquette de camionneur nonchalante et chemise à carreau pour unique drapeau, Vincent Vallières trace sa route folk dans le cœur de nombreux amateurs de chansons simples mais bien ficelées.
Lui qui présentera cette semaine à Montréal deux de ses derniers concerts en formation complète de 4 musiciens avec, cette fois, le retour du franc-tireur Olivier Langevin à la six-cordes. «Olivier nous avait quitté un bout de temps car il était parti jouer avec Galaxie 500 en Europe. On ne se connaissait pas vraiment, lui et moi, avant le début de notre tournée. Quand je l’ai appelé, je me disais : «c’est sûr qu’il ne viendra pas jouer dans mon band. Il n’en a sans doute rien à branler.» Je croyais que le genre de chansons que je fais ne peut pas intéresser un gars comme Langevin qui est capable d’aller dans des affaires vraiment plus poussées comme le démontre les derniers projets qu’il a fait avec Galaxie et Fred Fortin qui frôlent parfois la musique progressive. Je l’ai tout de même appelé. À ma surprise, il était bien content de l’invitation. Après 4 ou 5 shows les choses se sont placées et on est devenu des criss de bons chums. Je suis vraiment heureux de cette rencontre et c’est sûrement ce qui me reste de plus précieux de cette tournée là», raconte Vallières qui peut-être fière de la route parcourue depuis sa première tournée intitulée en 2003 intitulée Trois fois l’printemps en compagnie de deux autres chanteurs : Louis-Étienne Doré et Pépé
L’angoisse ?
Ainsi, après plus d’une centaine de représentations de son dernier spectacle qui a effectivement confirmé son talent de folk singer et sa place au sein des valeurs sûres locales, le papa de deux enfants regagnera bientôt son repère tranquille familiale de Magog pour plancher à l’écriture de son prochain chapitre. Et n’en sortira que pour quelques événements extérieurs ici et là.
Après avoir trimbalé ses tubes Un quart de piasse, Je pars à pied, Café Lézard et autre Le repère tranquille, le gus est-il angoissé à l’idée de quitter les chambres d’hôtel, la camaraderie virile et les poutines nocturnes pour se retrouver face à cette quotidienneté dont ont sait qu’elle occasionne souvent des passages dépressifs pour les bardes au repos ? « Tu voudrais des anecdotes, hein. J’aimerais te dire des choses qui soient pertinentes dans le cadre d’une entrevue…Quand nous partons sur la route, un coup que nous sommes dans un truck plus de deux jours, on entre dans un univers parallèle. Pis là, il y a comme un contact avec la réalité qui n’existe carrément plus. Ta bulle, ça devient tes musiciens, tes techniciens, les chambres d’hôtel et les salles de shows. Et tout ce qui se vit autour de cela doit demeurer dans le truck car ça n’a aucun criss de bon sens ! », rigole le chanteur qui bien qu’il aime siffler quelques cervoises après les concerts a mis une croix sur les poutines histoire de ne pas devenir trop adipeux.
Quoique la meilleure, il a oublié le nom de l’endroit, se commande à Jonquière entre le bar à spectacles et mico-brasserie
Souvenirs, souvenirs... Craint-il de se sentir comme le junkie en manque de came après la tournée ou est-il soulagé ? «C’est la première fois de ma vie que ça me fait ça. Je suis comme à cheval entre les deux. Il faut réapprendre à vivre une fois que la route est terminée. Je vais retrouver mes vendredis et mes samedis. Écouter des films. Me remettre à écrire…» Et qui sait, rêver de la prochaine tournée avec son chum Olivier?
Ce soir !
20h30
Le National
vendredi 23 novembre 2007
Mauvais pressentiment
Il y a parfois des vestiges d'une vie jadis rock and roll qui reviennent me faire des coucous : «Serait-ce en lien avec la garde de ma fille?, Un vieux compte de cellulaire impayé de l'époque où je faisais écouter des shows live en direct au téléphone à mes complices féminines du moment? ? Une poursuite en libelle en lien à des propos offensants que j'aurais tenus en ondes...», bref un petit pincement au coeur m'accompagne donc depuis.
Or, ce matin au Pico en cherchant la chronique de Martineau, histoire de faire le vide mental, j'ai soudainement, tel Archimède dans son bain découvrant la poussée des liquides sur les corps immergés, crié «Eurêka, j'ai la solution !»
Me suis en effet souvenu que je m'étais, lundi dernier, moi-même expédié une lettre enregistrée qui enveloppait quelques textes issus de ma modeste plume !
Technique de précaution juridique communément nommée «copyright» des pauvres.
Drôle d'émotion que de se sentir soulagé et con à la fois.
Faudrait que je commence à appliquer les leçons puisées dans mes livres de pop-psycho.
mercredi 21 novembre 2007
L'envol
Pour faire la paix avec les anges
Bientôt quatre que j'ai peur la nuit
D'revoir ce regard si étrange
Celui que tu m'as adressé
Afin de me faire comprendre
Que tu ne pouvais plus continuer
Que tu choisissais de te rendre
Ça fait quatre ans que t'es plus là
Je n'arrive pas a y croire
Je sais qu'un jour tu reviendras
Mettre fin à mon purgatoire
On pourra trinquer comme avant
À la fontaine de nos royaumes
Nos silences se feront en chantant
Et on s' moquera d'nos fantômes
Tu voudras savoir mes amours
Je changerai encore de sujet
Tu chanteras le temps de velours
Celui d'avant les regrets
Ça fait quatre ans que t'es plus là
Je n'arrive pas a y croire
Je sais qu'un jour tu reviendras
Mettre fin à mon purgatoire
Je te parlerai de l'enfant
Qui touchera à ta lumière
Et il reviendra le bon temps
Celui du temps où t'étais fière
On croire enfin au bonheur
Comme quand j'étais tout petit
On pourra peut-être changer l'heure
De ton envol au paradis
à la mémoire de Margot
Claude André
21 avril 1997
lundi 19 novembre 2007
Sylvie Paquette : Élégance pop
Clin d’œil à la magique Les P’tits papiers de Gainsbourg avec Les Valises, orchestrations funky qui donne l’impression d’avoir fredonné cette chanson petit avec Sous les feuilles, voix sexys gainsbariennes sur Longtemps avec moi, on pourrait facilement faire croire que cet album arrive directement d’Hexagonie. «C’est un album francophone. À un moment il y a une chanson qui s’appelle Difficile qui est un clin d’œil à Air. C’est vrai qu’il s’agit d’un disque un peu éclaté. Moi, j’ai toujours chanté pas québécois, différemment de ma façon de parler. J’ai toujours été inspiré ainsi. L’enveloppe musicale, tu dis ? Ce n’est pas country, pas folk, pas trad… Pourquoi ne pourrait-on pas venir de Montréal avec un son comme celui-là ? Tu sais, il y a Internet, on achète des disques venus d’ailleurs…», explique l’intense et sympathique chanteuse qui défend bec et ongle son petit dernier et à laquelle nous avons cru bon de rappeler qu’en ce qui nous concerne, ce son, était loin d’être une tare. Très loin.
Tan-Tam
Audiogram/Select
vendredi 16 novembre 2007
Joachim Alcine
Guerrier de la lumière
On observe sur un mur un visage peint au pochard qui nous rappelle au doux souvenir d’un jeune boxeur décédé prématurément. Un drapeau d’Israël et un autre du Liban reposent accrochés ensemble au fond du gym. Le petit monsieur revient nous signaler que le « roi » est sous la douche. Coquet, il se ferait beau avant de nous rencontrer, rigole-t-il.
Il arrive. Vrai qu’il arbore une belle dégaine. On monte dans un bureau histoire de trahir le boucan saccadé des coups de poings dans les sacs qui résonnent. Assis face à Ti-Joa, comme le surnomme ses amis, on observe l’athlète qui pèse actuellement
S’il peut sembler quelque peu hurluberlu auprès de certains journalistes cyniques, le Lavallois arbore la sérénité et la force tranquille de ceux qui possèdent la foi. Hypersensible, il parlera avec émotion des jeunes et de la communauté haïtienne qui ont, pour une rare fois, un modèle. « Ils viennent par groupe de 4 ou 5 frapper à la porte de mes parents pour demander que j’ouvre un gymnase. Chose qui sera faite dès que je trouverai un local d’ici 5 mois», assure-t-il en bougeant les yeux au moindre son, résultat de réflexes longtemps affûtés.
Avant d’être champion Alcine avait tout à gagner. Désormais, il a tout à perdre. Est-ce que cela change la préparation ? «Avant de remporter le titre, j’ai été malade. Ulcère d’estomac, problème de glande, infection à l’avant bras gauche dont les antibiotiques devaient détruire mon système immunitaire et, deux semaines avant le combat, boum, une gastro qui m’a complètement mis à terre… »
Avait-il l’impression alors que sa puissance supérieure l’abandonnait ? « Dieu nous met des obstacles pour tester notre foi mais ne nous abandonne pas. Je lui ai demandé, en ouvrant la bible pendant la semaine précédant le combat, de m’indiquer le passage que je devais lire. Je suis tombé sur les sept étoiles de Jésus Christ (Apocalypse de Jean 1 ndlr) et par pur coïncidence le combat était programmé pour le 7 du 7 ième mois en 07. Le septième jour de la semaine et il s’agissait de ma septième ceinture…Ça n’a rien à voir avec la loterie 6/49. Mais lorsque l’on parle à dieu...»
Une arme secrète ?
«La peur ? Pour vous dire la vérité, le bon dieu a mis sur mon chemin ce qu’il me fallait. La confiance que je ressens à travers ma femme et ma mère. Parce que ces deux femmes peuvent voir avant que les choses se fassent. Et c’est quelque chose qui est très fort. Ce n’est pas n’importe quel individu qui peut posséder un don pareil. Par exemple, pour mon affrontement avec Stéphane Ouellet, elle m’avait dit que le combat serait court, très court, plus que je le pensais (64 secondes)». Et pour le 7 décembre ? « Elle m’a affirmé que le combat était gagné mais refuse de me dire comment. Tu sais, alors qu’elle devait accoucher à tout moment de notre deuxième enfant, je me battais ce soir là au Casino. Lorsque je l’ai appelé après mon combat à l’hôpital pour lui annoncer ma victoire, elle m’a dit : je sais déjà. Tu la mis k-o au huitième round ! », sourit-il. Serein.
jeudi 15 novembre 2007
Question
Si quelqu'un possède la réponse...
mardi 13 novembre 2007
France D'Amour: Le goût des autres
Si l’enfer c’est les autres, le bonheur serait-il les uns ? Tout porte à croire que si lorsque l’on rencontre France d’Amour.
Avec son nouveau disque optimiste et hop-la-vie aux accents rock parfois assez vitaminés, ses allusions aux Leloup, Colocs et autres Bélanger s’écouleront assurément à plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires tant la fille casquée possède le sens de la mélodie qui tue. Cependant, tout le mystère qui entoure le succès de la chanteuse ne se limite pas à sa musique. Que des fans collectionnent tout sur elle est banale. Mais qu’une Française, qui l’a découverte en vedette américaine de Garou, décide d’immigrer ici pour s’en rapprocher et assister à tous ses spectacles peut en dire plus long. Cas isolé, certes, mais il démontre peut-être en partie pourquoi le public de France D’Amour est composé majoritairement de femmes. En plus de vraiment s’intéresser aux autres, de ne pas jouer les grosses têtes, et d’assurer une image de fille forte et intrépide, la chanteuse qui dit avoir une propension naturelle au bonheur fait également office de grande sœur pour tout un pan de jeunes filles (et moins jeunes) qui vivent pas procuration ses histoires ou se sentent réconfortées par ses chansons. Comme se sera le cas avec des titres comme Ma sœur ou Le bonheur te fait de l’œil.
Émoi, émoi, émoi
À 40 balais bien sonnés, France D’Amour considère avoir «fait le tour de son nombril» mais cela n’explique pas tout au sujet du concept des autres qui se dessine en filigrane tout au long de l’album. Cela serait-il imputable à l’âge qui rend plus humble ? À une thérapie ? «Le concept a commencé avec une chanson que j’ai faite pour ma sœur dont c’était l’anniversaire et qui n’allait pas bien. Je lui ai organisé un surprise party et tout. Une des personnes avec qui j’ai fait l’album m’a suggéré de l’intégrer. Ensuite, j’ai fait une chanson pour mon band qui s’appelle D’amour PQ. Les gars, avec leur petit côté orgueilleux, on tellement trippés. Puis ensuite, la chanson qui s’appelle Les autres. Je n’ai pas prémédité ce concept mais quand j’ai réalisé avec le recul que j’avais fait le tour de mon nombril dans les autres tounes, il s’est imposé. Puis lorsque tu parles des autres, tu parles de toi aussi ». Justement, difficile, pour une femme de surcroît, d’enfiler la guitare de rockeuse à 40 ans ? « Moi, personnellement, je trippe à vieillir. Je ne voudrais pas être con comme je l’étais à 20 ans. Le corps ? Ouais, c’est la seule chose un peu dommage», raconte la belle avant que l’on cause de la chanson sur le Québec Je l’appelle ma maison. « Moi, j’adore les Québécois. À 20 ans, je n’aurais pas pu dire cela, je ne connaissais pas mon monde. Avec une journaliste, on en est venue à la conclusion, en parlant des accommodements, que c’est comme si le Québécois avait été un gros boutonneux il y a ben longtemps et serait devenu un Brad Pitt qui pense encore qu’il est un gros boutonneux ! »
France D’Amour
Les autres
Tacca/Select
dimanche 11 novembre 2007
Ce frisson
Tu incendiais la fin du monde
Tu allumais toutes les étoiles
L’éternité dans les secondes
L’enfance me tendait ses voiles
Tu m’emmenais sur les nuages
Tu m’enseignais la dignité
N’avais plus peur de l’orage
Quand t’étais à mes côtés
Mais ce matin dans le journal
Une photo qui te ressemblait
Y’avait quelque chose d’anormal
Dans le texte qui défilait
Puis tout à coup j’ai lu ton nom
C’était de toi dont on parlait
J’ai ressenti l’immense pression
Sur ma p’tite vie qui se noyait
J’ai pleuré pendant des semaines
J’ai même voulu tuer les dieux
Ton visage m’inspirait la haine
Et je souffrais aussi pour eux
Il n’y aura pas de pardon
C’est toi l’bourreau pas la victime
Car pour chacun de tes frissons
C’est une enfance que t’assassines
Martin Léon: Le facteur vent
Le Facteur vent
Cinq ans après Kiki BBQ et son chaleureux accueil de la part de nombreux observateur sauf quelques dissidences (une ?) dont votre serviteur qui avait du mal avec les textes disons minimalistes joualisants, retour de l’ex Ann Victor. Et ma foi, l’introspection généreuse empreinte de questionnements proposée est fort probante. Merci Leonard Cohen et son aura qu’il a rencontrés. Avec un son planant qui nous convainquit en spectacle, le bidouilleur qui a également eu la chance de suivre un jour les enseignements du gigantesque Ennio Morricone propose un univers aux teintes vaporeuses, country, reggae valse et poétique. Et il y a de la chair autour de l’os. Comme les sublime Le Râteleur et Je m'demande que votre serviteur déguste quotidiennement depuis des semaines. Sustentez-vous. *** *
Autres tubes:
Je m'demande
L’enfer est sold-out
Pour mieux s’aimer
dimanche 4 novembre 2007
Coups de coeur infidèles
Avec, hélas quelques jours de retard, Belliard c'était le 2. Une photo d'Alexandre Belliard en bonne compagnie renaudienne pour se faire pardonner...
Quelques rencontres charnelles que nous ne voudrions pas louper au Coup de cœur.
Après le pacte des loups scellé avec le doué écorché Alexandre Belliard le 2 novembre à 20h30 au Lion D’or, nous nous reviendrons filer à l’anglaise le 5 au même endroit pour le spectacle jazz, soûl, blues de la formation anglo Moriarty. Du nom de l’ennemi juré de Sherlock Holmes. Celui là même qui aurait été mordu par le célèbre chien de Baskerville…
Parlant de canins, c’est avec un préjugé favorable que nous irons renifler le Husky. Ce jeune écorché qui tient son pseudonyme d’une morsure canine subie au cours de l’enfance. Analogie avec une blessure d’amour qui tarderait à se refermer ? Peut-être percerons-nous le mystère. En plus, avec notre veine de cocu légendaire (c’est la veine qui est légendaire), nous auront droit à la formation Chocolat menée par Jimi Hunt, le prince de l’underground montréalais obsédé par les femmes qui a sans doute cocufiés plusieurs mecs. Le gus offrira le même soir et au même endroit son rock garage psychédélique. On dit que la formation est top malade sur scène. Cabaret du musée juste pour rire le 7 novembre à 20h30
Hélas, comme nous ne disposons pas du don d’ubiquité, on loupera ainsi le spectacle de Thomas Hellmann, ce bon chien dont nous savons dore et déjà qu’il est de race singulière comme ne peux que l’être un croisement de Brel et Tom Waits. Il officiera le dernier spectacle de la tournée L’appartement sur la scène du Club Soda dès 20 h.
Comme si on s’était donné le mot pour nous écarteler la conscience déjà fragile, le rock n’ country des Fréres (sic) Cheminaud et leur prose fermentée dans le houblon fera swingner Le Lion d’Or dès 20h30 en compagnie l’Acadien J-P Leblanc et des Suisses du Gypsy Sound System.
Si jamais on survit à cette nuit d’enfer et d’alcôves viriles, on ira le lendemain (8 nov.) se lécher les blessures dans le cinoche aux teintes country, folk, aériennes et tomwaitiennes top sophistiquées de Magnolia au Lion d’or dès 20h30.
Chose certaine, le 11 pour clore l’escapade frénétique, nous serons fidèle au rendez-vous fixé par un Vincent Vallières solitaire au Lion D’Or à 20h00. Chienne de vie…
Diane Dufresne
Une erreur (oui, je sais), qui laisse entendre exactement le contraire de mon propos réel, s'est glissée dans l'édition en cours du Ici lors de la révision de mon commentaire sur le dernier cd de Diane Dufresne. Voici la bonne version.
Effusions
Disques présence/Select
Trésor national qui ne vibre plus depuis un moment pour la pop classique, Diane Dufresne a donc réquisitionné la lumière pianistique d’Alain Lefèvre. Échange à la fois intense et introspectif pendant 6 chansons. Michel Donato, également invité dans cette démarche faite de rencontres disparates mais cohérente prend le relais pour le volet observation du monde sur lequel on retrouve un vibrant hommage à la terre signé Hubert Reeves ! Avec un lyrisme à la fois subtil et empreint d’envergure chapeauté par les arrangements de cordes de Marie Bernard, le 25 ième opus de l’albatros multicolore de la chanson planera encore longtemps sur les récifs de nos âmes fracassés.
**** CA
J’t’aime plus que j’t’aime
Mille et une nuits
Desperado du désespoir
Avec plus de 250 chanson endisqués par, notamment, Johnny Hallyday, Laurence Jalbert, Éric Lapointe et France D’amour, celui dont un texte ouvre le dernier disque de Diane Dufresne s’apprête à enfiler ses plus beaux habits noirs pour l’hommage qui lui sera rendu dans le cadre du Festival du monde arabe de Montréal.
La voix éteinte par la maladie mais le verbe toujours haut, ce fils de Kabyle qui ne sort pratiquement plus de ses appartements de l’Est de Montréal, bosse en ce moment au prochain disque d’Éric Lapointe en plus de préparer le sien dont le titre sera «Pro Memoria»... Tant que l’encre continuera de couler dans ses veines, cette vieille canaille écriera sa désespérance chantée par les autres qui deviennent autant de biographe d’une vie jadis très mouvementée et dont nous pourrons connaître quelques chapitres dans un roman à venir.
Hommage à Roger Tabra
Avec France D’Amour, Éric Lapointe, Michel Rivard… et consort sous la direction musicale de Claude Pinault
Mercredi 7 novembre à 20h00
vendredi 26 octobre 2007
Gala de l'Adisq
Juste avant l'halloween, on sort notre chapeau pointu et notre boule de cristal pour jouer le jeu des prédictions et des préférences pour le gala de l'A-10 qui se déroulera dimanche. Voici mon texte publié dans l'édition en cours du Ici.
Album de l'année Populaire
Artistes variés/Duos Dubois
Nous serons six milliards/ Nicola Ciccone
Garou/Garou
Marie-Élaine Thibert/ Comme ça
Certains collègues l’ont qualifié de «karaoké». Mais avec cette relecture d'un pan important de la trame sonore du Québec des 40 dernières années, Dubois a fait banco. Si certaines versions des tubes s'avèrent discutables voire mièvres comme celles en compagnie de Lynda Lemay ou Corneille, nous sommes nombreux à avoir été émus par un Bruel infidèle et, pour une très rare fois également, par une Céline angélique qui se demande Si Dieu existe? Oui, et c'est un sacré businessman...
Choix de l’Adisq : Marie-Élaine Thibert
Album de l’année Pop Rock
Dany Bédar/ Acoustique…en studio !
Daniel Bélanger/L’échec du matériel
Dumas/Fixer le temps
Richard Séguin/Lettres ouvertes
Vincent Vallières/Le repère tranquille
Album de l’année Rock
Robert Charlebois/ Charlebois au National-Tout écartillé
Les Respectables/Live au Centre Bell, 22 septembre 20006
Les Trois Accords/Grand champion international de course
Papillon/Pop Rop
Damien Robitaille
Tricot machine et Daniel Beaumont
Vincent Vallières
Vulgaires Machins
Chanson populaire de l’année
La fin de l’homme/Daniel Bélanger
Entre Matane et Baton Rouge/Isabelle Boulay
Sous une pluie d’étoiles/Cindy Daniel
Je l’ai jamais dit à personne/Étienne Drapeau
Laisse l’été avoir 15 ans/Claude Dubois-Natasha St-Pier
Au gré des saisons/Dumas
Mexico/Kaïn
Tangerine/Jean Leclerc
8 secondes/Les Cowboys Fringants
Dégénérations/Le Reel du fossé/ Mes Aïeux
Follow Me remix/Ariane Moffat
Je pars à pied/Vincent Vallières
Interprète féminine de l’année
Isabelle Boulay
Luce Dufault
Florence K.
Chloé Sainte-Marie
Marie-Élaine Thibert
Mara Tremblay
Annie Villeneuve
Interprète masculin de l’année
Daniel Bélanger
Xavier Caféïne
Nicola Ciccone
Dumas
Pierre Lapointe
Richard Séguin
Vincent Vallières
Groupe de l’année
Karkwa
Les Trois Accords
Malajube
Mes Aïeux
Révélation de l’année
Audrey de Montigny
Damien Robitaille
Tricot Machine
Vulgaires Machins
Comme on vous dit tout le bien que l’on pense de Damien depuis au moins trois ans, Ici poke Vulgaires Machins même si le groupe existe depuis 11 ans!!!
Spectacle de l’année Auteur-compositeur-interprète
Fixer le temps/Dumas
Dans la forêt des mal-aimés/Pierre Lapointe
Perreau et
Lettres ouvertes/Richard Séguin
Le repère tranquille/Vincent Vallières
Le très conceptuel spectacle de Pierre Lapointe a ébloui mais celui de la bête de scène Yann Perreau pour le dernier souffle intimiste du Quat’Sous demeure historique. Zen, on vote Yin et Yann.
Spectacle de l’année interprète
Les 7/ Artistes variés
De retour à la source/Isabelle Boulay
La fin du monde/Michel Faubert
Les villes où je vais/Mario Pelchat
Quand je ferme les yeux-Acoustique/ Annie Villeneuve
Roulement de tambour, le Ici opte pour le bon yâble Faubert sans hésitation.
Gala de l’Adisq : De retour à la source/Isabelle Boulay
Album de l’année-Alternatif
Western Shangai/ Call me poupée
Mexico/Jean Leclerc
Les matins de grands soirs, Les Breastfeeders
100% Boeuf, Pépé
Compter les corps, Vulgaires Machins
Dilemme. Puisque Dieu Leclerc a déjà tout, on tranche en faveur des Breastfeeders en versant une larmichette pour Vulgaires Machins.
Choix de l’Adisq : Mexico/Jean Leclerc